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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Le corps de Pierre Quémeneur a-t-il été jeté dans les étangs de Gambais ?

C’est quand on a raison qu’il est difficile de prouver qu’on n’a pas tort.
Pierre Dac

Cette question me taraude...

Et c'est Arthur Bernède, dans son ouvrage sur Landru, qui m'a fourni les noms de ces foutus étangs :

"Pendant ce temps, le juge d'instruction faisait procéder à l'exploration de l'étang des Bruyères, de l'étang neuf et de la marre des Fosses, qui se trouvaient aux environs..."

Attention...

A l'époque le tracé de la Nationale 12 n'était pas le tracé actuel.

C'était la route de Brest à Paris, comme on peut le voir sur cet ancien plan :

Pour descendre à Gambais, il faut quitter la Route Paris Brest et prendre sur la gauche le Chemin des Quatre Piliers (Départementale 179) jusqu'au château de Neuville.

Avant l'arrivée au château, sur la gauche, la route de Gambaiseuil (Départementale 112).

On lit tout ça dans L'Intransigeant du 4 juillet 1923 :

 

Les étangs concernés par l'affaire Landru sont :

- L'étang des Bruyères...

- L'étang Neuf : 

- La mare des Fosses.

 

..........................................

Vous vous souvenez où Guillaume Seznec rencontre Dectot ?

Vers 23 heures.

Pierre Dectot qui habite aux Quatre-Piliers à Gambais :

Chez Bernède :

 

in Le Petit Parisien du 4 juillet 1923 :

"Je revenais à bicyclette de Millemont (...) en face de l'une des barrières de la chasse gardée de M. Béjot..."

"Si l'homme auquel parla M. Dectot était Seznec, il se trouvait donc, le 25, entre onze heures et onze heures et quart, au kilomètre 52, à quelques centaines de mètres des Quatre-Piliers."

Le Quotidien du 4 juillet 1923

"La borne 52 de la route de Paris est à distance égale (750 mètres) du tournant de Millemont d'une part, et de la route de Gambais, d'autre part."

[...] "Un inspecteur, M. Bonny, a découvert au lieu dit "Les Sabots" à quelques mètres de la borne 52, un journal artistique - Comoedia - daté du 25 mai.

Il est inutile de souligner la gravité de cette trouvaille."

Comoedia, c'est L'Officiel des Spectacles de l'époque.

Sans doute indispensable pour programmer un séjour parisien.

Le maçon Dectot, lui, n'a vu qu'un homme...

Mais il a été obligé de descendre de bicyclette tellement il était aveuglé par les phares.

Le corps de Quémeneur pouvait très bien être étalé à l'arrière de la Cadillac.

 

Les lieux où a été vu Guillaume Seznec entre Houdan et La-Queue-Les-Yvelines.

"Vers 23 heures, Thérèse Malet voit une voiture stationnée à 6 kilomètres de Houdan dans la direction de Paris, avec un seul homme à bord. Vers la même heure, un cycliste, Pierre Dectot, croise une voiture arrêtée environ 4 kilomètres plus loin dans la même direction, les phares allumés  ; le conducteur fait les cent pas."

in Marc du Ryez.

Pour moi.........

Pierre Quémeneur aurait été tué entre les lieux "Malet" et "Dectot".

Restait à faire disparaître son corps dans un étang.

Il le sait Seznec qu'il y a des étangs dans cette région.

La presse l'a assez raconté lors de l'affaire Landru.

Où sont situés ces étangs mis en cause dans l'affaire Landru ?

Sur la route de Gambaiseuil.

Je connais très bien cette route car nous l'avons pris de nombreuses fois après le château de Neuville à Gambais.

En rentrant de Chaudon vers Paris.

C'est une très jolie forêt.

Et une petite route toute calme.

Le Petit Parisien du 4 juillet 1923

..............................................

Je pense sérieusement que Seznec et Quémeneur se sont pris la tête, lors d'une ixième panne, à la sortie du restaurant Le Plat d'Etain.

Sur la route de Paris au kilomètre 52.

Les deux zigs étaient passablement alcoolisés.

Quémeneur a dû être une fois de plus méprisant vis-à-vis de Seznec.

Qui a pété les plombs.

Et a saisi son cric :

Dessin Gilles Pascal pour France 2

Mais si...

Souvenez-vous...

Le garagiste Hodey voit le cric à Dreux (in Le Journal du 3 juillet 1923).

Et Seznec n'a plus de cric au moment du témoignage de Schwarz :

Le Quotidien du 19 août 1923

"M. Schwartz, confronté avec Seznec, a reconnu celui-ci très nettement pour s'être trouvé avec lui et lui avoir donné de l'essence un matin vers la fin du mois de mai. Seznec a déclaré que le témoin lui avait donné non seulement de l'essence, mais un cric.

- Non, pas de cric a répondu Schwarz.

- Alors c'est un autre automobiliste qui m'en a prêté un après, a répondu l'inculpé."

Donc, un crime tout simple.

Sans préméditation.

Je n'invente rien.

Je ne délire pas. 

J'ai fait abstraction de tous les mensonges de la famille Seznec.

Sans les moyens de la police actuelle...

Vidal et son équipe de policiers avaient fait une remarquable enquête :

L'Express de Mulhouse du 6 juillet 1923

"Après s'être débarrassé du cadavre...."

Dans l'un des étangs alentour, of course.

 

Liliane Langellier

 

P.S. C'est mon 700e article sur l'affaire Seznec (Entre mes deux blogs : 429 + 271)

Qui dit mieux ???

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