Affaire Seznec. Jeu de dupes. Laissons donc Leon George Turrou dormir en paix.

Un jeu de dupes. Situation où quelqu'un est trompé.
Un marché de dupe(s). Marché, contrat où quelqu'un est trompé.

C'en est désespérant...

De lire sur le blog du broc encore à ce jour :

"Dorénavant, il va falloir vivre avec l'idée que Turrou est au coeur de l'affaire Seznec."

Cette affirmation (comme la plupart des siennes) est nulle.

Fausse et non avenue.

Le gars Turrou n'a jamais de près ou de loin participé à l'affaire Seznec.

Aucune démonstration ne nous prouve le contraire.

Cet article est le 30e que j'écris pour combattre cette hypothèse farfelue.

Sortie d'un cerveau embrumé d'alcool.

Je le répète donc une dernière fois...

A ce jour, nous n'avons aucunes preuves : 

1/ Que Pierre Quémeneur est bien revenu à Morlaix le dimanche 27 mai 1923 pour violer Marie-Jeanne Seznec.

Ce qui est totalement impossible au vu des différents témoignages.

Et n'existe que dans l'esprit tourmenté de la midinette de service.

2/ Que Pierre Quémeneur et Guillaume Seznec lisaient bien L'Auto.

Alors, que je pense qu’en bons bretons, ils se contentaient juste de lire la presse locale.

Aucun exemplaire de ce journal n'a été d'ailleurs retrouvé dans les différentes fouilles.

3/ Que l'annonce O.I.R. de L'Auto était bel et bien de la main de Turrou.

O.I.R. peut en effet signifier tout et n'importe quoi.

L'imagination débridée du broc ne change rien à l'affaire.

Quant aux notices descriptives, Seznec n'en a jamais eues dans ses bagnoles d'occase.

4/ Que Leon Turrou connaissait bel et bien Seznec et Quémeneur...

Ce qu'ose nous écrire Bertrand Vilain :

"Le transatlantique Berengaria quitte New York le 15 mai 1923 pour arriver à Cherbourg le 21 mai 1923 à 16h00. L'affaire Seznec démarre le même jour vers 20h30 par un appel téléphonique de Guillaume Seznec, pourquoi cet appel spécialement le 21 mai à 20h30 qui de plus est un jour férié ?"

Oui, le Berengaria quitte bien New York le 15 mai 1923, mais sans Leon Turrou à son bord.

Le Berengaria arrive à Cherbourg le 21 mai 1923 à 16 heures, le même jour à 20 h 30 Seznec téléphone à Quémeneur...

Comment Turrou a-t-il pu contacter Seznec entre 16 heures, voire 17 ou 18 heures selon le temps de débarquement, et 20 h 30 ?

Il avait son 06 ?

Quant à l'idée saugrenue d'un télégramme, encore eût-il fallu :

1/ Que Leon Turrou connaisse Guillaume Seznec...

2/ Que Léon Turrou connaisse l'adresse exacte en ville de Morlaix de Seznec.

On a retrouvé le télégramme d'un Ackermann, jamais celui d'un Turrou.

3/ Que les télégrammes soient bel et bien distribués le lundi 21 mai congé de Pentecôte.

Côté taxiphones, on est loin de les voir installés à Cherbourg.

Et puis, dites-vous bien que :

"A l’époque les paquebots n’arrivaient pas à quai et restaient dans la rade. Des transbordeurs venaient chercher les passagers et c’était très long. Un exemple donné par un document de la Cité de la Mer à Cherbourg montrait qu’en 1925 il fallait aux passagers d’un transatlantique près de quatre heures avant de monter dans les trains spéciaux, qui se trouvaient tout près de la gare maritime." in Marc du Ryez

5/ Que le nom de Turrou figurait dans la liste des passagers du Berengaria accostant à Cherbourg le 21 mai 1923, et, donc, était en France en mai 1923.

Ce qu'ose nous écrire Bertrand Vilain : 

"Turrou était-il à bord du Berengaria le 21 mai 1923 ? Nous avons de très fortes suspicions concernant sa présence à bord. La liste des passagers ayant débarqués à Cherbourg n'a pas été retrouvée à ce jour. Nous pourrons demander à la commission de révision un supplément d'enquête sur ce point"

Ce que vous pouvez lire in Marc du Ryez :

"Le nom de Leon Turrou apparaît au retour à New York, mais nous ne possédons pas encore la liste des voyageurs à l’aller. La troisième phrase étant censée prouver la seconde est en réalité sans rapport avec elle. Pour l’instant, nous ignorons totalement si Turrou était en France au moment de la disparition de Pierre Quéméner. Qu’il ait embarqué à Cherbourg pour New York le 7 juillet 1923 ne nous indique pas la date de son arrivée en Europe, ni par quel moyen il a voyagé."

Sur le site de Denis Langlois

Il faudrait que Bertrand Vilain se mette d'accord avec lui-même...

Soit il cherche encore la liste des passagers du Berengaria, comme notifié dans son article du 11 mai 2022, soit il l'a trouvée.

A mon avis, on en est encore à "Cerchio per la Cicina... Cerchio per la Cicina... Cerchio per la Cicina et non la trova piu !!!"

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Il est indispensable de combattre ici, sur ce blog,  toutes les fausses vérités liées à l'affaire Seznec.

Nous avons déjà dû nous battre face au monument de conne.... du livre "Nous, les Seznec".

Là, c'est moins risqué...

Vue la diffusion très très très réduite du bouquin : pas plus de 100 exemplaires.

Qu'on vienne me prouver le contraire !

Son groupe privé sur Facebook ne dépasse d'ailleurs pas les 34 membres.

C'est dire...

Laissons donc Leon George Turrou dormir en paix au cimetière de Neuilly-sur-Seine.

Il a bien servi son pays.

Et ne mérite pas d'être traité ainsi.

Non, non, dorénavant, il ne va pas falloir vivre avec l'idée que Turrou est au coeur de l'affaire Seznec.

Pas du tout.

Seuls les faibles d'esprit peuvent adhérer à une telle supposition.

Ils sont heureusement, eux aussi, en nombre très très limité.

Sachez-le...

Il y a trois livres à lire pour mieux comprendre l'affaire Seznec : le Rouz, le Langlois et le Pierre.

Le reste est peanuts.

Tout le reste.

Sicut dixit.

Liliane Langellier

P.S. En attendant (lol de chez lol) la biographie de Leon Turrou...

Mon beau-frère Jean-Pierre Langellier vient d'obtenir le Prix Goncourt de la biographie.

Pour son livre sur Leopold Sedar Senghor.

Remis par Pierre Assouline à Nancy lors du "Livre sur la Place".

Quand je vous dis qu'on ne joue pas dans les mêmes cours...