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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec. 3 novembre 1924. Dernier jour du procès Seznec...

 

Bernez Rouz sur Bécédia.

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Et, dans la presse :

Excelsior du 3 novembre 1924

Excelsior du 4 novembre 1924

La Croix du 4 novembre 1924

La Croix du 5 novembre 1924

L'Echo d'Alger du 3 novembre 1924

L'Echo d'Alger du 4 novembre 1924

L'Homme Libre du 3 novembre 1924

L'Homme Libre du 4 novembre 1924

Le Journal du 4 novembre 1924

Le Journal du 3 novembre 1924

Le Journal du 4 novembre 1924

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"L’avocat général s’était brusquement arrêté, les têtes s’étaient relevées. Il ne cherchait plus dans son dossier le procès-verbal irréfutable. Il prenait son souffle, son essor et d’une voix calme et forte lançait :

- Seznec, j’ai cherché partout. Nulle part dans votre crime, nulle part dans votre passé, je n’ai trouvé la moindre circonstance atténuante. Pour une sordide affaire d’argent, vous avez assassiné l’ami qui avait confiance en vous. Vous avez joué le tout pour le tout et vous avez perdu.

Il se tournait maintenant vers les jurés plus que jamais figés sur leurs bancs. Sa voix s’était faite âpre.

- Si vous avez l’intime conviction de la culpabilité, pas de faiblesse. Vous devez être de ces hommes qui savent prendre leurs responsabilités et s’y tenir. Votre verdict fera comprendre que l’homme ne doit plus être un loup pour l’homme. Il faut que cela cesse. Nous avons un autre idéal pour lequel sont morts un million et demi de nos frères. Un idéal de justice et d’humanité. Vous ne donnerez pas raison à la trahison et à la perfidie. Vous condamnerez cet homme à la seule peine qui soit à la mesure de son crime. Vous lui infligerez le châtiment suprême.

Il y a eu une longue rumeur d’approbation. Tu n’as pas réagi, tu n’arrivais pas à prendre conscience de ce que cela signifiait « Le châtiment suprême. » Au premier rang, une vieille femme s’est levée. Droite, aussi pâle que sa pauvre coiffe de coton. Elle a joint ses mains, ses lèvres remuaient convulsivement : elle priait. Tu l’as regardée, étonné, et tu as reconnu le regard effaré de ta mère. Tu as alors compris que cet homme en rouge qui se rasseyait, en s’efforçant de ne pas froisser ses manches, venait de réclamer ta mort."

Lire ici chez Me Langlois le 3 novembre 1924.

 

 

"À l’automne 1924, le procès en cour d’assises se conclut par la condamnation du prévenu aux travaux forcés à perpétuité, sans qu’aucun chroniqueur judiciaire d’une presse tant locale que nationale (pourtant déplacée en force pour l’évènement) ne mette en cause la tenue des débats ou le jugement rendu."

Michel Pierre in Herodote.net.

 

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