Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
20 Février 2025
“On dit : “La critique est aisée...”, parfois on aimerait pouvoir dire : “Si la critique se taisait...”.”
Vincent Roca / La Ford vous siéra
In Denis Langlois
(Propriété Archives du Finistère)
Dans le cas de l'affirmative reproduire exactement sur papier transparent en deux exemplaires les formules manuscrites.
Ci-joint, en communication, le rapport de M. Bayle qui contient la photographie rigoureusement grandeur naturelle des deux actes sous seings privés.
Après avoir accepté cette mission et prêté serment, le 19 mai, entre les mains de M. Guépet, doyen ses juges d'instruction au Tribunal civil de la Seine, nous avons l'honneur, Monsieur le Conseiller, de vous soumettre ci-dessous le résultat.
RAPPORT
Le premier rapport d'expertise signé Samaran, Eloy, de Bouard de Laforest, et daté du 19 décembre 1923, émet l'avis (page13) que, selon toute apparence, les deux mentions manuscrites des deux exemplaires du contrat sous seings privés du 22 mai 1923 ont pour commune origine une mention de libellé identique apposée par Quémeneur au bas de l'exemplaire resté en sa possession du contrat sous seings privés Quémeneur-Le Verge, en date de Landerneau le 22 mai 1923.
Dans l'impossibilité d'apporter la preuve matérielle de cette hypothèse, en raison de la disparition de l'écrit visé, nous nous étions surtout préoccupés de savoir si les deux mentions manuscrites qui nous étaient soumises portaient des signes intrinsèques...
(Propriété Archives du Finistère)
... blent aux secondes comme un faux, d'ailleurs malhabile, ressemble à son modèle. Tout indique donc que l'exemplaire du sous-seing privé "Quéméneur- Le Verge" resté en la possession de Quémeneur, double de la Pièce de Comparaison N°5, a servi de modèle pour les pièces de Question A er B.
A cette hypothèse la conformité absolue des mentions de lieu (Landerneau) et de date (22 mai) suffirait d'ailleurs à prêter la plus grande vraisemblance, malgré l'absence de mot double, dont il est bien permis de pense, sans sortir de notre rôle, qu'il devait figurer dans l'exemplaire disparu du contrat.
(Propriété Archives du Finistère)
(Propriété Archives du Finistère)
Michel Pierre pages 101, 102, 103 :
"La parole des experts.
L'audience du 29 octobre est celle des experts, messieurs Samaran, Eloy et Bayle. Le professeur Charles Samaran est un archiviste-paléographe, expert en écritures, futur directeur des archives de France de 1941 à 1948. Chartiste, ancien membre de l'école française de Rome, il est, à quarante-cinq ans, un expert internationalement reconnu et a commencé ses travaux à la section judiciaire des Archives nationales en dépouillant, tout particulièrement, les archives du Châtelet et de la Chambre des comptes.
Jules Eloy est membre de la Société de graphologie. Edmond Bayle, pour sa part, licencié en sciences physiques, ancien élève de l'institut Pasteur, a pris la succession d'Alphonse Bertillon, le créateur de l'anthropométrie, au poste de directeur de l'Identite judiciaire à la préfecture de Police en 1921. En 1924, il est connu pour avoir aidé à confondre des falsificateurs de bons de la Défense nationale c'est aussi un spécialiste des analyses de produits et denrées alimentaires. Ses avis font autorité. L'un d'entre eux va même lui coûter la vie : cinq ans après le procès de Quimper, le 16 septembre 1929, il est abattu de trois coups de revolver par un nommé Philiponnet se disant victime d'une de ses expertises.
Les trois experts confortent l'accusation, ainsi Charles Samaran qui s'attache aux phrases manuscrites des promesses de vente : "En ce qui concerne les mentions manuscrites, elles offrent des hésitations, des tremblements, des traces de reprise, des ligatures mal rajustées, elles sont exactement le contraire d'une écriture naturelle" et il ajoute : "Au point de vue graphique, l'affaire est aussi claire que possible, je ne sais si Seznec est un assassin, mais ce que je crois pouvoir affirmer, c'est qu'il est faussaire." Jules Eloy confirme et Charles Bayle explique que c'est bien la machine à écrire trouvée dans la scierie qui a servi à taper les promesses de vente. Il tient également à mentionner que les huit traces de sang relevées sur la valise de Quémeneur, les deux sur la valise de Seznec et une autre sur le col du pardessus de Seznec sont bien du sang humain. Mais l'heure n'est pas encore aux traces ADN qui auraient certainement mis fin à l'affaire Seznec avant qu'elle n'existe.
Il est aussi précisé, ce que l'enquête avait montré, que les deux feuilles de papier marquées d'un timbre de 2 francs et ayant servi à la frappe des deux promesses de vente portaient le numéro 195. C'est à dire celui affecté par l'administration de l'Enregistrement et du Timbre au bureau de tabac situé rue de Brest à Morlaix, non loin de la scierie. Il était donc peu crédible que Quéméneur ait fait rédiger ces documents à Brest en ayant acheté le papier timbré à Morlaix alors qu'il habitait Landerneau.
Charles Samaran montre également que les mentions manuscrites : "Fait à Landerneau le vingt-deux mai mil neuf cent vingt trois" se superposent et qu'il s'agit d'un décalque "par transparence au moyen d'une plaque de verre inclinée ou simplement d'un carreau de fenêtre".
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Alors...
Ce que pense le couple Thénardier de Samaran et autres...
On n'en a rien à cirer.
Il faut remettre en perspectives les connaissances et les moyens des scientifiques de 1923...
Le fait qu'il n'y avait pas de sang sur le chiffon ne remet pas en cause tous les mensonges de Seznec.
Ce que découvre le brocanteur des archives et ce qu'il commente maladroitement ne va RIEN changer à notre affaire Seznec.
Liliane Langellier
Celui ou celle qui aurait tapé ces promesses de vente ignorait la loi, et ne s'est jamais manifesté...
P.S. Pour les exemplaires Le Verge inutile de chercher midi à quatorze heures :
- Un exemplaire Quémeneur.
Que Guillaume Seznec a récupéré et qui a servi à fabriquer les faux,
- Un exemplaire Le Verge
Que Le Verge a remis lui-même à la police.
Et tout le reste n'est que masturbation intellectuelle de gens qui redécouvrent l'Amérique.
P.S. 2 Madame Jourdan, notre grande experte en écritures est tellement fortiche qu'elle se mélange les pinceaux dans les dates.
Guillaume Seznec au Havre, c'est mercredi 13 juin 1923.
"Le professeur Charles Samaran est un archiviste-paléographe, expert en écritures, futur directeur des archives de France de 1941 à 1948."
« La graphologie doit être distinguée :de l'expertise en écriture qui est une technique d'investigation visant à attribuer un écrit manuscrit à son scripteur, que ce soit pour l'identification judiciaire de l'auteur d'un écrit anonyme ou pour l'attribution historique de documents manuscrits. »
Loïc Le Ribault lui aussi travaillait sur des copies.
Michel Pierre en page 249 :
"Par ailleurs, la commission réduit à néant les expertises de LoÏc Le Ribault et confirme, après rapport des cinq experts, la confection des faux pour le télégramme du Havre ainsi que pour les actes de vente et précise que les feuillets litigieux du carnet de Pierre Quémeneur "ont subi des modifications de texte, de dates et de sommes"."
Je me raconte des histoires à dormir debout Je raconte des histoires à qui veut me croire Je suis le premier à tomber dedans... Mythomane d'Étienne Daho Rappel de Michel Pierre (en page 5...
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