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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec. Le témoignage de Pierre Malpot sur Qui ? du 13 juillet 1948..

"Une excellente manière de te défendre d'eux, c'est d'éviter de leur ressembler."
Marc Aurèle

Je ne comprends pas comment aujourd'hui on peut donner une importance quelconque aux témoignages des marins de la gabarre du Trieux ???

Alors que nous savons tous que ces témoignages ont été bidouillés par le juge Hervé.

Rappel pour les analphabètes têtus : le juge Hervé s'était emparé de l'affaire Seznec pour se venger de la justice française.

Il suffit de lire son livre "Debout Magistrats de France" pour comprendre que ça n'allait pas fort...

Lire sur ce blog.

Accuser la bonne Angèle Labigou...

Accuser Alphonse Kerné...

Accuser Louis Quémeneur...

Croire dur comme fer aux délires de Bolloch (grassement rémunérés par le juge Hervé)...

Et...

Je me demande bien qui, aujourd'hui encore, peut croire à ses élucubrations ???

 

Liliane Langellier 

 

"Étendu sur son lit de mort, le vieux Malpot (57 ans), fit consigner dans son testament les mystérieux faits de la nuit de Plourivo"
Quel cinéma... !

 

"Quimper-Guézennec, le 2 juin 1931. Souffrant depuis plusieurs mois et de crainte qu'un malheur m'arrive, ne voulant pas que mon témoignage manque pour établir la vérité sur ce que j'ai vu ou entendu à Plourivo, au cours de la nuit où j'ai entendu des coups de revolver, j'ai dicté, à ma soeur mon témoignage qui servira si je devais mourir.

J'étais au service de Le Coz, embarqué sur la gabare Marie-Ernestine. Théodore Le Guen était le patron du bord ; il y avait encore comme matelots Yves Floury, Charles Touarin et Jean-Louis Antoine.

Nous ne devions pas descendre, ce soir-là, mais Le Coz avait insisté auprès de Le Guen. Je crois qu'il lui fallait du sable sans faute. Je ne sais au juste l'heure où nous sommes descendus, ce devait être aux environs de minuit. Nous mettions, la nuit, à peu près deux heures pour aller du quai à Traou-Nez.

Nous étions en période des mortes-eaux, car nous n'avions pas de courant et je me rappelle bien que c'était mortes-eaux. Nous attendions que la marée baisse pour commencer à draguer. Nous étions sur le banc de sable depuis un moment et j'étais occupé à préparer la drague, lorsque j'ai entendu un coup de feu. J'ai dit aussitôt à Charles Touarin :

— Tiens, un coup de revolver à cette heure de la nuit. qu'est-ce que cela veut dire ?

J'ai alors entendu très distinctement marcher sur la grève. Ils étaient plusieurs, car j'entendais marcher à des endroits différents. Tout à coup, à terre, on nous a hélés. On disait :

— Venez prendre des cigarettes.

Ils parlèrent en français et ne l'ont dit qu'une fois. Je suis myope et je n'ai pas vu les personnes qui marchaient sur la grève. La nuit était très calme, belle même ; on entendait distinctement le coup de feu et les appels faits de terre. Cela m'a intrigué et j'ai dit à Charles Touarin :

— Va donc chercher des cigarettes ; si j'avais ton âge, je serais déjà dans le canot.

Au même moment, un deuxième coup de feu a été tiré. C'étaient des coups de revolver, nous étions d'accord et sûrs de cela tous les cinq. Touarin m'a dit alors :

— Tu vois, c'était le moment d'aller chercher des cigarettes.

Le premier coup de revolver avait été tiré sur la grève, alors qu'on marchait ; le deuxième coup a été tiré plusieurs minutes après, peut-être un quart d'heure, pas plus en tout cas. Il était tiré en direction des pins que nous avions devant nous.

Nous étions tout près de la ferme de Traou-Nez, en Plourivo. Il y avait de la lumière dans une pièce du château, ce qui nous avait surpris car, d habitude, la maison est dans l'obscurité à cette heure.

Je n'ai pas compris qu'on nous ait hélés qu'une fois, surtout que nous n'avions pas répondu. Il n'y avait pas de bruit ni au château, ni autour. Quelques heures après, j'ai appris qu'il y avait eu un mariage au château, mais nous n'avons entendu aucun bruit de noces le soir où furent tirés les coups de feu. Ces coups de feu nous avaient intrigués ; il ne faisait pas jour quand ils ont été tirés.

Quelque temps après, nous avons appris la disparition de Quémeneur et nous nous sommes dit plus d'une fois en chargeant du sable :

— Parions que ces coups de feu ont été tirés sur Quémeneur.

Au fond, nous n'en savions rien, mais nous nous sommes fait cette réflexion, ce qui s'était passé dans la nuit, quelque temps auparavant, nous avait paru suspect.

Jusqu'ici, je n'ai pas été interrogé, mais j'avais su que mes camarades de bord l'avaient été pendant la session des assises de l'affaire Seznec par le chef de brigade et le juge de paix de Pontrieux. J'ai voulu déposer aussi et je me suis rendu à la gendarmerie. Un des gendarmes m'a dit :

— C'est bon ! votre déposition est comme celle des autres.

Je fais le serment que tout ce que je dicte à ma sœur est la vérité. Je le jure devant Dieu et devant les hommes.

Signé : Pierre Malpot."

 

"Que se passe-t-il à Plourivo en mai 1923 ?

Le manoir de Traou-Nez se trouve sur la rive droite du Trieux, 1 km 200 en aval de la pointe de Coatermit. On l'appelle aujourd'hui encore dans le pays, le château de Louis Quéméneur. 

Abordons les faits qui se situent au lendemain de la disparition du conseiller général de Sizun.

Selon le juge Hervé, c'est dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 mai 1923 que furent tirés des coups de revolver dans la propriété de Traou-Nez. 

Les coups de feu avaient été entendu par un groupe de marins de la gabarre "Marie-Ernestine". Certains d'entre eux habitent encore au bord de la rivière à Goasvinic. Cette nuit-là, la mer était haute et le marin Pierre Malpot ajoutera : "La marée commençait à descendre. Il n'y avait qu'une lumière au château, en haut et à gauche, et aussitôt après le deuxième coup de feu, la lumière fut éteinte".

Le sable de mer dans le portefeuille de Quéméneur

Rappelons que le carnet de Pierre Quéméneur et son portefeuille qui furent retrouvés dans la valise déposée à la gare du Havre par un mystérieux voyageur, contenaient du sable de mer.

- Etait-ce du sable du Trieux ? questionne le juge Hervé. 

Et sa conviction est faite : ce n'est pas à Houdan, mais sur les bords du Trieux que fut tué le conseiller général de Sizun, près de ce manoir de Traou-Nez qu'il venait de vendre à son ami Seznec.

On dira bien sûr qu'il ne faut pas précipiter ainsi des rapprochements que trop de souvenirs aimeraient imposer. Mais en retraçant le procès de Quimper et ses lendemains, en compulsant le dossier énorme où chaque argkument se heurte à un autre qui le contredit, on ne peut s'empêcher de se laisser ébranler par une hypothèse séduisante."

Jean Hardé.

 

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