Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.
1 Janvier 2022
L'an dernier j'étais encore un peu prétentieux, cette année je suis parfait.
Frédéric Dard.
Le nouvel an...
C'est toujours l'heure des bilans...
Et, il est nécessaire, dans cette affaire Seznec, de mettre les points sur les i et les barres aux t.
Denis Seznec est toujours prêt à faire innocenter son papy martyrisé...
Par n'importe quel moyen...
Et à porter une énième demande de révision, quitte à se ridiculiser une fois de plus.
Non content de nous avoir menti à tire-larigot dans sa bible "Nous, les Seznec"...
Bible dont il n'a jamais daigné corriger les nombreuses erreurs...
Lire à ce sujet l'article du 25 mai 2013 du mystérieux "Seznek", sur son blog "L'affaire Seznec revisitée".
"Nous, les Seznec" de Denis Seznec, une référence ou une imposture ?
.... Cette fois-ci, Denis Seznec nous danse une valse à trois temps :
1/ Premier temps : la piste d'Eure-et-Loir de Saint-Lubin-De-Lahaye.
Oui, celle de Mme Morand...
18 jours de faux rebondissement du 5 au 22 décembre 2018.
Pour finir par :
L'article de Pierrick Baudais dans Ouest-France du 21 décembre 2018
"Affaire Seznec : Pierre Quéméneur n’est sans doute pas mort en Eure-et-Loir
L’hypothèse selon laquelle Pierre Quéméneur aurait été tué et enterré en Eure-et-Loir, en mai 1923, semble se dégonfler. Les témoignages recueillis par les gendarmes sont peu probants.
Pierre Quéméneur a-t-il été tué le 25 mai 1923, à Saint-Lubin-de-la-Haye, en Eure-et-Loir, et enterré dans le cimetière de ce même village ?
Le procureur de Chartres, Rémi Coutin, semble désormais en douter : « Les éléments recueillis par les gendarmes sont loin de correspondre aux révélations diffusées il y a quelques semaines dans la presse. "
Début décembre, RMC diffusait le témoignage de Cécilia Morand, 85 ans, résidant à Marseille, née à Saint-Lubin-de-La-Haye (Eure-et-Loir). Selon ses dires, son père, chargé de l'entretien du cimetière de Saint-Lubin-de-La-Haye aurait aidé le mécanicien du village à enterrer le corps de Quéméneur dans "une tombe abandonnée depuis des années". Le mécanicien ayant quelques instants auparavant tiré sur l'élu finistérien après une dispute au sujet d'un véhicule.
Selon Denis Le Her Seznec qui a rencontré Cécilia Morand à Marseille, il y a quelques jours, cette piste est "sérieuse". Houdan, commune des Yvelines située à moins de 5 km de Saint-Lubin-de-La-Haye, est en effet le dernier endroit où Pierre Quéméneur a été vu vivant, aux côtés de Guillaume Seznec.
"Jamais entendu parler"
Il y a peu, les gendarmes de la brigade de recherches de Dreux sont allés auditionner Cécilia Morand. "Elle indique n'avoir jamais entendu clairement son père lui dire qu'il a enterré Pierre Quéméneur, avec l'aide du mécanicien. Gamine, elle a en revanche entendu son père et ce mécanicien parler d'un corps qu'ils auraient enterré dans le cimetière" précise le procureur.
Quel corps ?
L'octogénaire n'aurait pas entendu citer un nom.
Des années plus tard, elle en aurait déduit que cela pouvait être Pierre Quéméneur, après avoir regardé une émission à la télé sur l'affaire Seznec."
Autre découverte des gendarmes, le père de Cecilia Morand, s'il a bien été fossoyeur à Saint-Lubin-de-La-Haye, l'a été après 1940. Et non en 1923 où il est enregistré dans une autre commune. Enfin, les gendarmes de Dreux ont auditionné une sœur de Cécilia Morand qui "n'a jamais entendu parler de l'affaire." Les enquêteurs doivent encore entendre quelques personnes de la famille Morand.
Hier, le député costarmoricain Marc Le Fur a écrit à la ministre de la Justice (avant que ne soient connues les déclarations du procureur) pour demander des fouilles dans le cimetière de Saint-Lubin. Mais, en l'état actuel des recherches, il y a peu de chances que le procureur les ordonne."
Denis Seznec a un faible pour draguer les vieilles dames qui perdent la tête...
Lire aussi sur ce blog :
Pour en finir avec l'histoire de Saint-Lubin-de-Lahaye.
2/ Deuxième temps : les délires du brocanteur Bertrand Vilain
Là, c'est du lourd !
En lisant la presse d'époque, Vilain est tombé sur l'histoire d'un G.I. Leon Turrou.
Et il l'a incorporé illico à l'affaire Seznec.
C'est comme cela qu'il bosse Bertrand Vilain : il trouve un personnage qui lui plaît (si possible américain) ou un document prouvant l'inexistence du trafic des Cadillac (si possible américain), et il te cuisine ça à la sauce de l'affaire Seznec.
Si, si, dans un premier ouvrage, signé avec le grand-père de sa femme, Albert Baker, en recopiant les pages de "Cadillac Participation in the World War", il a tenté de nous prouver l'inexistence d'un trafic de Cadillac en 1923...
En écrivant, page 45 : "La firme Cadillac a expédié 2095 automobiles en Europe pendant la totalité du conflit".
Et en page 50 : "En mai 1923, l'ensemble des stocks avait été liquidé. Les quelques centaines d'automobiles étaient éparpillées sur tout le territoire et même jusque dans les colonies. Il était complètement irréaliste d'espérer acheter des Cadillac par centaines pour les revendre en espérant réaliser un profit."
Il nous précisait alors que Guillaume Seznec avait trucidé Pierre Quémeneur et avait balancé son cadavre dans un ancien puits de mine effondré dans le bois du Houlbert à la Ferrière-Bochard (Orne).
Leon Turrou
Et voilà que, dans son second livre, il nous démontre exactement le contraire. En nous affirmant qu'il y a bien eu un trafic de Cadillac en 1923.
Une transaction d'une centaine de véhicules dont 24 Cadillac [???]
.....Et que l'ami Seznec est totalement innocent du crime qu'on lui impute. Puisque sa femme, Marie-Jeanne, sur le point d'être violée, a repoussé son assaillant Pierre Quémeneur et l'a tué.
Comment un être sain d'esprit peut-il adhérer à de tels délires ?
Je demande.
D'autant plus que le Vilain, il est infoutu de nous prouver que son Leon Turrou est bel et bien l'auteur de l'annonce O.I.R. postée dans L'Auto, le 7 février 1923 :
Et que Seznec et Quémeneur étaient bien des lecteurs du journal L'Auto.
Guillaume Seznec a toujours spécifié que l'annonce déclenchante concernait voitures ET camions :
Le Gaulois du 28 juin 1923
D'autre part, Monsieur Vilain est totalement infoutu de nous prouver la présence de Leon Turrou en France en mai 1923.
Car, il n'a toujours pas retrouvé la liste des passagers du paquebot Berengaria, arrivé à Cherbourg en date du 21 mai 1923, où il "suppose" que Turrou voyageait.
Et même s'il le trouvait sur cette liste...
RIEN ne nous prouve que Leon Turrou connaissait nos deux finistériens Quémeneur et Seznec.
Quant à ses brillantes recherches...
Même topo que pour son premier livre...
Il recopie les livres et les archives qu'on lui fait parvenir (notamment celles du F.B.I. via Richard Bareford, auteur de la nécrologie de Turrou dans "Find a Grave").
Bertrand Vilain peut s'échiner à répéter la même chose et pareil sur son triste blog, dire un mensonge cent fois ne le rendra pas vrai.
Dans son délire, il envisage même de vendre son scénario à Hollywood (si, si...)
3/ Troisième temps : la piste du Canada par Christophe Janiczak
Gagnon sur carte. Au-dessus du B de Québec.
En page 576 de "Nous, Les Seznec" édition 2006, c'est la piste canadienne :
"C'est Mme Annick Galard qui m'apprend, en 1998, qu'elle a rencontré dans un train une Canadienne de soixante-quinze ans environ qui se rendait à Grenoble voir sa petite fille étudiante. Au cours de leurs échanges Mme Galard a appris que le père de cette dame était originaire de Bretagne et que, lui a-t-elle dit, Mon père s'appelait, je crois, Quemeneur. Une incertitude troublante. Si, en 1923, Quemeneur avait pris la fuite au Canada, comme beaucoup de gens le pensent, il aurait pu effectivement être le père de cette dame car les âges correspondent. Et cela explique pourquoi son père lui aurait caché sa véritable identité. En relation avec des Canadiens, des recherches sont entreprises en direction de cette Canadienne qui habiterait Gagnon, dans le nord du Québec."
Cette piste commence donc par la rencontre d'une Canadienne (quelconque) dans un train (quelconque) pour Grenoble...
Et puis...
Voilà l'histoire que cela donne....
Après s'être miraculeusement échappé de Traou Nez au bord d'un bateau offert par Wilkinson (si, si)...
Notre pote Quémeneur arrive au Canada où il va faire fortune comme bootlegger (si, si...)
"En 1933, Pierre Quemeneur rentre en France (sous un faux nom), blindé aux as. Et va s'établir - après avoir marié l'une de ses filles à un homme qui fera carrière d'abord dans le pastaga puis en politique...."
Et Christophe Janiczak finit par nous dire que Charles Pasqua était le gendre de Pierre Quémeneur.
Car il avait épousé l'une de ses filles.
Tout ça parce que Charles Pasqua a épousé une canadienne de Québec :
In Wikipedia :
"Il se marie en 1947, avec Jeanne Joly, une Québécoise rencontrée à Grasse avec qui il a un fils : Pierre-Philippe Pasqua, né en 1948 et mort en . Jeanne Joly décède à son tour le 7 février 2016."
Lire aussi Charles Pasqua sur le Who's who.
Jeanne Joly, par un subtil changement de nom (usurpation d'identité), serait donc la fille de Pierre Quémeneur (mais quel délire, quel délire !)
Si, si...
Et il revient finir ses jours à Saint-Sauveur (près de Grenoble) dans l'Isère.
De quoi s'écrouler de rire, non ?
....................................
Vous vous dites, en lisant tout ce barda, que ce n'est pas possible, que j'ai dû inventer...
Et bien non !
Pas besoin d'inventer.
Il paraît que l'affaire Seznec rend fou...
Vous en avez les preuves ci-dessus.
Mais...
En l'occurrence...
Elle empêche aussi de bien danser la valse.
Heureusement pour nous...
Les magistrats, eux, savent la danser la valse !
Liliane Langellier
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Cet article est le 500e article sur Affaire Seznec Investigation.
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De tout coeur, merci...
Et Bonne Année à toutes et à tous...