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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.100 articles.

Les questions non résolues de l'affaire Seznec. 1/ Quand Pierre Quémeneur a-t-il rencontré Guillaume Seznec (?)

“Un ami dans le besoin reste un ami.”
Proverbe albanais

Voilà ce que nous apprend "le fonds Gourvil" :

"Né à Commana, canton de Sizun (Finistère) le 19 août 1877, aîné de cinq enfants, Quémeneur appartenait à une famille de cultivateurs relativement aisés.

Envoyé de l'école primaire au Petit Séminaire de Pont-Croix (arrondissement de Quimper), il quitta cet établissement vers l'âge de 20 ans pour travailler quelques années à la ferme paternelle.

 Photo prise vers 1916 devant le Café Parisien de Landerneau 

Jean Pouliquen et Pierre Quémeneur

Commana 1906

Dès 1906 il s'établit comme marchand de vins en gros au bourg de Saint-Sauveur, limitrophe de Commana, et, deux ans plus tard, devint conseiller municipal de la commune.

Éclaireur du Finistère 6 avril 1907

[NDLR La vie politique le tente depuis longtemps déjà...

Et il essuie ses premières critiques.]

Le Citoyen 26 octobre 1912

Éclaireur du Finistère 5 juillet 1913

Éclaireur du Finistère 19 juillet 1913

Éclaireur du Finistère 19 juillet 1913

Pendant la première guerre mondiale, exempté de service à cause de sa vue, sans abandonner le commerce de vins il adjoignit ceux des bois et des chevaux qui lui permirent de gagner une fortune rondelette.

Aux élections de 1919, il posa sa candidature comme républicain modéré au siège de conseiller général pour le canton de Sizun, dont le titulaire sortant était M. de Rusunan, maire de Sizun, radical. Au scrutin de ballotage du 21 décembre il l'emporta sur son concurrent par 1024 suffrages contre 795.

En 1920 il s'installa, pour plus de commodité dans la conduite de ses affaires de bois, dans une propriété appelée Kerabri, sise en bordure de la route de Lesneven, à proximité de la gare de Landerneau.

Sa plus jeune soeur, Jeanne, célibataire comme lui, l'y suivit pour diriger l'intérieur et assurer la liaison téléphonique entre lui et ses demandeurs éventuels.

Projetant de revenir un jour se fixer à Saint-Sauveur, il avait, en 1922, acheté un assez vaste terrain à bâtir à l'entrée du bourg et, bien que l'ayant loti, s'y était réservé un emplacement pour la construction d'une maison où abriter ses vieux ans.

Entre temps, il s'était aussi rendu acquéreur d'une propriété sise en Plourivo (Côtes du Nord) et bordée par la rive droite du Trieux à son embouchure. Cette propriété appelée Traounez, comprenait une maison de campagne, une ferme et un bois de pins de .... hectares dont l'exploitation fut confiée par lui à son frère Louis, de sept ans son cadet.

A cette époque, les houillères britanniques étaient grandes acheteuses de poteaux de mines ; de nombreuses pinèdes de Bretagne fournissaient ainsi un fret de retour aux cargos et petits voiliers qui débarquaient le charbon anglais sur les quais de Brest, de Morlaix, de Paimpol et de Lorient.

D'extérieur modeste, Pierre Quéméneur avait néanmoins un physique agréable, un visage souriant, un regard vif derrière son lorgnon cerclé d'or, et manifestait sans éclat une bonne humeur dont la constance allait sans doute de pair avec la réussite de ses diverses relations. Sa lèvre supérieure, ornée d'une moustache, relevée aux pointes très courtes, découvrait de temps à autre quelques dent aurifiées. Au café ou au restaurant, sa largesse sans affectation en faisait un partenaire sympathique, et je ne pense pas que, par ailleurs, il ait jamais connu d'ennemis, aussi bien sur le plan politique que dans sa vie privée.

Sans afficher de principes, en dépit de ses déplacements incessants, il menait une existence des plus régulières, sans qu'on sache pourquoi, il résista toujours doucement aux tentatives que firent des parents et certains amis pour le décider à se marier. Après sa disparition, l'hypothèse d'une fugue, d'ailleurs incompatible avec certaines constatations, ne put effleurer une seconde l'esprit de ceux qui entretenaient avec lui des relations - commerciales ou purement amicales."

....................................

Quémeneur sur la période 1919-1922. Conseiller général, conseiller municipal, membre de la société des raids hippiques du Finistère (tout comme Jestin), président du syndicat d'élevage du canton de Sizun, il assiste à de nombreuses manifestations hippiques et à des inaugurations de monuments aux morts, bref, il fréquentait du beau monde...

Qu'avait-il besoin de s'acoquiner avec Seznec ?!

 Bernez Rouz, en page 31, cite Seznec devant le juge Campion (23 juillet 1923) :

« J'ai rencontré Pierre Quémeneur pour la première fois en 1919 je crois. Il avait acheté un lot de bois à Plouigneau. Ce n'est que depuis environ un an (NDLR juillet 1922 ?) que nous avons repris nos relations et nous étions devenus amis. Nous nous rencontrions souvent et Pierre Quémeneur couchait parfois chez moi. Lorsque j'allais à Landerneau je couchais moi-même chez lui. »

Denis Langlois en page 17 :

"Voilà. Les deux acteurs principaux, Quémeneur et Seznec, sont campés. Il ne reste plus qu'à les faire se rencontrer. Pas difficile. Seznec à besoin de bois pour sa scierie et Quémeneur en vend, ou du moins sait où il y en a. Les deux "profiteurs" font affaire et deviennent même amis, plutôt complices. Quand Quémeneur vient à Morlaix, il couche chez les Seznec. Quand Seznec se rend à Landerneau, il couche chez Quémeneur. A tour de rôle, les deux compères s'indiquent les bons coups : les ventes publiques, les coupes de bois, les marchés avantageux. Dans la tête de deux fouineurs, il y en a toujours plus que dans une seule."

Qui peut croire à ça (?)

Landerneau/ Morlaix = 38 km.

Et nos deux sbires ont des voitures puissantes...

Ne me dites pas que nos deux auteurs se sont (aveuglément) inspirés de Maurice Privat...

En page 83 :
« Le 22 octobre 1923, saisi pour un procès perdu il recourut à son ami Pierre Quémeneur.

(...)
Il voyait souvent Seznec à Morlaix. Ils faisaient des affaires ensemble et s'indiquaient des marchés avantageux.
Tous deux recouraient au même armateur morlaisien. Quand Pierre Quémeneur avait affaire au port ou dans les environs, il descendait chez son ami et Angèle Labigou, la servante fidèle, lui préparait sa chambre, sans avoir besoin d'être commandée. »

NDLR de Jaegher (?)

Pourquoi Seznec aurait-il besoin d'un armateur ?????

Pour la fabrication de ses sabots (?)

La Résistance 14 juin 1919

Éclaireur du Finistère 12 janvier 1918.

Éclaireur du Finistère 20 octobre 1917

Quémeneur fournissait du bois de hêtre ?

Éclaireur du Finistère 4 février 1922 - Ça avait l'air d'aller pour Seznec qui pouvait embaucher moyennant de bons appointements.

Il ne se définit pas comme sabotier mais comme marchand de bois.

La Résistance 30 juin 1923 - Quémeneur multiples trafics et brasse des affaires, Seznec blanchisserie, scierie mécanique et garagiste... Inversion des rôles !!

......................

La rencontre Pierre Quémeneur / Guillaume Seznec...

On dirait du roman.

Denis Seznec, lui, fait plus court....

p. 81 : “Un vendeur de bois et un maître de scierie sont faits pour se rencontrer, me direz-vous. en effet, c’est ce qui se produit en 1922…

Je pense qu'en fait c'est le gars Legrand qui les a fait se connaître.

Il a eu un rôle bien plus important que celui qu'on veut bien lui attribuer, le gars Legrand.

Mais qu'est-ce qui a bien pu amener Guillaume Seznec à fréquenter Landerneau ?

Et 1922 semble être une meilleure date que 1919.

Seulement voilà !

On n'est sûr de rien.

De rien du tout.


Liliane Langellier

 

Lire aussi sur ce blog :

Affaire Seznec. Quand Guillaume Seznec a-t-il vraiment rencontré Pierre Quémeneur ??? - La Petite Journaliste de Seznec (over-blog.com)

 

 

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