Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.

Affaire Seznec. Michel Malherbe : Pas de boues dissolvantes mais des brochets et du foisonnement des roseaux...

Répose de Michel Malherbe (via Gérard Feys), ancien policier du 36 quai des Orfèvres :

« j'ai interrogé la presse locale aux AD, Gallica et le site Retronews où la BNF concentre toute la presse numérisée. Si ce fameux rapport sur les boues dissolvantes est bien évoqué dans l'affaire Seznec, sans que personne n'y donne suite j'ai l'impression, il est mentionné que c'est suite à l'affaire Landru. Et pas pendant l'affaire Lan1dru.

Pour notre affaire gambaisienne, les étangs ont été concernés par les recherches, mais on a surtout parlé des brochets et aussi du foisonnement des roseaux qui auraient pu aider à la décomposition des corps ou à les retenir sans qu'ils remontent. mais pas de traces de boue, si j'ose ce mauvais jeu de mots.

Donc a priori et à moins de trouver cette mention dans les centaines de pages de l'instruction judiciaire disponible sur le site des AD, pas de preuve que cette idée ait surgi pendant le procès Landru. »

........................................................

 

"Quémeneur a donc disparu dans la forêt de Rambouillet. Où ? Comment ? On ne sait. Mais un professeur de la faculté de médecine d'Alger, qui, à la suite de l'affaire Landru, a étudié les étangs de la forêt, nous apprend qu'ils ont des boues dissolvantes, et qu'au bout d'assez peu de temps, il est impossible d'y retrouver un cadavre."

Georges Claretie dans Le Figaro du 18 novembre 1928

...........................................

Denis Langlois sur Landru dans son dernier ouvrage...

En page 79 : Achille Vidal au procès Seznec :

« - Monsieur le commissaire, pensez-vous que le corps de M. Quémeneur ait pu être jeté dans un étang ?
- Oui bien sûr. Pas très loin de Houdan, vers Gambais, là où Landru a fait disparaître ses victimes, il y a des étangs qui ont des profondeurs de 30 à 40 mètres. On y jette un corps, il ne remonte jamais. »

Page 227 :
« Pourquoi cependant Seznec choisit-il comme avocat Me Moro-Giafferi, l'avocat de Landru, qui n'a pu éviter à son client d'être condamné à mort ? »

Page 234 :
« Ou encore cette répartie digne d'un Landru : « Je constate qu'on fait beaucoup de bruit autour de la disparition de M. Quémeneur. Sait-on seulement s'il a été assassiné. Quand on m'aura montré son corps, je le croirai. » »

......................................

Gérard Feys, le premier adjoint de la commune de Gambais, vient de répondre à mon mail.

Il m'assure de son soutien dans mes recherches sur les boues dissolvantes...

Et il  a joint de son côté Michel Malherbe, ancien policier du 36 quai des Orfèvres, et auteur de l'ouvrage de référence sur l'affaire Landru : "Landru : Le prédateur aux 283 conquêtes" paru chez Marivole Éditions en juillet 2019.

Bien que ce soit deux affaires totalement distinctes...

C'est intéressant de lire leurs points communs.

Denis Langlois l'a affirmé : Guillaume Seznec était très au courant de l'affaire Landru (1922).

Le fait d'avoir pu tuer Quémeneur sans préméditation n'exclue pas le fait d'avoir pu balancer ensuite son cadavre lesté d'un cric dans les étangs de Gambais.

A suivre donc...

 

Liliane Langellier

 

 

 

Quatrième de couverture

Henri Désiré Landru. Ce petit bonhomme, presque insignifiant, au dos un peu voûté et dont la calvitie bien avancée contraste avec une éclatante barbe abondamment fournie, sera cependant un véritable bourreau des cœurs et un redoutable tueur en série de la Belle Époque... Rien dans ce personnage pour le moins controversé n’évoque immédiatement la personnalité criminelle d’un grand prédateur. Et pourtant ! Ses proies préférées seront des veuves de guerre ou des femmes ayant quelques minces économies. Car Henri Désiré Landru fut, n’en doutons pas, un redoutable séducteur et un amant de qualité, s’il faut en croire les témoignages de quelques rares rescapées ! Pas moins de dix femmes et un jeune homme vont tomber entre les griffes du monstre au cours de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Onze est le nombre de victimes officiellement recensées, mais on s’accorde à penser que ces malheureuses femmes seraient bien plus nombreuses en réalité ! Ces personnes, dont les corps furent vraisemblablement découpés en petits morceaux avant d’être incinérés dans la cheminée de Vernouillet ou la cuisinière à charbon de Gambais, sont à rapprocher des 283 conquêtes féminines levées et parfois même chaleureusement aimées par Henri Désiré Landru... Après un procès aussi atypique que médiatique, en novembre 1921, il sera exécuté à Versailles en février de l’année suivante. Mais, faute d’aveux et de preuves matérielles, aucun corps n’ayant été découvert à ce jour, il subsiste – plus de cent ans plus tard – bien des doutes et des interrogations. Une folle pensée vient alors à l’esprit : et si Landru était réellement innocent des onze crimes reprochés ? Pour la réalisation de cet ouvrage, l’auteur a repris entièrement l’enquête initiale sur la base de l’énorme procédure de l’époque, bien incomplète et parfois à la limite des règles du droit ! Il a ainsi fait quelques découvertes bien surprenantes...

L’auteur est un ancien « policier d’investigation ». Il a eu le grand honneur de servir durant trente années au mythique 36, quai des Orfèvres, siège de la PJ parisienne. Aujourd’hui retraité, cet écrivain, sociétaire des gens de lettres de France, consacre une grande partie de son temps à la recherche historique, notamment celle de la Belle-Époque. Cette période riche en faits divers autorise des investigations très poussées. A ce titre, il collabore à de nombreuses émission télévisées et productions cinématographiques. Fort de sa qualité d’expert près les tribunaux, il dispose d’une connaissance approfondie en matière de justice criminelle.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article