Affaire Seznec. Retour sur l'ami Chenouard du Havre...

Tant qu'il y aura ne serait-ce qu'une seule question restée sans réponse la terre continuera de tourner.
Bernard Pivot.

L’Ouest-Éclair, 28 juin 1931

Le juge Jean Favard dans son livre :

« Comment se faisait-il enfin, puisque nous en sommes aux questions sans réponses, que Seznec n'ait pas mis à profit les derniers jours de répit qui lui restaient pour se débarrasser de la Royal ? Même si le risque était sans commune mesure avec celui de la valise, cette machine - qualifiée à juste titre "d'infernale" par Yves-Frédéric Jaffré - n'en apportait pas moins la preuve du faux et, avec elle, celle de la détention de la valise du mort !

Mais sans la reconnaissance inopinée de Seznec par Chenouard, au début juillet, comme acheteur de sa Royal, on aurait fort bien pu ne jamais le savoir. »

[note 25]

Le voyage au Havre.

Le Journal du 5 juillet 1923

Il y a deux écoles sur le cas Chenouard.

Soit, c'est un témoignage spontané...

Soit, c'est un arrangement avec la justice/police qui lui permettra de convertir son dépôt de bilan en liquidation judiciaire.

La bonne question est (et je remercie ici celui qui l'a posée) :

Que faisaient les commerciaux Georges De Hainault et Georges Legrand chez Chenouard le 13 juin alors que ses affaires devaient déjà péricliter ???

Ouest-Eclair du 5 juillet 1923

Dans une telle situation, ils ne pouvaient espérer une ou des ventes de machines à écrire..

Contin. 21 septembre 1923.

Facture du 13 avril 1923 citée dans le livre de Denis Seznec.
Mais Chenouard n'avait pas qu'une seule Royal 10 en stock.

Liquidation judiciaire suivant jugement du tribunal de commerce du Havre en date du 17 août 1923

La foutue machine  à écrire a été rachetée par le journal brestois “La Dépêche”.

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Et oui...

Voilà encore une question sans réponse.

Et il y en a de nombreuses dans cette affaire Seznec.

Liliane Langellier

P.S. Selon Camard, la photo d'après laquelle Chenouard a reconnu Seznec est parue dans l'Excelsior du 1er juillet 1923.