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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec. Francis Bolloch, le témoin du juge Hervé n'a jamais été chauffeur de taxi...

“Les faux témoins sont méprisés même de ceux qui les subornent.”
Le Talmud

 

 

Jean-Francois Bolloch père R.M.

On reprend la vie passionnante de Francis Bolloch.

Il a 20 ans en 1916.

Sur son Registre Matricule, il est épicier hôtelier.

Il souffre alors de faiblesse générale et est réformé le 24 mai 1917.

En mars 1919, il est représentant de commerce (source : mariage de son frère).

Pabu recensement 1921

Le 10 juillet 1923, il fait un beau mariage puisqu'il épouse Marcelle Prigent, la fille des hôteliers de l'Hotel de l'Avenue à Guingamp.

Il est alors représentant de commerce.

Bolloch et sa femme recensement 1926 Guingamp 

Beaux-parents Prigent recensement 1926 Guingamp 

De 1932 à 1935, il tient le Café du Siam à Brest, 2, rue du Petit-Moulin.

En 1933, bien qu'installé à Brest, il avait gardé des liens avec Guingamp...

La Bretagne Hippique et Agricole décembre 1936.

Le Petit Breton, 5 avril 1936

En 1936, il a rejoint l'hôtel de son beau-père.

[Jean-Francois Bolloch père déces]

Beau-père qui lui laisse le restaurant hôtel de l'Avenue en héritage en 1944.

Sa femme est morte en 1943. 

Sa belle-mère est morte le 9 juillet 1970 a Guingamp.

Dans Le Soir du 15 octobre 1948, il est garagiste...

Sur les différentes sources de Geneanet, il est bien répertorié comme épicier hôtelier.

Il meurt à Guingamp à l'âge de 63 ans (10 mai 1959).

Dans Ouest-Eclair du 9 juillet 1933, on peut lire " le chauffeur de taxi qui affirme avoir conduit Pierre Quémeneur à Traou-Nez dans la nuit du 27 au 28 mai 1923."   

 Le Petit Troyen 10 août 1933 - agréable promenade sous bois, il faisait déjà beau et nous avons cherché des champignons...                   

En 1933, l'ami Bolloch tient son café à Brest, et il n'a sans doute pas envie d'avoir des ennuis avec sa femme et ses beaux-parents.

Dans le magazine Qui du 13 juillet 1948...

Il nous déclare "Comme le soir, nous rentrions de promenade, je trouvai chez mes futurs beaux-parents un homme que j'ai dû conduire avec mon taxi jusqu'à Traou-Nez."

On est le soir et la personne X se trouve chez les beaux-parents.

Guingamp/ Traou-Nez 40 minutes aujourd'hui, une heure en 1923...

Denis Langlois en page 142 :

« Il suit les efforts du juge Hervé pour obtenir la révision de son procès. La thèse de Plourivo s'enrichit d'un nouveau nom : Francis Bolloch. C'est lui le chauffeur de Guingamp qui, le dimanche 27 mai 1923 au soir, a conduit à Traou-Nez-en-Plourivo un homme qui semblait être le propriétaire des lieux - donc à son avis Pierre Quémeneur- et allait donner l'ordre d'arrêter la coupe des arbres.
Pourquoi a-t-il attendu vingt-cinq ans pour révéler son identité ? Les convenances, la crainte du ridicule.
- J'étais dans le commerce, vous comprenez, j'avais peur que les clients me boudent. »

Denis Langlois en page 147 : 

« De son côté, M. Bolloch, le chauffeur de Guingamp, a été interrogé, il a été incapable d'affirmer que c'était bien Quémeneur qu'il avait transporté à Plourivo le 27 mai. »

Chez Maître Jaffré :

"Mais, de Rennes, il fallait conduire Quéméneur jusqu'à Plourivo. M. Hervé y parvint grâce au témoignage d'un commerçant guigampais qui, alors que la campagne de La Province en 1931 et 1932 battait son plein, se fit connaître à l'ancien juge d'instruction. M. Victor Hervé enregistre ses déclarations :

"C'était le dernier dimanche de mai 1923, je passais en auto avenue de la Gare à Guingamp, lorsque j'ai rencontré un homme qui m'a demandé de le conduire à Traou-Nez en Plourivo. Bien que n'étant pas loueur d'autos, j'ai accepté. Une autre personne se trouvait dans ma voiture. Le voyageur s'installa sur le siège avant, près de moi et chemin faisant me parla d'un tas de choses. Je le trouvais loquace. Quéméneur paraît-il l'était beaucoup lors de sa disparition. Je me rappelle parfaitement l'avoir entendu me dire qu'il se rendait à Traou-Nez afin d'y donner des ordres pour qu'on n'y coupât plus d'arbres. J'en ai conclu que c'était lui le propriétaire. Mon impression devint certitude lorsqu'à Traou-Nez il me donna des détails sur la propriété et sur les ressources qu'on en retirait. Il me précisa notamment le nombre d'hectares de terres labourables dépendant de Traou-Nez.

Ma course règlée, mon client improvisé est demeuré au manoir où, à notre arrivée, il n'y avait personne, ce qui ne le préoccupait pas puisqu'il ne m'en a rien dit. Je suis donc reparti avec l'autre personne qui m'accompagnait non sans avoir fait une agréable promenade sous bois. Il faisait déjà beau et nous avons cherché des champignons. C'est la seule fois où je me suis rendu à Traou-Nez, propriété de Quéméneur.

Lorsqu'en 1923, il fut tant question de la disparition de Pierre Quéméneur, je me suis rappelé, et la personne qui m'accompagnait elle aussi, notre voyage à Traou-Nez en compagnie d'un inconnu. Nous nous sommes souvenus que ce voyage se plaçait au dernier dimanche de mai, par conséquent le 27 mai. Je me suis donc tu. Aujourd'hui qu'il résulte de vos révélations que Quéméneur a été assassiné non à Houdan, mais dans sa propriété de Traou-Nez en Plourivo, je viens vous confier mes souvenirs, désireux que je suis d'aider la manifestation de la vérité."

Cette déclaration fut reproduite dans la presse. Son auteur fut caché sous le pseudonyme : "le chauffeur anonyme"  ou "le chauffeur guigampais".

Au fait…

Bolloc'h, il passait en auto avenue de la gare quand il a chargé Quémeneur ou il a trouvé Quémeneur chez ses beaux-parents ??

Et... Cherry on the cake...

Chez Denis Seznec en page 554, Pierre Quémeneur descend du train à Guingamp le 27 mai 1923 à 11 h 23 ! 

Il est à remarquer que Bolloch ne donne aucuns horaires, ni approximatifs, ni précis.

Une fois, il trouve Pierre Quémeneur, le soir, attablé chez ses beaux-parents à l'hôtel, une autre fois, il le prend devant la gare de Guingamp pendant l'une de ses maraudes de taxi...

Quel branque, mais quel branque !!!

 

Liliane Langellier avec les documents de Thierry Lefebvre.

P.S. La différence entre madame Claudine Jourdan-Gérard et moi..

C'est que moi  j'annonce, et je prouve avec des documents incontournables.

Elle, c'est du roman, et du bien mauvais roman...

Cette méchante femme peut toujours me critiquer, le fait est là : elle n'a strictement rien apporté à l'affaire Seznec.

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