Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
18 Février 2025
“La bêtise a deux manières d'être : elle se tait ou elle parle. La bêtise muette est supportable.”
Honoré de Balzac
Les commissaires Cunat et Vidal...
Ils ont dû jouer au good cop et bad cop.
Cunat a mis Seznec en confiance pour lui tirer les vers du nez...
Vidal a porté la banderille.
D'autant plus que l'impression du policier sur Seznec était très très mauvaise...
Puisque ce sot de Guillaume avait planqué sa valise alors qu'il était suivi par deux inspecteurs.
(Propriété Archives du Finistère)
Évidemment je reconnais m'être trompé.
Ce n'est pas à Dreux que j'ai quitté Quémeneur, c'est à Houdan.
J'ai donc dû confondre la gare de Houdan avec avec celle de Dreux.
S.I. Je fais toute réserve sur l'heure de mon départ de Dreux qui doit cependant se placer entre 20 et 21 heures. Combien de temps avons-nous marché ? Je ne puis préciser. Cependant, puisque c'est bien à Houdan que j'ai quitté M. Quémeneur, nous n'avons pas dû franchir plus de dix kilomètres au-uadelà de cette localité, quand nous avons décidé de rebrousser chemin pour permettre à M. Quémeneur de venir prendre le train à Houdan. Comme je vous l'ai déjà dit, il était pressé et ne voulait pas "rater" son rendez-vous pour le lendemain matin 8 heures.
C'est bien à Houdan que nous avons dîné et c'est bien à cette gare que M. Quémeneur à pris le train pour Paris. Je me souviens de ce détail que nous nous sommes engagés dans la "Petite vitesse", et que M. Quémeneur, qui conduisait, à heurté contre le pillier de la barrière.
M. Quémeneur est descendu là.
S.I. A aucun moment, je n'ai vu M. Quémeneur consulter son indicateur de chemin de fer.
S.I. Au moment où j'ai quitté M. Quémeneur devant la gare de Houdan, il devait être environ 22 heures.
D- Puisque vous avez dû rebrousser chemin pour permettre à M. Quémeneur de prendre un train qui lui permettrait d'arriver le plus tôt possible à Paris, il aurait dû consulter l'indicateur ou demander à quelqu'un l'heure du train.
R- Je ne sais pas.
D- Vous reconnaissez vous être trouvé devant la gare de Houdan le vendredi 25 mai à 22 heures. Or, le dernier train pour Paris part de cette gare à 20 heures 15.
R- Je ne sais pas. M. Quémeneur savait ce qu'il avait à faire. Il a pu prendre un train après.
D- Le train suivant pour Paris, se place à 3 heures 48...
Or, les cafés de cette localité ferment à 23 heures. On ne trouve trace de M. Quémeneur ni à la gare ni à l'hôtel où la présence de son passage avait été remarqué quelques instants auparavant alors qu'il était en votre compagnie M.Quémeneur a cependant dû passer la nuit quelque part.
R- Je n'en sais rien. Vous ne trouvez pas trace, il a peut-être rencontré une " gonzesse" (sic) avec qui il a pu aller coucher.
D- Somme toute, vous avez quitté M.Quémeneur, c'est-à-dire un ami devant la gare de Houdan, à 22 heures, c'est-à-dire en pleine nuit sans vous préoccuper s'il avait un train et sans lui avoir entendu dire ou même faire allusion à l'heure d'un train.
R- M. Quémeneur savait ce qu'il avait à faire.
D- Deux employés de la gare déclarent formellement que vous leur avez demandé la route de Paris et qu'ils vous l'ont indiquée.
R- C'est faux.
Je constate qu'on fait beaucoup de bruit autour de la disparition de M. Quémeneur. Sait-on seulement s'il a été assassiné ? Quand on m'aura montré le corps, je le croirai.
Après avoir quitté M.Quémeneur devant la gare de Houdan, je me suis immédiatement dirigé sur la route de Paris et j'ai eu une panne par crevaison qui a suivi une panne de carburateur puis la panne de crevaison. J'ai dû m'arrêter et passer la nuit là.
Au matin, j'ai pu réparer et reprendre la direction de Paris. Après avoir franchi Queue-lez-Yvelines, à un endroit que je pourrai vous indiquer, j'ai été immobilisé par une crevaison du pneu arrière gauche. Je suis revenu alors à Queue-lez-Yvelines pour réparer. Il était à ce moment-là 8 heures du matin. J'ai donc passé la nuit ou plutôt le temps compris entre 23 heures et 3 heures du matin entre Houdan et Queue-lez-Yvelines.
D- Vous nous avez déclaré avoir passé la journée du 1er juin courant à Paris ?
R- C'est exact. Je suis arrivé à Paris le 1er juin à 7 heures 30 du matin venant de Morlaix et j'ai quitté la capitale le 1er juin au soir par le train de 20 heures 10.
D- Quel était l'objet de votre venue à Paris ?
R- Je ne suis pas venu à Paris pour voir Quémeneur. Je suis venu spécialement pour voir un avocat Me Gauthier 51 rue Vivienne pour le consulter au sujet d'un différend que j'ai avec Me Croissant, avoué à Morlaix.
D- Qui vous a donné l'adresse de cet avocat ?
R- C'est ma femme qui a trouvé l'adresse sur un journal je ne sais plus lequel.
D- Avez-vous parlé à M.Quémeneur de votre ami Ackerman ?
R- Oui, je lui ai même donné une de ses cartes sur laquelle j'ai écrit quelques mots pour prier Ackerman de lui réserver un bon accueil. J'affirme sous la foi du serment ne plus avoir revu Ackerman depuis au moins un an.
Voici enfin un détail que je ne crois pas devoir vous cacher : dans la journée du 25 mai, en passant à Verneuil je crois , j'ai acheté pour la somme de dix francs une petite pince "Universelle". J'ai encore cette pince dans mon outillage. Je ne me souviens pas d'avoir perdu un outil quelconque sur la route, tout au moins depuis Verneuil.
D- Quels vêtements portiez-vous au moment de votre voyage avec M. Quémeneur ?
R- A ce moment-là, j'étais vêtu du costume que je porte actuellement (M. Seznec est vêtu d'un complet couleur sombre avec légères rayures blanches. Pantalon revers. Veston à une seule rangée de boutons. Souliers noirs à lacets, bouts rapportés. Chapeau mou noir).
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D- Écrivez-vous quelquefois sur vos carnets avec un crayon ?
R- Tout d'abord je n'écris pas souvent et quand j'écris c'est avec un stylographe. Personnellement, je n'ai jamais eu de crayon écrivant à l'encre. Pour être exact, je n'ai pas eu de crayon de cette nature depuis plusieurs mois. Je crois cependant que ma femme en a un. Je m'en sers quelquefois à l'occasion.
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Dès le début, Seznec a commencé à mentir, il s'est fait du tort tout seul...
En effet, tout accuse Seznec dans ce procès-verbal d'interrogatoire.
C'est sans doute pour cette raison que je ne le vois pas chez notre chercheur historien.
La Jourdan en a fait ses choux gras.
Avec des commentaires tous plus ineptes les uns que les autres.
Pauvres de nous !!!
Liliane Langellier
P.S. Le blog de madame Jourdan est devenu un vrai bêtisier à ciel ouvert.
Elle aimerait bien "en être", elle aimerait bien commenter comme les grands...
Seulement voilà... Elle est très très "limited".
Sur la route de la Bretagne..
"Verneuil"...
Ce n'est pas "Verneuil sur Perche" mais "Verneuil sur Avre".
Je connais bien Verneuil. Car Dreux n'est qu'à une trentaine de kilomètres.
C'est ce qu'on appelle, nous, la route de la Bretagne
Jourdan ne prend pas le temps de vérifier, trop pressée qu'elle est d'écrire !!!
"Sous l'Ancien Régime, la ville s'appelait Verneuil-au-Perche ou simplement Verneuil. Elle est devenue commune et chef-lieu de canton sous le nom de Verneuil, nom encore fréquemment employé dans le langage courant. L'actuelle dénomination Verneuil-sur-Avre semble s'être mise en place au milieu du XIXe siècle : la forme Verneuil-sur-l'Avre est attestée en 1835 ; Verneuil-sur-Avre est attestée sous ce nom en 1857."