Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.

Affaire Seznec. Petit Guillaume est-il allé travailler volontairement en Allemagne en 1940 ?

Phénomène qui reste peu connu, le départ de travailleurs volontaires pour l'Allemagne, s'il est moins important que celui des requis du STO (650 000), est toutefois non négligeable (250 000).

Avec la parution du livre de Julie Héraclès "Vous ne connaissez rien de moi" (Lattes), on reparle aujourd'hui de Simone Touseau, "La tondue de Chartres"...

Simone Touseau, elle, a travaillé comme interprète pour les Allemands à Chartres, puis, elle est allée volontairement travailler en Allemagne chez BMW.

« Une des formes concrètes de la collaboration économique fut l'apport d'une main d'oeuvre massive (près d'un million au total) qui prit les chemins de l'Allemagne, d'abord sur les bases du volontariat (près de 300 000 ouvriers)  puis forcée (environ 650 000 ouvriers) sous la pression des occupants. Les Allemands font d'abord appel au volontariat pour le travail en Allemagne, dès le mois d'août 1940. …. »

Pourquoi Petit Guillaume, ouvrier spécialisé, n'aurait-il pas fait de même ?

Modèle de contrat de travail allemand en 1943.

Durée du contrat : Bis auf Weiteres (pour l’instant).

 

Les mobiles pour aller travailler en Allemagne :

- les Hauts salaires payés en Deutsch Marks,

- l'adhésion aux valeurs du National Socialisme,

- puis avec l'opération Barbarossa (juin 1941) l'anti-communisme primaire.

Aucun jugement moral de ma part.

Mais, cela expliquerait tout.

La photo en possession de ses fils...

Le retour mouvementé à Kergleuchard.

Car, je suppose, que les ouvriers français qui s'engageaient pour aller travailler chez le Führer signaient
des contrats de travail, et, n'étaient pas libres de revenir en France à leur guise.

Certains ont été envoyés comme manœuvres dans les usines...

D'autres dans des fermes pour remplacer les hommes dans les travaux des champs.

Si Petit Guillaume avait été "Kriegs Gefangenen", ce serait en mai/juin 40...

Je répète encore pour les bouchés à l'émeri : Pétain a demandé le cessez-le-feu le 17 juin 1940.

Tous les combats ont cessé.

Et plus de combats le 2 septembre 1940, date inscrite sur le RM de Petit Guillaume :

"Le 2 septembre 1940 Se retire à Clamart"

Le S.T.O. a été institué, lui, en février 1943. Et il ne concernait que les classes 1920/1921/1922/1923.

Et, dans les deux cas, cela figurerait sur son Registre Matricule.

Par contre…

Lire en-dessous…

 

Liliane Langellier

"Dès le début de l’Occupation de la France, l’Allemagne met en place une exploitation organisée de l’économie française. Après les prélèvements financiers, agricoles et industriels, le Reich se tourne vers la main-d’œuvre française en vue de remplacer les ouvriers allemands envoyés au front.

Dans un premier temps, la population française est fortement incitée, par une importante campagne de propagande, à partir travailler volontairement dans l’agriculture et l’industrie allemande en échange d’une généreuse rémunération. Et si plus de 240 000 Français, parmi lesquels 70 000 femmes, se laissent séduire par cette proposition, ce nombre demeure toujours insuffisant pour pallier la pénurie de main-d’œuvre causée par la mobilisation et les importantes pertes humaines en Allemagne."

"C'est sur la base du volontariat que dans un premiers temps des ouvriers français partent travailler en Allemagne dès l'automne 1940. Les ouvriers, attirés par le salaire proposés alors qu'un fort chômage sévit en France, sont recrutés en zone occupée directement par des offices allemands."

 

 

"Travailleurs volontaires en Allemagne


Phénomène qui reste peu connu, le départ de travailleurs volontaires pour l'Allemagne, s'il est moins important que celui des requis du STO (650 000), est toutefois non négligeable (250 000).

En effet, parallèlement au pillage des diverses ressources de la France occupée (matières premières, biens manufacturés, ravitaillement,...), l'Allemagne nazie entend bien aussi tirer parti de la force de travail de sa population. D'autant que la guerre se prolongeant, ses besoins en main-d'oeuvre se font de plus en plus importants. L'appel aux volontaires est la première forme que prend la demande allemande en ce domaine. Le travailleur peut se présenter dans les bureaux de placement allemand pour souscrire un contrat d'embauche. A Bourges, ce bureau se situe place Planchat.

Comme pour les différents types de collaboration déjà évoqués, les Français et Françaises qui partent volontairement travailler en Allemagne le font pour différents motifs. Celui d'ordre économique semble être le plus important. Le chômage est massif en France, trouver un emploi pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille est donc difficile. Le travail en Allemagne est alors une chance à saisir, d'autant que l'on vante le niveau des salaires et tous les avantages liés. Mais la motivation idéologique, une peine de cœur, des ennuis familiaux ou le besoin de voir du pays peuvent tout autant inciter au départ !"

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article