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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec. Seznec, Marc, Balson....Les magouilles de la blanchisserie de Trémilliau.

« Magouille un jour, magouilles toujours. ».
Proverbe.

Tripatouillage et Magouillage sont les deux mamelles de Seznec...

Il y a encore eu des magouillages pour la revente de la blanchisserie de Trémilliau.

in Langlois, en page 16 :

"Les soldats rentrent chez eux. Estropiés, traumatisés. Les plus glorieux, les plus présentables défilent sur les avenues. Charles Marc, le frère de Marie-Jeanne, revient à peu près intact, mais il n'a pas de travail. Il demande à son beau-frère de lui vendre la blanchisserie de Brest. Vendre est un bien grand mot. Il n'a pas un sou et signe des traites pour 25 000 francs. En 1921, la blanchisserie brûle et, comme elle n'a pas été payée, c'est Seznec qui doit percevoir les indemnités."

 

La Dépêche de Brest du 23 septembre 1919

in Rouz en page 56 :

"Le fonds de commerce de la blanchisserie avait été cédé le 2 février 1918 à Charles Marc, frère de Marie-Jeanne Seznec pour 23 000 francs et revendu par lui 50 000 francs à deux associés Balzon et Genoud. Seznec était en procès contre eux et la procédure empêchait le règlement final des indemnités d'assurance. L'argent dû à Seznec était de 809,55 francs d'une part et 2428 francs d'autre part. Pourtant les Seznec continuent à  affirmer attendre  beaucoup d'argent de cette procédure : "Si nous avons été dans la gêne depuis quelque temps, c'est parce que nous n'avons pas touché une somme de 48 000 à  50 000 francs qui nous revient à la suite d'un sinistre survenu en 1921 dans la  blanchisserie que j'exploitais à Saint-Pierre Quilbignon." Ce chiffre ne figure pas dans le bilan des Seznec déposé en juillet 1923."

Déposition de Marie-Jeanne Seznec devant le commissaire Cunat, le 29 juin 1923.

Note bas de page : "La police primitive de 15.000 francs avait été portée quelque temps auparavant à 60.000 francs. L'incendie n'a profité qu'à Seznec qui lui a été payé presque aussitôt".  Déclaration de E. Genoud, capitaine au long cours, Cherbourg, lettre du 1er juillet 1923. 

La Dépêche de Brest du 31 mars 1921

L'incendie dans La Dépêche de Brest du 4 juillet 1921

Guillaume Seznec (in Radar du 20 décembre 1953) : 

"A la fin de la guerre, mon beau-frère Marc m'a demandé de lui céder la blanchisserie de Brest. Ce que j'acceptai pour la somme de 50.000 francs, représentant le matériel, plus une certaine somme que je lui avais avancée. Il signa des traites. Celles-ci ne furent jamais honorées.

Il conserva la blanchisserie durant deux ans, puis la revendit par la suite aux nommés Genoux et Balzon. Ceux-ci gérèrent l'affaire durant 3 ou 4 mois, jusqu'au jour où les bâtiments furent détruits par un incendie.

Je me souviens que Genoux a été inquiété à l'époque, car il ne pouvait pas fournir d'alibi pour la nuit où le feu avait éclaté. A la police, qui soupçonnait un incendie volontaire, il avait déclaré avoir passé la nuit, seul en mer, à bord d'un canot.

Moi, j'étais à Morlaix ce jour-là. Ce n'est que 48 heures plus tard que j'ai appris le sinistre. D'ailleurs, ni la Justice ni la police ne m'en ont entretenu alors. (...)"

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Chez Seznek :

Reprenons....

1/ Janvier 1915

Guillaume Seznec achète le fonds et les murs de la blanchisserie de Trémilliau.

2/ Septembre 1919

Le 13 septembre 1919, Seznec revend à Charles Marc le fonds de la blanchisserie pour une somme de 23.000 francs.

3/ Mars 1921

Le 17 mars 1921, Marc revend à Balson et Genoud le fonds de la blanchisserie pour une somme de 50.000 francs.

Guillaume Seznec est toujours propriétaire des murs.

Cette même année, le 3 juillet, la blanchisserie brûle.

Et c'est Seznec qui touche le montant des assurances.

Il est en procès contre Balson et Genoud.

Le Petit Breton du dimanche 22 juillet 1923

C'est le jeu de qui a entubé qui ???

En juillet 1923, Charles Marc doit toujours 25.000 francs à Seznec.

A-t-il réellement empoché la somme des 50.000 francs de Balson et Genoud ???

Guillaume Seznec, lui, a réellement empoché le montant de l'assurance incendie de 59.200 francs.

Tout cela lui nuira gravement lors de son procès :

La Dépêche de Brest du 25 octobre 1924

"Un incendie qui a détruit en partie, au mois de juillet 1921, sa blanchisserie de Saint-Pierre Quilbignon, a éclaté dans des conditions si suspectes qu'on a pensé, sans preuves décisives d'ailleurs, qu'il n'y était peut-être pas demeuré étranger."

Le Petit Parisien du 25 octobre 1924

"Or cette blanchisserie vous l'auriez vendu 23.000 francs à votre beau-frère quelque temps auparavant et, comme il ne vous avait pas payé, vous avez touché d'une compagnie d'assurances 59.200 francs. C'est sensiblement plus que vous ne l'aviez vendue.

- Ah ! dame, monsieur le président, adressez-vous pour ça, aux experts. Je n'avais pas à refuser l'argent qu'ils m'offraient."

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Après avoir lu les tribulations du paiement de la blanchisserie brestoise...

Vous croyez que Charles Marc, Louis Balson et Louis Genoud n'avaient pas une revanche à prendre contre Seznec ???

Seznek in Justice Affaires Criminelles

"Les deux personnages cités sont les derniers propriétaires de la blanchisserie de Trémillau. Jeanne Seznec, en 1926, en parle dans la presse (sans préciser les noms) - les deux bricolent dans le trafic des stocks américains (probablement que le bâtiment abritant la blanchisserie leur servait accessoirement de dépôt à leur business).

 

L'Ouest-Eclair du 4 juin 1926 :

"Nous savons que dès ce matin M. Labouérie, Commissaire divisionnaire de la brigade mobile, lui-même, ou .l'un de ses inspecteurs, viendra a Brest pour chercher à identifier définitivement celui qui aurait pu jouer un rôle dans l'affaire Seznec.

Il s'agit d'un individu dont le prénom est Louis Charles, âgé à l'époque de 36 ans, opérateur dentaire, natif de Melun, mais qui à Brest, se livra à tous les métiers et à toutes les combinaisons.

Dans les différents domiciles où il séjourna, tant à Ruisan., à Saint-Pierre-Quilbignon qu'à Brest, il laissa le souvenir d'un homme au caractère faible et hâbleur.

Ses relations avec Seznec

Louis Charles X. ami intime de M. Marc, beau-frère de Seznec, avait fait par son intermédiaire la connaissance de ce dernier. En mai 1921 il acheta la fameuse blanchisserie de Seznec, qui devait mystérieusement flamber peu de jours après. Dans cette affaire., Louis Charles y laissa quelques plumes - ce qui est à retenir - puisque Seznec toucha la prime d'assurance, le transfert de la police n'ayant pas encore été fait à son nom. Il dut même s'endetter et il est encore plusieurs Brestois auxquels il doit d'importantes sommes d'argent.

Des recherches faites par ses créanciers sont toujours restées infructueuses; on l'a tour-à-tour cru à Oran, à Paris et à Lyon; mais sa sœur qui habite la capitale prétend n'avoir jamais su ce qu'il était devenu depuis plusieurs années.

D'autre part, il est avéré qu'il s'occupa également de commerce d'automobiles et surtout d'achats divers aux stocks américains."

Le Petit Breton du dimanche 13 juin 1926

"Vous connaissez l'existence de Charly, opérant dans les camps américains de Romorantin, Brest et de Paris, en relation pour affaires d'automobiles avec un commerçant de Concarneau et avec M. Quémeneur. Le commissaire divisionnaire de la police mobile de Rennes cherche actuellement à établir une identité entre Charly et un dénommé Louis Charles, âgé à l'époque de 26 ans, opérateur dentaire, natif de Melun, mais qui habita à Brest.

Ce Louis-Charles, ami intime dit-on, des parents de Seznec et en relations avec Quémeneur aurait acheté la blanchisserie Seznec à Trémilliau et parce que la blanchisserie brûla quelques mois après, d'aucuns paraissent vouloir faire peser la responsabilité sur Seznec, qui aurait eu intérêt à sa destruction.

Seznec n'est pour rien dans l'incendie. Je le prouve. Le 13 septembre 1919, Seznec vendit par acte notarié sa blanchisserie à X... pour 22.000 fr ; en 1921, X... revendit la blanchisserie pour 50.000 fr à Y... et Z... et ce sans en informer Seznec. Le 3 juillet, le feu éclata à la blanchisserie de Trémilliau. Une enquête établit qu'il ne s'agissait pas de malveillance. Seznec habitant Morlaix ne pouvait y être pour rien. De plus, il était absent pour un voyage de douze jours pour acheter des machines pour son usine de saboterie de Traon-ar-Velin. Seznec fut payé pour la destruction des bâtiments, mais les compagnies d'assurance, par suite de négligence de transfert à Y... et à Z..., ne payèrent pas ces derniers, lesquels ne payèrent point ; ce qui laisse Seznec impayé.

De ce fait, Seznec a perdu 60.000 francs à cause d'un incendie. Ce serait trop cruel de l'accabler au surplus. 

Mme Seznec conclut : "Que Louis-Charles soit ou non Charly, la justice se prononcera. Le certain, c'est que Seznec n'a jamais trafiqué ni tramé de machinations avec Louis-Charles, Charly ou Cherdy, qui l'a toujours ignoré.

Mme Seznec fournit ensuite des noms et des précisions au ministre."

 Oh la menteuse !!!!

Mais nos deux sbires ont-ils fait chanter Seznec pour récupérer leur fric ???

L'ont-ils aidé à monter l'arnaque Cadillac destinée à Pierre Quémeneur dans ce même  but ???

60.000 francs, c'est peu ou prou la somme que Guillaume Seznec raconte avoir en caisse en dollars-or...

A suivre...

 

Liliane Langellier

1/ Louis Charles BALSON

Raconté par sa petite-fille Hélène.

Louis-Charles Balson, touche à tout Brestois évaporé dans la nature au moment de l'affaire est lui aussi recherché. "]

- Il est né à Melun le 13/08/1889, nous le savons depuis longtemps.

- En 1910 il habitait chez sa mère veuve, au 6, rue Saint Lazare dans le 9e , et poursuivait ses études comme étudiant dentiste.

Cette année-là c’est l’âge du service militaire. Il part pour 2 ans comme infirmier en Algérie et au Maroc. Il joue les prolongations, ayant subi une peine de prison! Il est maintenu dans son corps du 20e SIM d’Oran jusqu’au 25/09/1912. Il reçoit cependant la médaille commémorative du Maroc avec agrafe « MAROC » -

Bref le 20/06/1913 nous le retrouvons dans la vie civile, habitant à Brest au 65, rue de Paris.

- Le 01/08/1914 la guerre contre l’Allemagne est déclarée et Louis Charles BALSON mobilisé part en campagne le 03/08/1914. Mais le14/09/1915 il est réformé temporaire pour tuberculose pulmonaire en 2e catégorie (sans pension) par la commission spéciale de Brest. Le 28/12/1915 il est toujours réformé temporaire. Le 08/08/1816 cette même commission le classe en service auxiliaire pour bronchite pulmonaire. Il est ainsi appelé à la 24e SIM du gouvernement de Paris le 15/09/1916. A Versailles le 02/10/1916 il est réformé temporaire en 1ere catégorie (avec pension) pour tuberculose pulmonaire puis rayé des contrôles le 09/10/1916. Que de navettes! Bref le 23/09/1920 il est réformé définitivement avec une pension temporaire de 50%.

Enfin par arrêté du 13/02/1923 il obtient une pension de 1250F (#SMIG actuel). Pour clore sa situation le 08/05/1928 la commission de réforme de Dijon lui attribue une pension temporaire de 100% pour tuberculose pulmonaire évolutive à processus scléreux.

La tuberculose pulmonaire de mon grand-père m’a vraiment bouleversée. Cette maladie était un fléau au début du XXe siècle parce qu’elle était pratiquement incurable avant le vaccin du BCG. Sa vie loin du milieu militaire se déroule difficilement elle aussi.

- Le18/01/1917 malgré son état de santé déplorable, en lisant le journal de l’Ouest il lit une petite annonce à Brest : Le docteur Coquelin 19 rue de la Mairie demande de suite un bon mécanicien dentiste. La guerre a embarqué tous les candidats valides. Louis Charles BALSON est donc embauché sur le-champ. Ma grand’mère Marie Marthe LE ROLLAND a travaillé dans son cabinet comme auxiliaire avec des fonctions multiples.

Reprenons le cours de l’histoire de Louis Charles. Sans doute à cause de la santé de son fils, sa mère vient vivre avec lui, j’ignore le moment de son arrivée. Elle décède le 08/04/1918 en son domicile au manoir de Kérabéran en Saint-Pierre Quilbignon. L’avis du convoi et les remerciements parurent dans la Dépêche de Brest.

- Ensuite maman est née le 28/02/1919 à Landerneau. Elle a été déclarée par son père Louis Charles BALSON, devenu dans l’acte de naissance, chirurgien-dentiste.

- Revirement surprenant quand on ne connait pas le dessous des cartes, il se marie avec Germaine BISSON le 24 juillet 1919 à Paris ! Cette décision est toujours un mystère pour moi. Cette séparation vient-elle de la famille de grand-mère ou de celle de son amant ?

Après son mariage il revient vivre à Brest. Est-il retourné travailler comme opérateur dentaire chez le docteur Coquelin ? Il est maintenant mêlé à l’affaire SEZNEC-QUEMENEUR d’une façon indirecte. Il connaissait bien Charles Marc le beau-frère de Guillaume SEZNEC pourquoi comment ? Par ailleurs le docteur COQUELIN avait eu comme patient Pierre QUEMENEUR, celui qui a disparu sans laisser de trace. Je n’ajoute plus rien! Mais tous ces gens semblaient se connaître.

- Le 17/03/1921, mon grand-père et Louis GENOUD achètent alors à Charles MARC une blanchisserie dénommée « Grande blanchisserie de Trémilliau ». Ils sont domiciliés à Brest, 15, rue du Château. La blanchisserie brûle dans la nuit du samedi au dimanche 03/07/1921. Je crois que Louis Charles BALSON et Louis GENOUD ne toucheront aucune indemnité par manque d’une assurance. C’est sans doute une affaire de petits truands de la part de la famille Seznec, je pense.

Après 1921, Louis BALSON débarque avec sa femme à Dijon où il s’installe comme dentiste au 8, place du Théâtre.

- le 09/11/1923 le tribunal correctionnel de Dijon inflige à mon grand-père une amende de 15 francs pour exercice illégal de l’art dentaire. Il semble s’être abusivement dénommé chirurgien-dentiste. Il devient par ailleurs président de l’Association Départementale des Mutilés et Réformés de guerre de La Côte-d’Or.

Mais sa vie à Dijon est de courte durée. Le 22 mai 1929 il décède dans un accident de voiture. Sa maladie en est sûrement la cause

In Hélène et les Balson.

Que je viens juste de découvrir ce mardi 25 octobre sur Internet.

Mais, revenons à nos deux zigs...

2/ Le capitaine au long cours Cleophas Louis GENOUD

Né le 2 mai 1884 à Marseille.

Classe 1904.

Il se réengage dans la marine en 1927.

"Reprend sa position d'inscrit maritime : Rayé de la matricule ... de mer du Questar de Marseille le 29 avril 1927..."

GENOUD (Louis Cléophas), né : 1884 05 02, officier de port, date de cessation : 1944 05 08, F/14/20654

..26 janvier 1938, M. Genoud .(Cléophas-Louis - Raymond-Etienne), capitaine au long cours, déclaré admissible à l'emploi de sous-lieutenant de port...

Ses adresses successives :

 

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