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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec. Le livre de Jacques Bonny sur son père : une entourloupe...

La crédulité se forge plus de miracles que l'imposture ne peut en inventer.
Joseph Joubert.

Je lis sur les deux mauvais blogs encore actifs aujourd'hui...

Que, tout contents d'avoir découvert, grâce à moi, que Gallica publiait le livre de Jacques Bonny...

Ils reprennent intégralement et sans critiques les citations de l'ouvrage.

Mais comment peuvent-ils prendre pour argent comptant tous les dires du fils du "premier policier de France" ???

Qui, pour défendre son indéfendable père, a écrit tout et son contraire.

in Wikipedia :

"Le fils de Pierre Bonny, Jacques Bonny, publie en 1975, avec l'aide du journaliste Pierre Demaret, une biographie de son père : Mon père l'inspecteur Bonny, appuyée sur les archives familiales et ses souvenirs personnels. Sous couvert d'une enquête qui se présente comme sans indulgence, ce « récit justificatif » vise à réhabiliter le personnage, en adoptant les formes plus que le fond d'une démarche historienne. L'ancien policier devenu historien Guy Penaud s'en est tenu, pour sa part, à une approche strictement balisée par les sources écrites, judiciaires et policières, dans L'inspecteur Pierre Bonny. Le policier déchu de la « gestapo française » du 93, rue Lauriston (2011)."

Je leur rappelle ici les deux arrêts de la cour de révision. 

Et je leur recommande vivement d'aller lire le livre de Guy Penaud :

En page 40 :

"Alors condamné à mort pour des faits de collaboration, il aurait été probablement bien utile à Pierre Bonny de révéler une imposture dans l'affaire Seznec, ne serait-ce que pour entraîner l'ouverture d'une nouvelle enquête qui aurait à coup sûr retardé son exécution et prolongé, pour un temps plus ou moins long, son existence."

.................................................

 

Source : Denis Langlois.

1/ Texte de l'arrêt du 28 juin 1996 : 

"Sur les déclarations de Bonny :

Attendu qu'à l'époque des faits, l'enquête était dirigée par le commissaire Vidal, lequel était assisté de plusieurs inspecteurs, dont l'inspecteur Bonny, qui fut révoqué de la police en 1935, puis condamné à mort à la Libération et fusillé ;

Que, selon la demande en révision, il fut "soupçonné à plusieurs reprises d'avoir fabriqué et substitué aux vrais de faux actes de vente qui entraînèrent la condamnation de Seznec", et " d'avoir déposé la machine à écrire qui avait servi à taper les faux... là où la police devait la découvrir " ;

Attendu que, dans son livre paru en 1975 : " Mon père l'inspecteur Bonny ", Jacques Bonny écrit que son père lui a dit, en 1944, qu'après avoir été certain que Seznec avait tué Quémeneur, il avait eu " la certitude, pour ainsi dire formelle, que Seznec était innocent. Et pourtant, il est au bagne depuis plus de 20 ans et par ma faute, parce que je me suis trompé de bonne foi... ", que, juste avant son exécution, Bonny aurait en outre déclaré au docteur Paul qu'il regrettait d'avoir "envoyé au bagne un innocent " ;

Mais attendu que, pour ce qui est de l'accusation d'avoir lui-même apporté la machine à écrire, Bonny a seulement dit à son fils :

"certes, il m'eût été possible de le faire, quoique, durant toute la perquisition, nous ayons été accompagnés par Mme Seznec", en ajoutant : " Supposons que ce soit moi qui aie déposé la fameuse machine dans le grenier, et pas une autre, non celle-là même qui portait le bon numéro de série et dont les experts avaient défini les imperfections de frappe. Il m'aurait fallu de toute façon la découvrir là où elle se trouvait avant, car elle devait bien se trouver quelque part. Ce qui constituait le même exploit. Et pourquoi alors aurais-je eu besoin d'organiser cette mise en scène, en venant la placer dans le grenier de la scierie ? C'est absurde et cela ne tient pas debout " ;

Attendu qu'en 1948 Mme Yvonne Moreau-Lalande a fait savoir, que son mari, mort en 1939, lui aurait confié, en 1936, que Bonny lui aurait déclaré avoir déposé la machine à écrire " dans l'atelier de Seznec", ce qu'a confirmé sa fille en 1994 ; que la même confidence a été faite " entre 1936 et 1938 " à Georges C..., beau-frère de Mme Moreau-Lalande ;

Mais attendu qu'il ne s'agit là que de témoignages indirects, rapportés des années plus tard ;

Attendu qu'il en est de même du témoignage Fabrega, fils d'un inspecteur de police qui était convaincu que la machine à écrire avait été apportée par ses collègues et utilisée pour fabriquer des documents, alors que ce policier n'avait pas assisté à la perquisition du 6 juillet 1923 ;

Attendu, que, pour ce qui est du témoignage, de la même époque, de Léon Sacré, qui fait état de propos de Bonny, remontant à 1923, tels que " il est coupable parce que je veux qu'il le soit ", il n'impute, en aucune façon, à Bonny l'aveu d'un dépôt, chez Seznec, de la machine à écrire ;"

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Rappel :

A l'époque, la demande en révision avait été adressée par Me Denis Langlois au ministre de la Justice, au nom de Jeanne-Marie Seznec, fille du condamné, le 9 juin 1977.

Me Denis Langlois, défenseur de la famille Seznec, ne pouvait donc pas être considéré comme impartial.

C'est à ce moment précis que Petit-Guillaume décide de flinguer la demande de révision de sa soeur.

En réinventant l'affaire Seznec.

Avec cette stupide et salasse histoire de tentative de viol...

 

Source : Denis Langlois.

2/ Texte de l'arrêt du 14 décembre 2006 :

"Attendu que la requête en révision présentée par le ministre de la justice, le 30 mars 2001, invoque une éventuelle machination policière ;

qu'une telle hypothèse a été avancée dès 1926 et avait été abordée, en 1924, devant la cour d'assises, dont le président a ordonné des investigations afin de vérifier les conditions de la découverte chez Seznec de la machine à écrire Royal-10 ;

Attendu qu'un coupable aurait été "fabriqué" pour protéger de puissants personnages, intéressés par un vaste trafic d'automobiles américaines auquel Quémeneur aurait été mêlé ; que la machination aurait consisté à substituer aux exemplaires de la promesse de vente de la propriété de Plourivo deux faux actes fabriqués avec cette machine à écrire déposée ensuite chez Seznec ; que Joseph Chenouard, exploitant du magasin du Havre, d'où cette machine provenait, ses deux employées ainsi que deux personnes en relations d'affaires avec lui, tous soumis à un policier dévoyé, auraient accepté de déclarer que la même machine avait été vendue le 13 juin, en leur présence, à un nommé Ferbourg, puis d'identifier celui-ci comme étant Seznec, ces témoignages subornés étant matériellement confortés par le dépôt, concomitant à la vente supposée, d'un télégramme faussement signé Quémeneur, au bureau de la poste centrale du Havre, voisin du magasin de Joseph Chenouard ;

Attendu que Pierre Bonny, inspecteur stagiaire, âgé de 28 ans au moment de l'enquête, qui a été révoqué de la police en juin 1935 puis condamné à mort et fusillé à la Libération en raison de son rôle au sein d'une organisation supplétive de la gestapo, est présenté par la requête comme l'auteur possible d'une telle machination ;

Attendu que, les avocats de Denis Le Her-Seznec désignent ce fonctionnaire de police comme "l'agent essentiel de l'enquête" ;

que, toutefois, l'examen des pièces de la procédure contredit une telle affirmation ; que, si Bonny en sa qualité de secrétaire du commissaire Vidal chargé notamment de la transcription, sous la dictée, des procès-verbaux d'audition, a été présent lors de la plupart des actes de procédure accomplis par son supérieur hiérarchique, son nom n'apparaît, dans le dossier de l'instruction préparatoire comprenant plus de 500 pièces cotées, que sur quatre procès-verbaux, dont trois établis par son chef, le commissaire Vidal, et un par le commissaire Doucet, ainsi que sur cinq rapports rédigés, signés et transmis par lui-même ;"

.................................................

Voilà.

Rien à ajouter.

Ah si...

Ce n'est pas la première fois que Petit-Guillaume s'oppose à sa soeur...

Souvenez-vous, en octobre 1955, avec la révision demandée par Claude Bal :

Source : Denis Langlois

A part ça...

On vient me dire que Petit-Guillaume ne s'était jamais occupé de l'affaire Seznec avant 1978...

Une vraie bande de menteurs !

 

Liliane Langellier 

 

 

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