Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
4 Juillet 2024
“Mentir est un art. Ne réussit pas qui veut.”
Ernest Ouellet / Multipliez-vous
Le Petit Mantais du 4 juillet 1923
« La police fait des recherches dans la région et ses inspecteurs ont découvert sur le bord du chemin un chiffon gras comme en ont les mécaniciens et les automobilistes, qui porte des traces de sang. Et un de nos confrères fait remarquer que, à quelques centaines de mètres de l'endroit où ce chiffon fut trouvé, part une route qui conduit aux étangs de Gambais, qu'illustra de sinistre façon l'affaire Landru.
Personne n'a oublié qu'à cette époque l'assèchement de ces étangs fut vainement tenté. Les eaux de Gambais ont bien gardé leur secret.
Si donc le crime a été commis dans cette région, il ne serait pas surprenant que l'assassin ait choisi ce lieu pour se débarrasser de sa victime.
Etait-il possible en venant des étangs de Gambais de rejoindre la route de Paris, sans courir le risque d'éveiller d'inopportunes curiosités en empruntant au retour le même chemin qu'à l'aller ?
Oui, car une deuxième route relié les étangs à la voie principale ; or cette route rejoint celle de Paris au-delà de La Queue les Yvelines.
Dès lors, au cas où Seznec serait le coupable, le crime aurait dû être commis dans les conditions suivantes :
L'assassin, après avoir tué sa victime, aurait essuyé ses mains ensanglantées à un chiffon de laine qu'il aurait jeté. Puis aurait pris à 100 mètres de là, la route de Gambais, se serait débarrassé de sa victime dans les étangs dont l'inviolabilité est connue.
On n'a pas de preuves formelles, mais la supposition est admissible. »
Ce n'est pas la trouvaille du chiffon qui est importante...
Puisqu'il n'en a pas été fait mention au procès..
Mais celle de la deuxième route.
Liliane Langellier