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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.100 articles.

13 juin 1923. Le but du voyage au Havre de Guillaume Seznec : rassurer la famille Quémeneur....

Un menteur est un homme qui ne sait pas tromper.
Vauvenargues

On oublie un peu trop vite que Guillaume Seznec a paniqué....

Quand, le 10 juin 1923, il a vu que Me Jean Pouliquen s'inquiétait du silence de son beau-frère.

Rappelez-vous...

Dès le 10 juin, Me Jean Pouliquen, le beau-frère notaire de Pierre Quémeneur, n'y tenant plus, traîne Seznec jusqu'à la 13e brigade régionale de police judiciaire de Rennes.

C'est la panique.

Car Seznec sait très bien qu'on ne reverra jamais Quémeneur.

Il faut donc faire un geste fort.

Très fort.

Il faut rassurer Jenny, Louis et Pouliquen.

Lui vient alors l'idée saugrenue d'envoyer un télégramme du Havre sous la signature de Pierre Quémeneur. 

"Quémeneur, négociant Landerneau, Finistère, Ne rentrerai Landerneau que dans quelques jours, tout va pour le mieux, Quémeneur. Quémeneur, négociant Landerneau."

Seulement voilà... 

Pierre Quémeneur signe toujours ses télégrammes de son seul prénom : Pierre.

Et ça, ça met illico la puce à l'oreille de Pouliquen.

Oreille qu'il a très fine.

Pourtant Guillaume Seznec avait bien monté son mensonge.

Il raconte devoir partir à Tréguier pour des pommes de terres chez Pauvy (???)

Il laisse sa voiture à Plouaret (ça, il ne l'a JAMAIS nié) pour faire semblant de partir à Saint-Brieuc alors qu'en fait, il va au Havre !!!!

L'accusation dira :

"Parti de Morlaix en automobile le 12 juin, vers 19 heures, sous le faux prétexte de se rendre à Tréguier où nulle affaire ne l'appelait, il abandonne sans motifs sa voiture dans un verger appartenant à Mme Jacob à Plouaret. A Plouaret où le rapide 502 à destination de Paris passe à 21 h 57. Arrivé à Paris le lendemain à 7 h 15, c'est-à-dire le 13 juin au matin, Seznec se rend à la gare Saint Lazare prend le rapide du Havre de 7 h 45 qui passe à Rouen à 10 h 50 comme nous l'avons dit. Seznec est reparti du Havre à 17 heures, il est arrivé à Paris Saint Lazare à 20 h 08 et il est reparti de Paris Montparnasse à 21 heures pour arriver le 14 juin, le lendemain matin, à 6 h 43 à Plouaret pour reprendre sa voiture."

Tout cela se tient...

Pour la machine à écrire ???

Voulait-il en acheter une portative ???

Dites-vous bien que si Chenouard, le marchand de machines à écrire du Havre, ne l'avait pas reconnu, ça passait crème.

Il l'a reconnu, non à partir de sa photo anthropométrique, mais à partir d'une photo parue dans L'Excelsior du 1er juillet 1923.

On peut comprendre que Seznec et ses descendants soient furieux contre Chenouard et les autres témoins du Havre.

Car, ce n'est pas un seul témoin qui a vu Guillaume Seznec au Havre le 13 juin 1923, mais au moins 9 témoins [Chenouard, Mottelay, Feuilloley, Hue, Legrand, de Hainault, Azzopardi, Héranval, Deknuydt]...

Raté le coup du télégramme...

Raté !

 

Liliane Langellier

P.S. Seznec n'avait rien à faire à Tréguier...

Pauvy lui ayant dit que s'il avait besoin de lui, il l'appellerait...

Ce n'est pas Mme Rams qui était dactylographe, mais Mme Raux...

Quant à l'investissement perdu, personne n' jamais vu les 4.040 dollars qui pesaient plus de 6,5 kilos et ne tenaient pas dans la boîte décrite par les Seznec et leur bonne.

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