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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.

Affaire Seznec. La comédie de la trouvaille de la machine à écrire dans le grenier de la dépendance...

"Le drame de notre temps, c'est que la bêtise se soit mise à penser."
Jean Cocteau

Elle en a fait couler de l'encre cette histoire de la machine à écrire trouvée le 6 juillet 1923 dans le grenier de la dépendance où était installée la machinerie.

Deux faits incontournables à rappeler :

1/ Les Seznec avaient des chiens à Traon-ar-Velin (source : les frais de vétérinaires dans l'état des dettes) et je suppose que ces chiens ne laissaient pas entrer n'importe qui.

2/ L'endroit où à été trouvée cette foutue machine ne pouvait être connu que des Seznec. 

Je vous joins ci-dessous le remarquable extrait du non moins remarquable livre d'Annick Le Douget en pages 77 et 78 :

"Un second argument de défense de Seznec, soutenu par lui à l'instruction - mais plus mollement à l'audience - puis brandi plus tard et ornementé par ses partisans lors des demandes de révision du procès, portait sur l'idée d'une machination policière acharnée à le faire perdre. Elle aurait consisté à simuler la vente de la machine à écrire au Havre, jouée par de faux témoins engagés par la police, puis à utiliser la dite machine pour fabriquer de faux actes de promesse de vente dont l'un aurait été substitué à celui découvert dans la valise abandonnée à la gare de cette ville, et le second à celui remis par Seznec au commissaire Vidal. Enfin la Royal-10 aurait été placée chez Seznec pour le confondre définitivement. La mise en scène aurait nécessité, pour conforter  les faux témoignages des personnes déclarant avoir assisté à l'achat par Seznec de la machine à écrire, de déposer aussi au bureau de poste du Havre le télégramme signé Quémeneur. Or la date et l'heure du dépôt du télégramme, le 13 juin 1923 à 16 h 35, sont certaines ; dès lors la machination aurait nécessairement dû être engagée, au plus tard, dans les mêmes circonstances de temps. Mais le 13 juin 1923, les policiers, qui n'avaient pas encore été saisis d'une demande d'enquête sur la disparition de la victime, ignoraient tout de l'existence de la promesse de vente. En effet, ce n'est que le 25 juin que le commissaire Vidal a eu entre les mains l'exemplaire trouvé dans la valise, et le 26 juin que Seznec a révélé dans quelles circonstances Quémeneur lui avait vendu sa propriété ; et c'est seulement le 28 juin qu'il a tiré de sa poche et remis son exemplaire de l'acte à ce policier. La chronologie des événements s'oppose donc à l'hypothèse de la machination policière alléguée."

 

Le juge Jean Favard dans son livre :

« Comment se faisait-il enfin, puisque nous en sommes aux questions sans réponses, que Seznec n'ait pas mis à profit les derniers jours de répit qui lui restaient pour se débarrasser de la Royal ? Même si le risque était sans commune mesure avec celui de la valise, cette machine - qualifiée à juste titre "d'infernale" par Yves-Frédéric Jaffré - n'en apportait pas moins la preuve du faux et, avec elle, celle de la détention de la valise du mort !

Mais sans la reconnaissance inopinée de Seznec par Chenouard, au début juillet, comme acheteur de sa Royal, on aurait fort bien pu ne jamais le savoir. »

[note 25]

 

Sicut dixit.

 

Liliane Langellier 

Les illustrations de cet article figurent en page 78 du livre d'Annick Le Douget.

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A
Bonjour madame Langellier<br /> (J’ai dû refrapper plusieurs fois le premier message et la formule de politesse a fini par sauter… c’est souvent difficile d’enregistrer un message, ça donne askip… , je pense que c’est un problème récurrent à votre site d’hébergement ?)<br /> <br /> Savez-vous, si Albert a continué de répéter cette histoire, une fois adulte ?? <br /> Est-ce qu’il y en a une trace quelque part ? <br /> <br /> Ça pourrait donner une explication sur les « « révélations » » de petit Guillaume <br /> Qui ne parle qu’après la mort de son frère. <br /> <br /> Si Albert avait le devant de la scène, à toutes les réunions de famille, grâce à son histoire, <br /> Guillaume a pu finir par développer une sorte de jalousie, pourquoi pas ? <br /> Et s’autopersuader que lui aussi, il avait vu quelque chose !...
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L
Vous trouverez la réponse en page 426 de "Nous, les Seznec" édition 2006 : "Il ne m'encouragea pas, me prévenant que cela serait une tâche ardue".<br /> Albert et Guillaume adultes semblaient bien s'entendre. J'écris " semblaient" car leur épine dans le pied était cette affreuse Juliette Le Her qui a quitté Guillaume pour se mettre avec Albert.<br /> Leur fille Anne-Thérèse est bien la fille d'Albert mais comme Guillaume avait traînassé pour les papiers du divorce, c'est lui que la Juliette a désigné comme père de sa fille.<br /> On peut aussi remarquer qu'ils ont fait tous deux front contre la folie de Jeanne Le Her à l'époque Claude Bal. Petit Guillaume était jaloux du fric que se faisait sa sœurette en vendant l'affaire Seznec aux médias... C'est ça la base de ses pseudos révélations. Excusez ma trivialité, mais dans la vie de beaucoup de gens les deux seuls dieux à sacrifier sont le fric et le cul.<br />
A
8 juillet, Dépêche de Brest :<br /> <br /> Il y a bien un chien qui aboie un long moment, la première nuit où Seznec est absent convoqué à Paris, un hasard ou pas ?<br /> <br /> Et surtout est-ce que c’est la nuit ou le petit Albert dira avoir vu deux hommes ????<br /> <br /> Denis Langlois, parle lui aussi d’une lettre de dénonciation qui conduit à la troisième perquisition, p98 l’affaire Seznec..
Répondre
L
Bonjour à vous... Qui ment pour un œuf ment pour un bœuf. Chez tous les Seznec il y a l'A.D.N. du mensonge. On va faire donc parler, avec attendrissement le petit dernier de la couvée.<br /> Je ne crois pas un seul instant aux soi-disant dires du petit Albert.<br /> Denis Seznec ira encore plus loin, puisque dans son optique d'un complot d'Etat contre son papy martyrisé, il laissera supposer dans sa bible de mensonges "Nous, les Seznec" que la mort d'Albert Seznec était en fait un crime (de qui ? Police ? État ?) pour l'empêcher de parler et d'accuser la police.<br /> Ce serait bien de redescendre sur terre et de revenir à des hypothèses plus sérieuses.<br />