Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
30 Décembre 2024
Quelles sont les trois principales qualités d'un journaliste ?
L'exactitude, l'exactitude, l'exactitude.
Joseph Kessel
Document personnel
Mes commentaires :
Guillaume Seznec agent de commerce (???)
"Un crime introuvable, c'est un crime qui n'existe pas" Ah oui, et les victimes de Landru introuvables, et, plus récemment Agnelet…
Rappel Olivier Talabardon in Ouest-France du 12 mai 2023 :
en droit pénal, c’est pauvre comme argument. Il n’a jamais été nécessaire de retrouver le cadavre d’une victime pour condamner son meurtrier. Ainsi Maurice Agnelet a été condamné pour le meurtre de sa maîtresse Agnès Le Roux dont le corps n’a pourtant jamais été retrouvé. Et ni la Cour de cassation, ni la Cour européenne des droits de l’homme n’ont trouvé à y redire. Quant à l’aveu, c’est la plus fragile des preuves. Combien d’accusés ont avoué avant de se rétracter ?
"Seznec, le mécanicien" (?)
"Après une soirée festive dans un estaminet connu pour sa fréquentation de belles femmes à hommes" Privat est battu là à plates coutures.
Seznec n'a jamais dit à Jenny Quémeneur que "son frère est certainement parti courir quelque aventure galante" parler cul ne rend pas ces lignes plus crédibles.
Ce n'est pas Jenny qui déclenche les recherches mais le notaire Pouliquen et Louis Quémeneur.
Houdan, c'est le vendredi 25 mai 1923, pas le 26 !!!
En 1924, lors du procès François Le Her n'était pas le gendre de Guillaume Seznec mais le futur gendre...
Il avait un chapeau Le Her au procès (?)
Non, l'affaire Seznec ne débute pas le 4 novembre 1924 mais en 1931 avec Hervé, Delahaye et le journal La Province.
Allez hop citons Bonny, ça mange pas de pain...
"Guillaume Seznec gracié par le général de Gaulle" : écrire cela est une faute impardonnable qui montre le peu de connaissances d'Anne Sophie Martin du dossier."
"Le bagnard aura donc, simplement, vu sa peine réduite dans des conditions permettant une libération assez proche. Y voir une intervention personnelle de De Gaulle est une pure affabulation. Certes, dira-t-on, le 4 février 1946, Félix Gouin, qui a succédé à de Gaulle le 26 janvier, ne faisait que signer des décrets préparés sous son prédécesseur. Mais Seznec, s'il a été, techniquement, grâcié, comme l'ont été à la même époque ''des centaines de condamnés'' (site des AN), n'a fait que bénéficier d'une mesure humanitaire, heureuse certes, mais non exceptionnelle." Alain Delame.
Seznec accueilli au Havre par une foule en liesse ? Elle a vu ça où madame Martin ???
"Le bagnard gracié Joseph Seznec, à bord lui aussi du Colombie, avait disparu avant le débarquement. Il est "kidnappé sur l'Abeille XVI, débarque au sémaphore et disparaît dans la nuit."
C'est surtout une foule de journalistes qui l'attend car l'immonde Le Her a vendu l'arrivée de son beau-père contre monnaie sonnante et trébuchante.
La camionnette a peut-être pris la fuite dans un premier temps, mais son conducteur Pierre Raach est vite venu se dénoncer.
"Dans toute la France des épris de justice pleurent..." là c'est du roman à l'eau de rose... madame Jourdan est battue.
"A la fin de sa vie, Petit Gllaume..." Les révélations de Petit Guillaume à Bernard Le Her prennent place en 1977... Petit Guillaume est mort 4 ans et demi plus tard en juillet 1981 !!!!
Les petits fils Seznec, Jean-Yves et Gabriel m'ont d'abord jointe sur mon blog : Gabriel en 2015, Jean-Yves le 29 mars 2018. Et, c'est moi qui leur ai conseillé d'accepter le reportage de madame Martin que Jean-Yves avait refusé dans un premier temps.
S'ensuit le roman de la mort de Pierre Quémeneur à Traon ar Vélin.
Et l'agression sexuelle de Marie Jeanne par Pierre Quémeneur... Et le foutu chandelier !!!
Le petit bonheur en plus : aucunes traces des fouilles à Morlaix fin février 2018...
Aucune trace de Vilain et de son Turrou...
Aucune mention non plus du dernier brillant documentaire sur l'affaire...
Le travail d'Anne Sophie Martin est égal à lui-même...
Nul et non avenu.
Ah oui, ultime précision : Petit Guillaume Seznec en mai 1923 n'a pas 11 ans mais 12 ans (né le 1er mars 1911 à Plomodiern).
Liliane Langellier
P.S. En cette fin d'année un peu tristounette, je ne résiste pas à vous faire lire de nouveau les deux versions de la mort de Pierre Quémeneur par la brillante journaliste Anne Sophie Martin :
(Page 97/98) :
« Pensez à la cultissime scène du Crime était presque parfait d'Alfred Hitchcock. Alors que Grace Kelly répond au téléphone et que le tueur engagé par son mari Ray Milland , derrière elle, va lâchement l'étrangler, elle jette désespérément ses jolis bras dans les airs vers le bureau fort encombré, à la recherche de ce qui, n'importe quoi, pourrait la sauver... et se saisit des ciseaux fatals. Qui vont frapper et tuer l'agresseur. Contre toute attente. Il meurt, elle survit.
Retour à Morlaix : Marie-Jeanne, debout, fait face aux assauts de Quémeneur, elle n'aura pas le dessus physiquement, elle se tourne à demi pour s'écarter de l'agresseur et sa main agrippe désespérément le gros chandelier à côté de la pendule, et dans ce geste elle met ses dernières forces d'épouse fidèle, de croyante catholique sincère, de femme honnête qui se refuse à l'adultère. Derrière elle, la cheminée de pierre qui la bloque et l'empêche de fuir se révèle une planche de salut. Un réflexe désespéré. Elle lui flanque un coup - de chandelier Louis XV - sur le cigare. Clap de fin »
No comment.
Si, là, il faut choisir entre cette version et la version de la page 15 :
« Un dimanche de mai 1923, Pierre Quémeneur vient à Morlaix, en l'absence du maître de scierie, et fait des avances plus que pressantes à Marie-Jeaznne Seznec. Avances repoussées avec l'énergie du désespoir. Il meurt, on ne sait trop de quelle façon. Si, accidentelle »
Si c'est "accidentel", c'est qu'il est tombé en arrière (sur le fameux fauteuil/canapé de bois).
Si c'est "un coup sur le cigare", ce sont des coups et blessures, avec circonstances atténuantes de légitime défense.
L'auteur nous livre "deux scènes" différentes, dont les descriptions impliquent des qualifications juridiques différentes...
Pour une chroniqueuse judiciaire...