Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
13 Février 2025
“Il n'est pas au pouvoir de la fiction d'inculquer la vérité.”
Nathaniel Hawthorne / Godey's Lady's Book
Oui, de la fiction, et encore très très mal écrite.
Bâclée en quelque sorte.
Madame Jourdan compense son manque de connaissances par des flots de paroles inutiles.
Je copie ci-dessous sa deuxième version, tant pis pour elle si elle en change tous les quatre matins.
"Je suis Guillaume Seznec.
Depuis que j'ai laissé Pierre à la gare de Dreux, plus de nouvelles.
Je suis retourné à Paris le 2 juin. Je suis même passé à la poste boulevard Malesherbes pour savoir s'il avait donné signe de vie. S'il avait réclamé son pli chargé. Mais non. Il n'est pas passé à la poste.
J'en ai parlé à André. Il m'a conseillé de me renseigner auprès d'Alphonse; c'est un intime de Pierre et de son frère Louis.
J'ai donc parlé à Alphonse. Lui aussi était au courant du silence de Pierre. Il m'a dit que Louis était très inquiet.
Puis tout à trac:
-Louis m'a dit que Pierre t'a vendu Traou-Nez ?
- Oui, on a conclu un accord, lui ai-je répondu. Mais on ne l'a pas encore formalisé
- Tu aurais tout intérêt à régulariser ! Tu veux que je t'aide ?
Bien sûr j'ai accepté.
Le 18 juin il m'a présenté la promesse de vente en deux exemplaires. Je l'ai un peu corrigée et j'ai signé les deux documents.
- j'en garde un exemplaire me dit Alphonse. Je le remettrai à la famille.
Lorsque le juge d'instruction a sorti l'exemplaire de la valise de Pierre, j'ai reconnu le document qu' Alphonse avait tapé à la machine et remis à la famille. Il a été mis dans la valise. Je ne sais pas quand.
C'est peut-être Jean, le beau-frère de Pierre, qui l'a remis à la Sûreté. Il a été convoqué avec Jeannie le 29 juin. Du moment que je l'ai reconnu, j'ai signé...
Si mon avocat avait été avec moi, il m'aurait peut-être déconseillé de le faire...Mais je voulais en finir au plus vite alors j'ai signé n'importe quoi
*****
Ils m'accusent d'être allé au Havre, d'avoir envoyé un faux télégramme à Jeannie, d'avoir acheté une machine à écrire et d'avoir fait des fausses promesses de vente.
Je n'ai jamais mis les pieds au Havre.
Ce faux télégramme est tout de même curieux !
Ils prétendent que je l'ai décalqué sur un autre télégramme, un vrai. Je me demande bien où j'aurais pu trouver un modèle pareil. Pierre ne m'envoyait pas de télégramme lorsqu'il annonçait son retour à Landerneau. Ce ne peut être que sur un télégramme à sa famille que celui expédié du Havre le 13 juin a été copié !
Quant à la machine, ils l'ont trouvée dans le grenier de la scierie, alors que j'étais en garde à vue à Paris.
Je suis sûr qu'il n'y avait pas de machine à écrire dans ce grenier avant mon départ pour Paris. Si c'est celle dont s'est servi Alphonse pour taper les deux exemplaires de la promesse de vente, c'est forcément lui qui l'a cachée là. Il a peut-être eu peur d'être mis en cause. Il n'a pourtant rien fait de mal. Il a juste mis au propre ce qui était convenu entre Pierre et moi...
Pourtant je m'interroge...Je ne sais pas si les experts ont tort ou raison. Mais si mes promesses de vente ont vraiment été tapées avec la machine achetée au Havre, c'est donc que c'est Alphonse (ou un de ses amis)qui se l'est procurée. Alphonse à beaucoup de connaissances à Paris. Au Havre aussi...
Comme c'est le 22 mai que nous nous étions mis d'accord, Alphonse, à ma demande, a daté les promesses de vente de ce jour, comme c'était indiqué sur le reçu que Pierre m'avait remis en échange de mes dollars. Je suppose qu'Alphonse a recopié ou décalqué ce qu'il avait écrit sur ce reçu. Je n'ai pas vu de mal à ça du moment que c'est ce que Pierre avait lui-même écrit.
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Ceci est une nouvelle, c'est à dire une fiction.
Une fiction susceptible de dire une vérité. "
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Ce genre de mauvais (très mauvais) récit ne sert qu'à embrouiller un peu plus une histoire qui n'est déjà pas simple.
Elle est têtue comme bourrique avec son Kerné.
Vous avez compris le système ???
Quand elle ne peut plus prouver ce qu'elle avance, quand elle est au bout du bout de ses arguments, elle ne fait pas face mais se réfugie dans la fiction.
Comment peut-on croire un instant ce qu'écrit cette femme sur l'affaire Seznec ???
Elle qui ne sait pas différencier la réalité de la fiction.
Elle qui écrit de la prose pour nunuches évaporées...
Infoutue d'apporter des preuves à ce qu'elle annonce.
C'est ça que je voulais vous prouver et, par pur orgueil, elle est tombée dans le panneau.
Vous pensez bien que ce n'est pas pour lui faire plaisir que j'ai reproduit son texte.
Je vous aurais prévenus.
Quant à notre brocanteur...
Il continue de coasser du fond de sa mare contre Michel Pierre.
Les crapauds, c'est comme les alcoolos, ça a de ces obsessions...
Il n'y en a pas un pour relever l'autre.
Liliane Langellier