Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec. Comment sont nés mes doutes sur l'innocence de Seznec ?

La vérité ne se possède pas, elle se cherche.
Albert Jacquard

Comment sont nés mes doutes

sur l'innocence de Seznec ?


J'en parlais récemment avec Olivier, journaliste local, venu m'interviewer pour le centenaire de l'affaire.

Il y a eu, tout d'abord,

1/ Le reportage de France 3 Iroise (Bernez Rouz), diffusé le 2 octobre 2004...

Qui a clairement révélé que c'était bien Guillaume Seznec qui achetait et revendait des voitures américaines et non Pierre Quémeneur.

"Seznec va plus loin. Le document que vous allez voir est inédit. En janvier 1920, les gendarmes à cheval de Locronan découvrent une voiture américaine de luxe cachée dans une grange de Plomodiern. Chez un cousin de Seznec. Les gendarmes sont intrigués parce qu’on vient juste de voler 200 voitures aux stocks américains dans la région nantaise. Une enquête est diligentée. Seznec est interrogé par le commissaire de police de Morlaix. Il explique, dans sa déposition, qu’il a acheté deux voitures américaines, une Cadillac limousine et une Dodge Torpedo, près du parc américain, avenue de la Bourdonnais, à Paris. Il a pris livraison des voitures à Nantes. Il les a revendues à un garagiste de Marseille pour le marché algérien.

C’est la preuve que Seznec, dès 1919, est en contact avec les grands trafiquants d’automobiles américaines en France."

2/ En mars 2005, le livre de Bernez Rouz.

« Trois documents, inédits, méritent pourtant, à quelques jours de la décision de la commission de révision, d'être relus. Trois documents auxquels la presse s'est rarement intéressée. Trois documents qui ébrèchent la thèse de l'innocence de Guillaume Seznec.

Le premier, obtenu par Le Point, est le réquisitoire définitif du procureur Guillot. Un document à charge qui accable Seznec. Le deuxième document, ce sont les sept pages de l'enquête que mena Jean Pouliquen, le notaire, au lendemain de la mystérieuse disparition de son beau-frère, Pierre Quemeneur, qui tarde à rentrer d'un voyage vers Paris, entamé à l'aube du 25 mai 1923, en compagnie du maître de scierie Guillaume Seznec. Certes, ces pages sont à charge et n'ont pas de valeur juridique, mais leur intérêt est incontestable. Ce document fut donné à un historien amateur, journaliste breton, Bernez Rouz. Celui-ci se passionne pour l'affaire et obtient l'autorisation, jamais donnée encore, de lire le dossier d'instruction, sous la surveillance constante d'une greffière. Un volumineux dossier, archivé - sous la forme d'une copie, l'original étant entre les mains de la commission de révision depuis quatre ans - au tribunal de Quimper. Et non mystérieusement parti en flammes dans l'incendie du parlement de Bretagne à Rennes, comme il fut dit parfois. « Ce travail d'enquête à partir de pièces originales est une première, confie l'historien. J'ai utilisé plusieurs documents qui apportent un éclairage nouveau. Il est bien entendu possible que quelques pièces aient pu être mal photocopiées ou manquent à ce dossier. » De ces lectures studieuses Bernez Rouz fait un livre, « L'affaire Quemeneur/Seznec. Enquête sur un mystère » (éditions Apogée). Un livre passionnant publié la semaine dernière. Bernez Rouz dresse un constat : « Le dossier est propre, le travail des enquêteurs a été bien fait, l'instruction fut menée à charge et à décharge. On ressort de cette lecture persuadé que Seznec est coupable. Il a refusé d'admettre des faits même avérés. Pris dans la nasse de ses mensonges, de ses rétractations, de ses approximations, de son mutisme, il n'a fait que s'enfoncer. » Rouz met sérieusement à mal le dogme d'une instruction partisane, orchestrée par des policiers véreux, s'acharnant sur un pauvre paysan breton, au visage buriné et au silence fier. Rouz ne s'arrête toutefois pas là. Il pointe également des hypothèses volontairement écartées par l'instruction. Du matériau dont on forge le doute et dont on alimente le mystère que recèle cette exceptionnelle histoire. »

In Le Point du 31 mars 2005 « Et si Seznec était coupable... »

Par Emilie Lanez.

3/ L'ouverture du forum de Marilyse Lebranchu (décembre 2006/ février 2007)

Où, pour la première fois, nous avons pu nous connaître et échanger, nous, les différents aficionados de cette affaire...

Et où j'ai découvert en direct que Denis Seznec nous mentait.

....................................

Tout cela réuni m'a obligée à aller plus loin dans mes recherches.

Avec l'aide, sur le plan généalogie, de Thierry Lefebvre.

Oui, c'est triste de s'apercevoir que l'on a été dupée, trompée, mais on s'en remet..

Avec juste, certains soirs, un petit goût d'amertume…

De s'être battue pour une cause qui n'en était pas une.


Liliane Langellier

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article