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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.

Affaire Seznec. Vendredi 6 Juillet 1923. Perquisition chez Seznec.

"On a senti le diable dans la machine et on n'a pas tort"
Oswald Spengler

Puis le 8 juillet…

 

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L'arrêt de 1996 (28 juin) :

"Sur les faux :

Attendu que l'expertise Bayle a établi que les 2 exemplaires de la promesse de vente de Traou-Nez sont des faux qui ont été dactylographiés avec la Royal découverte le 6 juillet 1923 chez Seznec ;

Que l'origine de cette machine ne peut faire de doute dès lors que c'est seulement le 2 juillet que la police a été informée par Chenouard de l'achat au Havre d'une machine à écrire ; que celui-ci a précisé le 4 juillet qu'il s'agissait d'une " Royal 10 - caractères élite " achetée le 9 avril 1923 à la Guaranty Trust, et qu'elle n'était pas sortie de son magasin jusqu'au 13 juin, puis a remis au commissaire Vidal 4 doubles de lettres dactylographiées avec cette machine dont 2 datés du 16 avril 1923 ;

Que ces doubles ont fait l'objet d'un scellé établi le même jour, de sorte que, dès ce moment, la procédure a renfermé un élément de preuve ne permettant plus de découvrir une autre Royal que celle ayant servi à établir ces doubles ;

Qu'au surplus, il est établi que la Royal, type 10, n° X434080 découverte chez Seznec a été achetée neuve par la Banque Guaranty Trust le 23 septembre 1920, et que la Guaranty Trust a acheté une nouvelle Royal 10 neuve à Chenouard qui lui a repris une Remington et une Royal usagées ; que même si la Royal ainsi reprise n'est pas davantage identifiée par les documents commerciaux établis à l'occasion de cette transaction, le 13 avril 1923, cet élément est en parfaite concordance avec les déclarations de Chenouard sur l'origine de la machine ;

Qu'enfin, Chenouard, auquel a été présentée la Royal 10 n° X434080, l'a reconnue comme étant celle vendue le 13 juin 1923 ; que cette machine avait subi une réparation importante à la crémaillère, du côté gauche, déjà existante lors de la reprise faite à la Guaranty Trust, ce qui lui permettait de la reconnaître ; qu'en même temps il a reconnu son papier d'emballage dans celui saisi avec la machine, ainsi que le ruban bicolore violet et rouge que l'acheteur lui avait demandé de mettre à la place du ruban violet dont elle était équipée 

Que c'est donc bien la machine acquise le 13 juin que l'on a retrouvée chez Seznec, par ailleurs reconnu comme étant son acquéreur et vu sur le chemin du retour avec l'encombrant paquet correspondant ;

Attendu que, les faux ayant été dactylographiés avec la Royal acquise le 13 juin, ils n'ont pu être faits qu'entre le 13 et le 20 juin, date de la découverte de la valise contenant " l'exemplaire Quemeneur", ce qui ne permet pas d'envisager un autre auteur que Seznec puisque celui-ci a eu en poche son exemplaire jusqu'au 28 juin ;"

.........................................................

L’énorme travail qui suit a été réalisé par Marc du Ryez d'après un document quasi illisible publié sur le site de Me Denis Langlois.

Chacun saura réaliser l'importance d'une telle retranscription. 

Que Marc m'a autorisé à publier sur ce blog.


Liliane Langellier

 

PROCÈS-VERBAL
par le commissaire Cunat (perquisition chez Seznec)
 Visite domiciliaire chez l’inculpé Seznec.
 3 scellés joints
 Nos 19, 23 et 24.


 L’an mil neuf cent vingt-trois, le Vendredi Six Juillet, à quinze heures,
 Nous, Cunat (Jean-Baptiste), Commissaire de Police mobile à la 13e Brigade, en résidence à Rennes, Officier de Police Judiciaire, Auxiliaire de Monsieur le Procureur de la République,
 Vu la Commission rogatoire ci-jointe, en date du 30 juin 1923 de Monsieur Binet, Juge d’Instruction du Tribunal de Brest, à nous transmise pour exécution le même jour par Monsieur Godinot, Juge d’Instruction de Morlaix, et relative à la procédure suivie contre Seznec, inculpé d’assassinat et faux,
 [Cinq mots rayés nuls, numérotés de 1 à 5] Continuant nos recherches,
 Assisté de Messieurs :
 [Vingt-huit mots rayés nuls, numérotés de 6 à 33, probable mention du commissaire divisionnaire Léon Labouerie]
1o Le Gall Pierre, âgé de 46 ans,
 2o Thomas Jules, âgé de 29 ans,
 3o Chélin François, âgé de 32 ans,
 4o Faggiani Pierre, âgé de 34 ans,

les quatre Inspecteurs de police mobile de notre service, en résidence à Rennes.
 Nous transportons à nouveau au domicile de l’inculpé Seznec, à Morlaix, route de Brest,
 Où, en l’absence de l’inculpé Seznec et de son épouse, née Marc (Marie Jeanne),
 Nous nous trouvons en présence de la domestique, Melle Labigou (Angèle), âgée de 48 ans, à qui nous faisons connaître l’effet de notre démarche consistant à continuer toutes recherches utiles à la manifestation de la vérité. Elle nous déclare que Madame Seznec est présentement à Brest.
 La Delle Labigou nous dit ne vouloir nous assister dans nos recherches.
 Nous effectuons aussitôt des recherches avec le concours des Inspecteurs désignés ci-dessus.
 Dans un grenier situé au-dessus de la machinerie, où on accède par un petit escalier en fer, en passant sur la chaudière, Messieurs Thomas Jules et Chélin François, qui nous précèdent, découvrent dans un petit local où il y a un lit en planches, situé à l’extrémité est du grenier, découvrent une machine à écrire enveloppée dans un vieux tablier en toile de sac, maculé de cambouis, dissimulée derrière un grand panneau en bois de distribution d’énergie électrique en dépôt à cet endroit et appuyé au mur.
 Renseignements concernant la machine à écrire : marque « Royal » — type 10 — Numéro X.434080. En outre, cette machine porte en lettres d’or dans le vernis du bâti les inscriptions suivantes : « Royal — 10 — Royal Typewriter Co N.Y. U.S.A. — protected by américan and Foreign Patents. »
 Sur cette machine, il y a un petit rouleau de 25 feuilles de papier blanc pour machine à écrire du format 27 x 21, enveloppées dans un feuillet de la publication périodique « Papyrus » d’Avril 1923, pages 257-258. En marge gauche de la page 257, figurent les inscriptions suivantes manuscrites au crayon aniline :

15 
4600
____
6100

 Nous plaçons aussitôt ces objets et documents sous notre scellé comme suit.
 Scellé No 19 : En raison des inscriptions figurant en marge gauche de la page 257, nous paraphons « ne varietur » la feuille de la publication « Papyrus », ainsi que les quatre inspecteurs qui nous assistent et le plaçons dans notre scellé ouvert dans une chemise en papier fort avec mentions sur la couverture que les Inspecteurs signent avec nous. Ce scellé reste annexé au présent procès-verbal.
 Scellé No 20 : La machine à écrire décrite ci-dessus, avec étiquette que les inspecteurs qui nous assistent signent avec nous.
 Scellé No 21 : Les vingt-cinq feuilles de papier blanc pour machine à écrire, ainsi que huit feuilles de papier d’emballage, glacé gris, de dimensions identiques, longueur un mètre, largeur soixante-[seize ?] centimètres, trouvées en vrac sur la machine à écrire. Ces 8 feuilles paraissent avoir été utilisées pour l’emballage de ladite machine.
 Scellé No 22 : Le tablier qui enveloppe la machine.
 Ces trois scellés (Nos 20, 21 et 22) seront déposés au greffe du tribunal civil de Morlaix, à toutes fins jugées utiles.
 Conformément aux instructions de Monsieur le Commissaire Divisionnaire, qui nous remet une feuille de papier timbrée à deux francs, portant l’estampille ovale « 195 », achetée au bureau de tabac de la rue de Brest à Morlaix, nous dactylographions une copie de l’acte de la propriété de Traou-Nez, à Plourivo (Côtes-du-Nord). Cette copie est Complétée par une mention manuscrite de la main de Madame Seznec en notre présence. Ensuite nous paraphons au verso notre copie que Madame Seznec signe également. Ce document est placé sous notre Scellé No 23 en papier fort que Madame Seznec signe avec nous. Ce scellé reste annexé au présent procès-verbal.
 Mentionnons que Madame Seznec a été de retour de Brest après la découverte de la machine à écrire, alors que nous préparions nos scellés décrits ci-dessus.
 Interpellée sur la présence de la machine à écrire, Madame Seznec nous déclare :
 Je n’ai jamais vu cette machine à écrire chez nous. Vous ne l’avez pas trouvée chez moi. J’en ignore la provenance. Je n’ai jamais vu mon mari avec cette machine à écrire.
 Scellé No 24 : Carte réclame de la maison [Chéron ?] à Nantes, comportant au verso la mention manuscrite ci-après, émanant de Madame Seznec qui l’a écrite en notre présence : « Monsieur Vidal Commissaire de la police mobile en mission à Dreux — faire suivre — très urgent ».
 Et un avis de présentation d’un effet de [728 fr 70 ?] déposé le 4 juillet courant par le garçon de recettes de la succursale du Crédit Lyonnais à Morlaix.
 Ces deux documents que Madame Seznec paraphe sont dans placés dans une chemise en papier fort signée également par cette dame.
 Ce scellé est annexé au présent procès-verbal.

 Dont acte que Messieurs Le Gall, Thomas, Chélin, Faggiani et Madame Seznec signent avec nous après lecture faite.

Le Commissaire de police mobile 

 [Signatures]

 Rature de trente-cinq mots rayés nuls.

 [Signatures]

 

P.S. Je viens de relire les horribles commentaires à mon égard sur le blog de Skeptikos en 2020.

Que de haine !

Même Seznek y était allé de sa plume.

Et ça, ça m'a fait vraiment mal.

Parce que, lui, je l'estime alors que je nourris le plus profond mépris pour les trois autres.

Au fait Sainte Madame Jourdan, vous qui hurlez à Overblog parce que j'aurais reproduit votre adresse mail en recopiant vos nombreuses plaintes...

1er mai 2023 vous écriviez :

« Madame, un esprit soucieux des autres ne publierait pas sur son blog La photo d'un document qui livre au premier venu mon adresse mail... »

Je lis que vous avez publié la mienne chez Skeptikos le 3 mai 2020.

Nantois est un pauvre type qui arrive toujours après la bagarre.

Souvenez-vous sur le forum de Marilyse Lebranchu…

Il en est réduit aujourd'hui à copier/coller ses commentaires pour en faire des articles de blog. Si, si...

Mais c'est aussi un méchant qui perd la boule.

Il y a quelques temps, j'ai été jointe, via Messenger, par l'une des victimes de son harcèlement qui m'a raconté que ses propres enfants, las de ses giries, l'avaient tout bonnement enfermé dans son pavillon de banlieue.

C'est dire...

Question simple : si mon blog est si nul, comment expliquer que ces trois craignos soient toujours couchés sur ses articles (?)

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L
Madame<br /> <br /> Je tiens à rétablir la vérité : comment avez vous pu relire mes commentaires , alors que tous ont été effacés, ou plus exactement remplacés par un dessin satyrique, que d'ailleurs vous reproduisez vous même.....Dans ces commentaires, il n'y avait rien de haineux. Mais de l'ironie, oui. Je peux vous citer d'innombrables commentaires haineux dont vous êtes l'autrice, en particulier celui ou vous pensiez que mon père avait pu être un pétainiste ou un collaborateur ....<br /> <br /> Je vous demande donc de démentir ce que vous venez de publier à mon égard dans votre billet de ce jour. Pour les excuses, ce sera à votre appréciation.<br /> <br /> Skeptikos
Répondre
L
P.S. Et plutôt que de continuer à publier vos niaiseries sur votre blog, demandez-vous ce que vous avez apporté à l'affaire Seznec depuis toutes ces années (?)<br /> Allez, je vous aide, la réponse commence par un R, finit par un N. Et comporte quatre lettres.<br /> C'est le dernier commentaire de vous que je publie sur mon blog.<br /> Allez donc chialoter sur les blogs de vos amis.
L
Vous devez être mortifié de voir que vos nouvelles injures du 5 juin n'ont attiré en commentaire que celui d'une pauvre femme autrice d'un roman de gare qu'elle apparente à l'affaire Seznec.<br /> Plus personne ne vous lit.<br /> Vous n'êtes plus RIEN.
L
Cher Monsieur..<br /> Vous m'inquiètez...<br /> Les commentaires que je viens de reproduire sur ce blog sont à la disposition de tous sous vos articles haineux.<br /> C'est l'arroseur arrosé..<br /> Enlevez donc les articles où vous me descendez en flammes, et il ne reste RIEN de votre blog.<br /> Vous n'avez RIEN à me demander, juste des excuses à m'offrir.