Affaire Seznec. Pierre Quémeneur. Détails des horaires de Brest le mardi 22 mai 1923.

“Ecrire est une façon de veiller.”
Georges Henein

"Le mardi 22 mai dernier, vers onze heures vingt, il s'est présenté au Siège de la Société Bretonne et il m'a demandé à avoir avec moi un entretien particulier, que je lui ai accordé.

Une demi-heure après la conversation, j'ai rejoint M. Quémeneur au Café des Voyageurs.

A treize heures 45, M. Quémeneur est revenu à la Société Bretonne ; il m'a informé devant le Directeur qu'il avait les fonds suffisants et que pour le moment il ne demandait qu'une avance de dix mille francs qui lui a été versée sur l'ordre du Directeur."

in audition Gabriel Saleun du jeudi 28 juin 1923.

11 h 20 Pierre Quémeneur entre à la Société Générale.

12 heures Saleun le rejoint à l'hôtel des Voyageurs.

12 h / 12 h 30. Apéritif Saleun Quémeneur.

13 h 45 Pierre Quémeneur annonce à Gabriel Saleun qu'il a trouvé les fonds.

Pierre Quémeneur a donc trouvé les fonds entre midi et 13 h 45.

Moins le temps de l'apéro avec Saleun.

Soit en 1 heure 15...

C'est un peu rapide, non ?

Seznec : "Lorsque je l'ai retrouvé à l'hôtel des voyageurs à midi moins vingt, pour prendre l'apéritif. M. Quémeneur m'a dit : " Eh bien ! C'est convenu, je prendrai tes dollars, je te ferai une promesse de vente de la propriété et tu me verseras en plus une somme de trente-cinq mille francs le jour de l'entrée en jouissance.""

Quelque chose ne colle pas...

Saleun dit que Quémeneur est arrivé à 11 h 20, et qu'il l'a rejoint à l'hôtel des voyageurs 1/2 heure après leur conversation.

Vers midi ?

Seznec dit avoir rejoint Quémeneur à l'hôtel des Voyageurs à midi moins vingt pour prendre l'apéritif et discuter de Traou-Nez, mais Saleun ne l'a pas vu à midi...

Bizarre qu'ils ne soient pas allés ensemble faire taper cette foutue promesse de vente si elle avait été faite dans les règles, d'autant que la personne qui l'aurait tapée ne s'est jamais manifestée...

Une affaire juteuse comme celle-là, les associés ne se séparent pas pour faire des documents importants !

Ou alors Seznec était vraiment benêt en affaires...

Rappelez-vous que Guillaume Seznec a été infoutu de nous dire très exactement quand et où il aurait remis ses dollars à Quémeneur.

Au café des Voyageurs ???

Dans la voiture de Pierre Quémeneur en allant à Lesneven ???

Liliane Langellier avec Thierry Lefebvre.

P.S. Du côté de Vilain...

Supposition n'est pas réalité.

Si Pierre Quémeneur a répondu à l'annonce O.I.R., pourquoi n'y a-t-il aucune trace dans le carnet où il note la date et l'objet des courriers expédiés ???

D'après cette annonce, le seul moyen de contacter O.I.R était d'écrire à L'Auto.

Et Quémeneur l'aurait forcément noté dans son carnet, pour se rappeler de la date de son envoi afin de relancer si besoin en cas de non réponse.

Seznec dans sa déposition : "Il s'agit de procurer cent voitures Cadillac, ou voitures U.S.A., qui seront payées : chaque Cadillac 30.000 francs et chaque camion U.S.A. 27.000 francs."

L'annonce parue dans L'Auto n'en demande que 10, et Quémeneur n'a jamais cherché de camions USA me semble-t-il...

Les faits sont têtus. La cour de révision ne s'amuse pas à les contorsionner avec mauvaise foi. Elle ne pourra qu'admettre l'évidence.

Comment peut-il écrire de telles sottises alors qu'il est infoutu de nous prouver la présence de Leon Turrou en France en mai 1923. Infoutu également de nous prouver que son Leon Turrou connaissait Pierre Quémeneur et Guillaume Seznec...

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Mardi 22 mai 1923

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