Mon opinion sur le documentaire "Seznec, la fabrique de l'affaire"...

Il est des adversaires politiques qui sont sans cesse à l’affût de ce qu’ils croient de nature à atteindre les hommes qu’ils guettent. Ils furètent, dans tous les coins. Ils ne reculent devant aucune petitesse. « Les chiens aboient. La caravane passe, » dit-on de l’autre côté de la Méditerranée.
— (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)

Ce documentaire est d'une grande tenue.

Le discours y est apaisé, ce qui nous change agréablement des cris d'orfraie de certain blogueur.

La musique de François Audrain contribue à cet apaisement.

La voix de la conteuse Marie Thomas est agréable et posée.

L'affiche d'Alain Le Quernec himself est collector.

Les pires écueils ont été évités : parler du crime de Jeanne Seznec qui a tué son mari en octobre 1948, par exemple...

Ou de l'appât du gain qui animait la famille Seznec dans ses transactions avec les différents médias.

Ou encore surfer sur les délires de Petit Guillaume...

Le déroulé par dates s'enchaîne sans heurts.

Une fois de plus, quel bonheur de voir des descendants de Pierre Quémeneur..

Oui rappelez-vous..

C'est bien Pierre Quémeneur la victime de ce crime, pas Guillaume Seznec !!!

L'arrière-petit neveu, Jean- Luc Cardinal est émouvant quand il déclare qu’à la Cour de Cassation :

"Aucun journaliste présent ne s'est intéressé au fait que nous soyons là."

L'autre arrière-petit neveu Olivier Talabardon nous dit :

Ma famille ne souhaitait pas du tout rentrer dans une espèce de concours médiatique avec Denis Seznec."

Cette famille est meurtrie et digne.

Ce qui nous change agréablement de Denis Seznec hurlant "La justice est devenue folle !!!"

C'est intéressant de voir démontée la manipulation des médias par ce même Denis Seznec.

Les paroles de Bruno Cotte sur les journalistes qui n'avaient pas même lu l'arrêt devraient être enseignées dans les écoles de journalisme.

Et, tout au long du documentaire, il y a Michel Pierre...

Qui nous enrichit de sa parole d'historien et de ses recherches.

Denis Langlois, lui, ose dénoncer avec effroi les mensonges successifs de Denis Seznec :

"Il affabule, il donne à la presse des éléments qui sont faux, il m'avoue naïvement : "Bien sûr, ce que je dis est faux, mais comme les journalistes l'ont repris, ça devient une vérité !"

.........................................

Quelques critiques...

Pourquoi ne pas avoir cité, même rapidement, les noms de Charles Huzo, Maurice Privat, et Claude Bal.

Qui, malgré leurs erreurs sont des personnages incontournables de l'affaire Seznec ???

Pourquoi avoir omis de citer l'émission "Cinq Colonnes à La Une" du 2 juin 1967 ?

Pourquoi ne pas avoir précisé, car c'est important, que c'est Bernez Rouz qui a rompu la chaîne des partisans aveugles de l'innocence à tout prix de Guillaume Seznec ???

Par son excellent documentaire en 2004 et par son livre en 2005 ?

.................................................

Quoiqu'il en soit...

Peut-on penser un seul instant que le Conseil Général du Finistère et les archives de Quimper auraient associé leur nom à un "nanar" comme le proclame certain jaloux compulsif ?

On peut déjà dire que Pierre François Lebrun a gagné son pari...

Faire entrer l'affaire Seznec autrement dans l'histoire, la grande avec un H majuscule.

Les hyènes peuvent toujours hurler à la mort...

La caravane est passée.

Et bien passée.

Liliane Langellier

P.S. Une autre précision : ce documentaire n'a jamais eu pour but de résoudre l'affaire Seznec...

Mais simplement d'expliquer la folie médiatique qui s'est emparée de cette affaire de 1923 à nos jours.

Oui, la fabrique de l’affaire, en quelque sorte !

P.S.2 Je lis que les deux blogueurs finistériens virulents contre ce documentaire - Claudine Jourdan et Bertrand Vilain - n'auront pas le courage de se rendre à Quimper pour son avant-première...

Sifflez beaux merles !!!

Alors qu'ils reprennent à qui mieux mieux les citations (même dans leur typographie d'origine), et les illustrations de mon blog...

Ça les ennuierait de me citer ???

Ces deux blogueurs sont des coucous nuls et non avenus.

"J'ai réservé un hôtel à Quimper pour la soirée du 24 octobre. Ma réservation ne sera probablement pas remboursée : ce sera le prix que j'aurai à payer pour ma protestation. 

Ce documentaire est insuffisant et je n'irai pas suivre un débat convenu entre gens convaincus." Claudine Jourdan.

Qui nous saoule en permanence avec Bolloc'h et Kerné.

"Je viens de visualiser le documentaire "La fabrique de l'affaire anti-Seznec" qui est malhonnête, partial, lourd, excessif et finalement sans intérêt." Bertrand Vilain.

Qui s'autopersuade chaque jour un peu plus de la participation de l'américain Leon Turrou à l'affaire Seznec.

Et il est bien le seul !!!