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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec. Quelle lettre de dénonciation à l'origine de la perquisition du 6 juillet 1923 à Traon-ar-Velin ??

“Les lettres anonymes ont le grand avantage qu'on n'est pas forcé d'y répondre.”
Alexandre Dumas, fils

Chez Vilain:

"L'acte a bien été tapé sur une machine Royal 10 achetée au Havre le 13 juin et qui était cachée derrière un tableau dans le grenier de la scierie de Traon-Ar-Velin. Cette machine a été retrouvée à la 3ᵉ perquisition. Denis Langlois indique que la police a agi sur dénonciation. Je n'ai pas trouvé cette dénonciation dans le dossier pour l'instant. Il y avait donc une tierce personne connaissant l'existence de cette machine." 

Répéter 1000 fois une supposition n'en fait pas une vérité...

C'est vrai...

Je l'ai mentionnée dans certains de mes autres articles cette lettre de dénonciation.

Mais...

Avec le recul...

Et ce que je connais désormais de l'affaire...

Je me suis demandée d'où sortait cette histoire de lettre anonyme de dénonciation à la police, à l'origine de la perquisition du 6 juillet 1923 à Traon-ar-Velin.

Patatras...

Maurice Privat et Jeanne Seznec...

Chez Maurice Privat en page 144 :

"Le 6 juillet la police mobile de Rennes ayant reçu une lettre anonyme lui révélant l'endroit où se trouvait la machine Royal, du Havre, demanda une délégation au juge Godinot. Il la lui accorda sans suivre les instructions du code de procédure criminelle. Elles exigent que le défenseur d'un accusé chez qui l'on perquisitionne, soit prévenu vingt-quatre heures à l'avance, par lettre recommandée, qu'il soit présent à l'opération judiciaire faite devant son client ou sa femme. Faute de quoi la procédure peut être annulée. Il aurait suffi à l'avocat de Seznec de s'en prévaloir pour que l'instruction entière fût recommencée. Ne s'en soucia-t-il pas ?

En page 59 de "Notre bagne" :

"La machination de la machine à écrire n'en reste pas moins exacte. On cria au triomphe pour avoir découvert chez nous - sans même la chercher, car les policiers sont allés tout droit à l'endroit où elle se trouvait - une machine à écrire dont la présence avait, paraît-il, été signalée au Parquet par une lettre anonyme, une machine "Royal" n° 10 cachée sous un tableau électrique et sans un grain de poussière, dont les pieds n'avaient même pas laissé d'empreintes, et cela dans un bâtiment couvert de sciure et dans lequel marchait une machine de 100 chevaux chauffée au bois.."

Ça commence plutôt mal.

 Rien de rien chez le commissaire Camard. 

Curieusement, Denis Langlois en parle rapidement dans son premier livre en page 98.

Rien dans son second ouvrage.

Le prudent Bernez Rouz n'y fait même pas allusion.

Denis Seznec non plus.

Marc du Ryez pose la question en mai 2018.

"Marc D.

19/05/2018 14:57

Si cette lettre anonyme a existé, elle n'était pas nécessairement une fabrication de la police (genre : Bonny). Il pouvait également s'agir d'une véritable lettre de dénonciation par quelqu'un qui savait que les Seznec avaient caché une machine à écrire."

Alors ???

Et bien alors, au vu des auteurs de cette assertion..

Il n'y a pas eu plus de lettre anonyme que de beurre en broche.

 

 

Liliane Langellier 

P.S. Du côté des blogs...

Bertrand Vilain n'est plus d'accord avec Denis Langlois.

Claudine Jourdan n'est plus d'accord avec Bertrand Vilain.

Tout cela n'est pas bien grave...

Dans moins d'une semaine, tout ce beau monde s'embrassera de nouveau sur la bouche.

On a l'habitude.

Et pendant ce temps...

Bertrand Vilain s'auto-persuade que c'est Me Jean-Yves Leborgne qui lui a confié la mission de faire un rapport...

Alors que c'est lui-même qui s'est proposé...

Quelle bande de branques !

 

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