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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.100 articles.

Affaire Seznec. Les dollars de la Marie Jeanne, gagnés ou achetés (?)

“Les femmes sont tellement menteuses qu'on ne peut même pas croire le contraire de ce qu'elles disent.”
Georges Courteline

En fait, Marie-Jeanne a fourni une explication à ce sujet à au moins deux reprises. Lors de son audition par le commissaire Cunat le 29 juin 1923, elle a déclaré  :

 J'ai eu des rapports d'affaires avec un infirmier qui m'a conseillé de profiter de la présence de l'armée américaine pour me procurer et mettre de côté des dollars en or, qui auraient une valeur 3 ou 4 fois supérieure dans deux, trois ou quatre ans peut-être. Lui-même m'a procuré successivement onze ou douze pièces de 20 dollars au taux de 115 francs. J'ai été incitée à me constituer des économies en pièces d'or des États-Unis.

La France 31 octobre 1924

Sur l'importante question des dollars, elle affirme qu'elle les avait achetés elle même durant la guerre. Elle précise qu'elle avait noté sur un petit carnet l'acquisition de ces dollars qu'elle avait payés 21.000 francs. C'est la première fois qu'on entend parler de ce carnet, ainsi que le fait aussitôt observer le président.
 

Dans un article paru dans Le Matin du 29 juin 1923, on peut lire des explications sur la provenance de ces pièces d'or, données par Marie-Jeanne Seznec le 28 juin, le jour de la perquisition de sa maison par les inspecteurs du commissaire Léon Labouérie  :

Nous avions reçu cet or pendant la guerre, soit au cours d'affaires traitées par mon mari, soit de nombreux officiers, marins et soldats américains qui me confiaient le blanchissage et le repassage de leur linge.

Ouest-Éclair 30 juin 1923, bénéfice réalisé très maigre.

 

Rappel

12 novembre 1917 / 13 septembre 1919 : les Seznec n'ont pas eu deux ans pour accumuler leurs soi-disant dollars or.

D'après eux, une somme de 4040 dollars en pièces d'or équivalents à 65.000 Francs de 1923.

Juste, comme par hasard, la somme nécessaire à ajouter aux 35.000 Francs de la promesse de vente, et arriver ainsi à 100.000 francs, la juste valeur de Traou Nez.

Comment, avec un chiffre d'affaires de 90.000 francs, les Seznec ont-ils pu mettre de côté 65.000 Francs ???

Comment ???

Je demande.

Ne pas oublier que les Seznec n'étaient pas les seuls à blanchir le linge des Ricains :

« Règne soudain une incroyable prospérité. Les femmes lavent le linge des officiers qui paient bien. Elles livrent les chemises dans de grandes feuilles de papier blanc fournies par l’administration du camp. » in Azraelle 29.

Le chiffre d'affaires de la blanchisserie en 1918 était de 60.000 Francs.

Une année et demie = 90.000 Francs.

C'est un chiffre d'affaires et non un bénéfice.

De ce chiffre d'affaires, il faut ôter les différentes dépenses nécessaires à la bonne marche de la blanchisserie : salaires des employés, battoirs, brosses, fers à repasser, savon, lessive, eau, eau de javel, gaz, électricité, charbon, les différentes taxes, les impôts, etc...

.........................

Alors...

Ces foutus dollars, gagnés ou achetés ???

Je le dis et le redis...

Les Seznec - quels qu'ils soient - sont une véritable usine à mensonges...

Mais, quand tu commences à pointer leurs contradictions, leurs histoires à dormir debout ne tiennent pas la route...

 

Liliane Langellier

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