Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
3 Mai 2022
Il y a des gens qui parlent beaucoup mais qui ne disent rien du tout.
Arno.
Je l'ai déjà écrit...
Malhonnêteté intellectuelle il y a, quand on cite deux faits à la même date qui n'ont aucuns rapports l'un avec l'autre...
Qu'on laisse volontairement quelques points de suspension...
Laissant croire que les deux faits s'entrecoupent à un moment ou à un autre...
Et qu'en réalité, ils restent totalement étrangers de leur création à leur extinction.
Sur deux rails différents.
Sans jamais se croiser.
C'est le cas de la soi-disant arrivée de Leon Turrou à Cherbourg le lundi 21 mai 1923 et de l'appel téléphonique de Guillaume Seznec à Pierre Quémeneur à Landerneau ce même lundi 21 mai 1923...
Deux faits.
Une même date.
Aucuns rapports l'un avec l'autre.
Malhonnêteté intellectuelle, il y a encore, plus récemment, avec cette histoire de café de la gare à Houdan...
"À l’époque du drame il y avait à Houdan un café de la gare.
une image INA du plan des lieux nous le fait deviner à gauche de la place, loin des bâtiments de la SNCF qui sont entourés d’arbres."
Qui remettrait en cause les témoignages des braves gens de Houdan.
Et permettrait de décorer le gars Seznec de la médaille d'or de l'innocence.
Un fait : il y avait un café de la gare...
Un autre fait : Seznec était bien avec Quémeneur dans la Cadillac devant la gare.
Aucuns rapports entre ces deux faits.
J'ai vérifié, le café de la gare était boulevard de la gare et non collé à la gare comme le prouvent ces deux recensements de 1921 et de 1926 :
...............................................
Ce café devait fermer tôt.
A 22 heures, il n'y avait plus personne.
Il n'était pas contre la gare, mais Boulevard de la Gare, nuance !
"G.Seznec a dit aux enquêteurs que c’est devant ce café qu’il a déposé son ami."
C'est faux, archi faux. Les témoignages des 4 personnes présentes à la gare prouvent le contraire.
A Houdan, il y a eu 8 témoins : JeanGirard, les serveuses du Plat d'Etain [Mmes Godefroy et Fouquel], la patronne Mme Provost, et les quatre employés de la gare...
Et ces braves gens auraient tous menti, terrorisés qu'ils étaient par la police de Vidal ???
Bullshit !!!
Ce qui est dommage c'est que positionné comme l'était ce café de la gare...
Il ne permettait pas à ses consommateurs de voir l'ami Pierre Quémeneur courir à perdre haleine derrière un train de marchandises...
Dans lequel il aurait gaillardement sauté.
Ce n'est plus du roman Harlequin là, on passe directement au rayon S.F.
Cette brillantissime auteur[e] est comme les mauvais artistes..
Qui pratiquent le "retenez-moi !"...
Pour remplir les salles...
Elle fait ses adieux à la scène Seznec vingt fois par an, mais elle y revient toujours !
En attendant que l'on remette en question le passage de nos deux gus au Plat d'Etain,
En nous contant que le commissaire Achille Vidal entretenait une liaison torride avec Madame Provost, la patronne de l'auberge...
Ce qui a orienté son témoignage...
Je vous offre une petite histoire de ce lieu :
Elle est située au 94 rue de Paris.
A l’Hôtel du plat d’étain, il y avait donc cuisine, salle à manger, bureau et neuf chambres numérotées, dont une chambre de bonne et une chambre pour le valet d’écurie. Les chambres ont un ameublement analogue : lit avec paillasse, deux matelas et lit de plume, couverture toujours blanche. Il y a deux ou quatre chaises par chambre.
L’auberge exploitait également un service de voitures publiques (équipage) partant tous les deux jours de Houdan pour Versailles avec retour le même jour, ainsi qu’un autre service de voitures publiques dites « des dépêches » partant de Versailles pour Dreux tous les deux jours avec retour de Dreux à Versailles, le lendemain.
L’exploitation de ces services nécessitait un équipage nombreux : il y avait une vingtaine de chevaux. Il y avait également deux voitures à chacune quatre roues, une voiture à deux roues et deux banquettes, un cabriolet, une carriole, et tous les harnais et cuirs nécessaires aux attelages.
Emile Cioran écrivait dans "Syllogismes de l'amertume" :
"La malhonnêteté d'un penseur se reconnaît à la somme d'idées précises qu'il avance."
Et nos deux blogueurs du dimanche...
Pour avancer des idées précises, ils en avancent...
Mais l'affaire Seznec, elle, d'effroi, elle en recule !
Liliane Langellier