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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.100 articles.

Affaire Seznec. Faux et malhonnête. Leon George Turrou n'a jamais participé à l'affaire Seznec. Jamais.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Pierre Dac

« Un long chemin parcouru par Turrou depuis ce 26 mai 1923 où il rencontrait Pierre Quéméneur dans une brasserie à Paris. Comme je l'ai démontré dans mon livre, Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé, il était l'intermédiaire de cette affaire de Cadillac vers la Russie des Soviets, le fameux Sherdly. Après cette rencontre, il disparu dépenser l'argent, environ l'équivalent de $ 6000 à Monaco. Le lendemain, Pierre Quémeneur décèdera à Morlaix avec à ses cotés une promesse de vente tachée de sang. A son retour, avec la Cadillac, Guillaume Seznec dira : "On a perdu toutes nos économies..." »

Faux et malhonnête. 

Je reprends ci-dessous les questions restées sans réponses...

Pour avoir le droit d'incriminer Leon George Turrou dans l'affaire Seznec.

1/ Est-il prouvé que Leon Turrou est l'auteur de la petite annonce O.I.R. parue dans L'Auto les 7 et 9 février 1923 ?

"Dans le dossier d'instruction, Pierre Quéméneur a dit qu'il avait trouvé cette annonce dans un journal. La seule annonce qui corresponde aux détails connus de l'affaire de Cadillac est l'annonce dite O.I.R. notamment le chiffre 10 Cadillac Torpedo. Il n'y en a pas deux similaires publiées en 1922-1923."

Non et malhonnête.

Personne, à ce jour, ne peut nous dire ce que signifie O.I.R.

Personne.

L'explication du sigle dans le livre du broc est burlesque :

Personne ne peut nous prouver non plus que c'est bien Leon George Turrou qui est l'auteur de cette petite annonce.

Personne.

2/ Pierre Quéméneur et Guillaume Seznec lisaient-ils le journal L'Auto ?

Là aussi...

Personne ne peut le prouver.

Ce ne sont que suppositions.

Aucun exemplaire de ce journal , n'a été retrouvé dans les différentes fouilles de la police.

Tant chez Quémeneur que chez Seznec.

"Donc Pierre Quéméneur lisait-il le journal L'Auto ? Peut-être pas quotidiennement mais sûrement quand il cherchait à acheter ou vendre une automobile. Par contre, je pense que Guillaume Seznec devait être un lecteur plus régulier notamment pour trouver des fournisseurs de pièces détachées à Paris."

Les déductions foireuses de Bertrand Vilain n'impliquent que lui.

 

Renault comptait en 1923 20.500 ouvriers. 

3/ Pierre Quémeneur et Guillaume Seznec connaissaient-ils Leon Turrou ? 

 "Nous avons des preuves que Pierre Quéméneur connaissait très bien Turrou."

Ah oui ?

Lesquelles ?

"Guillaume Seznec avait aussi la certitude de son existence mais il n'a jamais été en mesure de retrouver sa trace. "

En clair, Guillaume Seznec ne savait pas qu'il connaissait Leon Turrou....

Quel étourdi, ce gars-là, quand même !

4/ Leon Turrou était bel et bien à bord du Berengaria qui a accosté à Cherbourg le lundi 21 mai 1923 à 16 heures ? 

"Toutefois, plusieurs indices pointent vers le Berengaria arrivée le 21 mai pour le voyage aller. D'abord, Turrou est présent sur le Berengaria au retour le 7 juillet. C'est aussi le cas de la moitié des passagers. Ils prennent l'aller et le retour sur le même bateau. Il y a plusieurs raisons. Outre un tarif avantageux, les rotations sont d'environ 6 semaines. Cela correspond à la durée moyenne d'un séjour en Europe. Nous connaissons partiellement l'emploi du temps de Turrou à New York  avant le départ et certaines de ses habitudes de voyage."

Faux et malhonnête. 

Aucunes listes de passagers ne peuvent nous prouver, à ce jour, que notre Leon Turrou était bel et bien à bord du Berengria qui a accosté à Cherbourg le lundi 21 mai 1923.

La preuve chez Bertrand Vilain qui recherche toujours cette liste :

"In order to complete my research about the Seznec Affair, I am looking for the list of passengers  R.M.S.Berengaria from New York May 15 1923 to Cherbourg May 21 1923 and Soutampton May 22 1923 Voyage 19 Eastbound. Captain W.R.D. Irvine."

Lire sur ce blog ma critique du livre de Bertrand Vilain.

Et rien que, pour le plaisir de rigoler, je vous remets sa prétentieuse quatrième de couverture :

...................................

Voilà donc les quatre principales questions de l'hypothèse (et non de la thèse) Vilain restées toujours sans réponses à ce jour.

La diarrhée verbale de notre brocanteur à l'international sur son blog ne change rien à l'affaire.

Ses sombres histoires de codes secrets non plus.

"Ce que l'on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément"

écrivait Nicolas Boileau dans L'art poétique...

Côté "s'énoncer clairement"...

Pour notre commissaire Niemans du pauvre...

C'est pas demain la veille !

           "Le GI Ackermann, qui connaissait très probablement le GI Kearney, qui travaillait à  l'ARA avec un dénommé Léon G Turrou."

Pontanezen n'était pas un village de toile du Club Med...

Loin s'en faut...

15.000 hommes y transitaient par mois.

A lire ici.

Alors les chances de la rencontre Ackermann / Kearney...

De plus, en 1918, on disait "Sammies" et non G.I.

Ce terme faisant référence à l'Oncle Sam.

L'appellation G.I. n'est apparue qu'au cours de la Seconde Guerre mondiale. 

 

Liliane Langellier

 

P.S. Si pour vous dépolluer des miasmes et de l'emphase permanente du broc...

Vous voulez lire le blog d'un véritable historien breton...

Je vous conseille celui d'Erwan Le Gall : Ar Brezel.

Y'a pas photo !

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