Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.100 articles.

Affaire Seznec : les dissensions familiales...

Familles, je vous hais ! Foyers clos ; portes refermées ; possessions jalouses du bonheur.
André Gide (Les nourritures terrestres)

En écoutant l'émission de Pradel...

Où clairement il y a désormais les fils de Petit Guillaume d'un côté et Denis Seznec de l'autre...

Denis, grand pote de Pradel, qui a eu un bon temps de parole, même si la journaliste de France 2 - adepte des méthodes à la Maillot - a tenté de lui couper la parole à plusieurs reprises...

Denis a bien dit :

"Ce sont des propos de leur père, qui n'a pas eu une attitude extraordinaire dans l'affaire."

Boum badaboum !

Et, là, je ne peux pas lui donner tort.

Parce que tout le monde loue l'attitude retirée de Petit Guillaume pour défendre son père...

Mais personne ne se dit qu'il n'a surtout pas voulu se mouiller.

Et rester peinard.

Alors qu'il avait - par-devers lui - largement de quoi innocenter son père.

A la mort de celui-ci,en février 1954, par exemple.

Au pire, les petits-fils auraient dû parler à la mort de leur père en 1981..

Cela aurait coupé l'herbe sous le pied à l'avocat Langlois.

Et évité bien des gesticulations inutiles.

Mais revenons aux dissensions de la famille Seznec.

1/ Marie-Jeanne Seznec versus Marie Anne Colin

Ou plutôt Charles Huzo vs Charles Victor Hervé.

Je ne sais pas lequel était le plus cinglé des deux.

Lire l'article de Charles Chassé :

L'affaire Seznec et les imaginatifs.

Marie Jeanne meurt le 14 mai 1931.

Marie Anne Colin reprend le flambeau jusqu'à sa mort en 1935.

2/ Guillaume et Albert versus Jeanne Le Her Seznec

C'est la piste dite "du Café LeTambour".

Albert et Guillaume vont même prêter main forte aux fouilles avenue de la Bourdonnais en 1955.

Qu'est-ce qui a fait que Jeanne Seznec se retourne ainsi contre Claude Bal ?

Le journaliste de Paris Match, après l'avoir copieusement draguée, a-t-il un peu trop tourné autour de sa fille Francette ?

Rappelez-vous ce que dit Petit Guillaume à son neveu Bernard Le Her en janvier 1978 :

"Denis, il est bon garçon ; mais tu sais, moi j’ai toujours peur, tu comprends, qu’il ressemble un peu à son père, qu’il aime… Son père, ce qu’il aimait, c’était avoir sa photo sur les journaux et puis, un tas de trucs… Et puis ta mère, elle est pareille…

BLH : Je ne sais pas…

GS : Oh elle aime la publicité, hein. Si tu savais ce qu’a dit Claude Bal sur ta mère. C’est un salaud, Claude Bal, tu sais. Je me demande même s’il n’a pas fricoté avec Francette. Parce qu’ils sortaient le soir, ils ne rentraient que le lendemain matin.. Tu sais, Claude Bal, lui, il s’en fout pas mal. Il croit en rien du tout. Ce qu’il veut, c’est ramasser de l’argent. Bon, il laissait des rognures à ta mère…"

Claude Bal et Jeanne Seznec

Le Café Le Tambour...

113 avenue de la Bourdonnais, à Paris.

Face au Parc des Expositions où se revendaient chèrement les restes des stocks des Sammies.

L’hypothèse d’un assassinat dans le Café au Tambour, quartier général des trafiquants d’automobiles, est évoquée en 1936 par Louis Lohat suite à la découverte d’un étrange paquet contenant une ceinture. Qui aurait pu appartenir à Quemeneur.

C’est la piste que va reprendre Claude Bal en 1953.

C’est « la piste Gherdi ».

Le grand délire où François Le Her (le mari de Jeanne Seznec) et Pierre Bonny (le flic ripou) auraient enterré Pierrot après l’avoir occis dans un chantier voisin, la nuit du 29 au 30 mai 1923.

Des fouilles –auxquelles Petit Guillaume et son frère Albert vont participer – sont entreprises en vain dans la dite cave.

Oui, vous lisez bien.

Et c’est important.

Très.

Petit Guillaume participe à ces fouilles…

Alors qu'il connait la vérité depuis l'âge de 12 ans (ndlr je répète car Denis s'est encore gouré dans l'émission de Pradel : 1923 - 1911 = 12).

En 1953, son père est encore vivant.

Puisque c'est lui qui va signer le pouvoir à Claude Bal pour la 12ème demande de révision.

 

Autorisation Seznec à Claude Bal le 29 septembre 1953.

in Langlois.

"12. Claude Bal, censé écrire un livre sur la piste du café « Au Tambour » dépose, avec Mes Hubert et Biaggi,  une demande de révision toute autre…. Où l’on retrouve encore et toujours la foutue piste de Plourivo."

Sur son blogMe Denis Langlois nous explique : "La requête en révision déposée par Claude Bal a donné lieu à une opposition entre les trois enfants survivants de Guillaume Seznec. Albert et Petit-Guillaume reprochent à leur soeur Jeanne de chercher à se faire de la publicité en discréditant les démarches de Claude Bal."

3/ Bernard Le Her  versus Denis (Le Her) Seznec

En janvier 1978...

Petit Guillaume, agacé par la trop grande médiatisation de Denis Seznec pour sa dernière demande de révision...

Petit Guillaume va se servir de l'opposition Bernard Le Her / Denis Seznec et accepter de se faire enregistrer par Bernard Le Her.

Voilà donc ce que dit Petit Guillaume à son neveu Bernard Le Her au sujet de sa sister :

"Bernard Le Her : Parce que, moi, quand je t’ai quitté, il y a un mois demi, je me suis demandé après coup si tu ne m’avais pas berné, si tu ne m’avais pas raconté ça pour faire le pendant de ce que disait ma mère.

Guillaume Seznec : Oh ! non, non, moi, je m’en fous de ça…

BLH : Tu m’avais l’air tellement sincère que tu m’as bouleversé complètement.

GS : Je ne me suis jamais occupé de ce que faisait ta mère. Je me disais : « Bon. Elle est aux abois. Elle a quand même ses gosses. Elle est en train de ramasser quelques sous à droite et à gauche…

BLH : Je ne crois pas que ça soit ça…

GS : Si, elle en a eu, et pas mal (…) J’ai jamais compté sur personne que sur moi-même.

BLH : Je ne crois pas qu’elle en a tiré quoi que ce soit. On a trop tiré le diable par la queue pour que ce soit le cas.

GS : (…) Un moment, elle avait de l’argent en pagaille. Francette en prenait pour sortir le soir.

BLH : Oh ! non, je crois que tu…

GS : Ah ! Mais tu peux le demander à ta mère, elle te le dira. Tu peux lui demander, elle te le dira.

DLH : Elle a peut-être eu des petites sommes de journalistes pour un interview…

GS : Non, c’est des gens qui envoyaient…

BLH : Ah ! Oui, on a eu des Belges qui nous ont aidés.

GS : Des bretons, aussi, qui envoyaient des mandats.

BLH : Peu de choses, Guillaume.

GS : 10.000 francs l’un, 10.000 francs l’autre.

BLH : Ah ! oui, mais c’était des poignées de cacahuètes.

GS : Mais là, quand elle a fait faire le film, parce qu’elle était dans le coup, il faut une signature, ils n’ont pas droit de faire ça, elle a paru à la télévision.

BLH : « Cinq Colonnes à la Une » ! Tu sais combien elle a touché ?  Elle a touché 70.000 anciens francs. C’est nous qui avons encaissé le chèque. Elle a touché 70.000 anciens francs. C’est moi qui ai touché le chèque parce que maman n’avait pas de compte bancaire à l’époque. Et encore, elle ne voulait absolument pas les toucher, parce qu’elle avait des scrupules. Et, c’est moi qui lui ai dit (…)

Maman a reçu une prestation de l’ORTF à l’époque, comme quoi elle avait figuré tant de minutes dans l’émission.

(…)

Non, maman n’a jamais eu un rond. Et quand elle a un sou, elle en donne aux autres, elle a un bon cœur. Alors, je crois qu’il ne faut pas la mettre sur ce plan-là.

GS : Parce que tu comprends ils sont en train de faire le truc d’après le truc du juge Hervé. C’est lui qui a fait tous ces dossiers. Hervé c’était une fripouille et un dingue. Il était juge de paix, il était devenu tellement bafouilleux qu’il allait dans les patelins et faisait la justice dans les granges, on l’a enfermé pendant quelques temps dans une maison de repos et puis il a été rayé. C’était une fripouille. Il m’a raconté ce qu’il faisait pendant la guerre. Il faisait partie du 2ème Bureau. Il m’a dit comment il martyrisait les types, comment il les tuait, et il disait : « Ah ! Ils étaient innocents autant que n’importe qui. Ça fait rien, on s’amusait avec. » C’est un salaud, une véritable fripouille.

(…)

Et, là, il était convaincu de la culpabilité de mon père. Il l’a dit à ton père. Il lui a dit : On n’a qu’à me laisser Seznec pendant un quart d’heure, je le ferais avouer. » C’est ton père qui me l’a dit. Et la preuve qu’il ne croyait pas ton père, c’est qu’il n’aurait pas dit ça, parce que s’il avait cru ton père, il n’aurait pas dit ça… Tu sais, deux coquins ensemble, ils se sont arrangés après. Non, Hervé, c’était une vraie canaille ? Attention.

…………………………………….

C'est aussi dans cette faille que va aussi s'engouffrer l'avocat Langlois.

Il a pris le dossier Seznec en 1976...

Et à peine 2 ans après, en janvier 1978, il va trahir son client, la famille Seznec, représentée par Denis Seznec. 

Pas beau, ça, pas beau.

Au passage, il était à peine macho le Petit Guillaume :

"Non, ça faut pas le dire, surtout à une femme. Une femme, elle va raconter des histoires pour voir sa photo sur les journaux. Il y en a qui racontent n’importe quoi. Moi, si une femme le dit, je dis que c’est pas vrai."

Bienvenue dans l'affaire Seznec !

Oui, oui, je sais...

Dans toutes les familles il y a des bisbilles...

Mais, là...

Avec un passé aussi lourd à trimbaler...

Avoir un père et grand-père bagnard...

Condamné à tort.

Qui a clamé toute sa vie son innocence...

Je comprends que ça n'a pas du simplifier les choses.

Liliane Langellier

Communiqué AFP Guillaume et Albert, 9 octobre 1955.

Communiqué AFP Guillaume et Albert, 9 octobre 1955.

Guillaume et Albert Seznec. Lettre à Claude Bal.

Guillaume et Albert Seznec. Lettre à Claude Bal.

Le livre de Claude Bal. Seznec était innocent.

Le livre de Claude Bal. Seznec était innocent.

Denis Seznec et Claude Bal.

Denis Seznec et Claude Bal.

Lettre Me Hubert et Biaggi et Claude Bal (in Langlois)

Lettre Me Hubert et Biaggi et Claude Bal (in Langlois)

Lettre Me Hubert et Biaggi et Claude Bal (in Langlois)

Lettre Me Hubert et Biaggi et Claude Bal (in Langlois)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article