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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.

Affaire Seznec. Où l'on reparle du gars Legrand de Landerneau...

Etonnons-nous des soirs mais vivons les matins.
Apollinaire

Je rangeais soigneusement mes dossiers de l'affaire Seznec quand je suis tombée sur un extrait du forum de Marilyse Lebranchu où SaintOp nous parlait de l'usine de La Grande Palud et de Legrand.

En nous affirmant que pour comprendre l'affaire Seznec, il fallait remonter jusqu'en 1900...

Histoire de faire fonctionner vos méninges (oui, je ne vois pas pourquoi je serais la seule à bosser !!!...)

Je vous soumets deux articles de presse :

- l'un de L'Action du
29 octobre 1911,

- l'autre de L'Eclair du 19 février 1914.

Oui, je sais la Pentecôte est passée et certains d'entre vous ont raté leur dose d'Esprit Saint...

Mais tout le monde peut s'y essayer quand même...

L’Action, 29 octobre 1911

« Landerneau est une petite ville charmante qui vaut mieux que sa réputation. Voici quelques années, en 1903, il y eut un grand bruit dans Landerneau... »

« Cette maison, avertie du succès de la société de Traon- Elorn, flairant la bonne affaire, encouragée par le gouvernement allemand, subventionnée par lui, délégua son directeur pour faire des offres à plusieurs personnalités politiques de Landerneau. Le maire d'alors, le docteur Kermarec, reçut des propositions qu'il refusa. Un conseiller municipal, M. Legrand, qui devint maire un an plus tard, accepta de traiter avec M. Peter Temming. »

Portrait extrait du Dictionnaire biographique illustrée du Finistère, 1911

Julien Legrand (1865- 1924). Maire de Landerneau (1904/1908).

"Le château"

La propriété de "Kerstang" a été construite par le fondateur de la Grande Briqueterie de Landerneau, Julien Legrand après 1899. Les habitants du quartier l'appellent "le château".

Action Libérale Quimper 13 mai 1904 :

 

L'Eclair du 19 février 1914.

"Il ne saurait être question de suspecter M. Legrand, l'ancien maire de Landerneau, de près ou de loin...
[...]
Il n'a rien été saisi chez M. Legrand. Les commissaires spéciaux auraient simplement établi que - comme au domicile de M. Cadiou à Landerneau - de nombreux documents y furent brûlés dans les premiers jours de janvier, donc peu après l'assassinat de M. Cadiou."

La première phrase....

C'est ce qu'on appelle en journalisme de la sursimulation...

Ou dire la vérité sur un ton badin...

Avec une phrase négative au conditionnel.

DPB 22 avril 1914

Et, pour conclure, Thierry Lefebvre :

« - Bien qu'ayant été un élu de la République, Julien Legrand n'était pas très patriote, n'hésitant pas à servir de prête-nom à un allemand directeur d'une usine qu'il avait lui-même créé et qui commerçait avec le ministère de la guerre.

- Il faisait donc de ses intérêts personnels une priorité - cela vaut peut-être pour élection de maire en 1904.

- Il était de santé fragile, malade et alité en 1909 et 1919, décédé d'une maladie en 1924.

- Très bavard dans la presse, mais absent des actes officiels.

- Un mytho ou un fourbe ? »

J'en profite pour rappeler que Thierry Lefebvre, toujours discret dans son coin, a répertorié sur Geneanet 2.654 individus ayant peu ou prou à faire avec l'affaire Seznec.
 

 

Liliane Langellier

 

Lire aussi sur ce blog :

Affaire Seznec Investigation : Julien Legrand et l'affaire Cadiou ? - La Petite Journaliste de Seznec (over-blog.com)

Et ici mes 10 articles relatifs à Julien Legrand.

Et...

L’affaire Cadiou sur mon blog La Piste de Lormaye

Sur le blog de Piblo :
L’usine de la Grande-Palud, située en aval de Landerneau sur la rive droite de l’Élorn,  fabriquait alors du coton-poudre à partir de déchets d’huile de coton. Le coton-poudre entrait ensuite dans la fabrication de la poudre B, utilisée à bord des navires de guerre. L’instabilité de cette dernière, a entraîné les explosions des cuirassés Iéna en 1907 (118 morts) et Liberté en 1911 (plus de 200 morts) à Toulon. S’en est suivi une polémique entre Léopold Maissin, directeur de la poudrerie du Moulin-Blanc et Albert Louppe, directeur de celle du Pont-de-Buis, chacun se renvoyant la responsabilité de ces accidents. Une mauvaise qualité du coton-poudre était en cause. En 1903, les deux hommes s’étaient déjà opposés sur la création de l’usine de la Grande Palud, chacun soutenant une société concurrente. C’est Léopold Maissin qui, semble-t-il, avait fait venir les capitaux allemands.

 

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