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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.

Complément d'enquête sur François Le Her, père de Denis Seznec...

Une personne est une ombre où nous ne pouvons jamais pénétrer, une ombre où nous pouvons tour à tour imaginer, avec autant de vraisemblance, que brillent la haine et l'amour.
Marcel Proust.

François Le Her naît à Kergleuchard (Ploudalmézeau) le 22 juillet 1892.

Il est l'aîné de 16 enfants...

Kergleuchard au recensement 1911

Famille Le Her sur Geneanet.

Il s'engage dans l'armée en 1910. 

Il a alors 18 ans.

1892 / 1910 = Il habite Kergleuchard.

14 mai 1910 : Engagement volontaire dans la Marine.

1910 / 1917 = Marine française.

De juin 1911 à décembre 1913, il est sur le d'Estrées (et non pas sur le Danto comme écrit par Denis Seznec).

Il se marie le 20 février 1915 à Porspoder avec Michelle Uguen.

Dont il aura deux enfant :

Juliette Le Her née le 25 janvier 1917 à Brest.

François Le Her né le 1er mai 1918 à Porspoder.

Renvoyé dans ses foyers : 19 novembre 1917.

8 décembre 1918 : Réformé n° 2.

Lire à ce sujet l'article de Seznek in "L'affaire Seznec revisitée" :

15 décembre 1918/18 mars 1919 : Maison d'Arrêt de Brest (viol).

A la fin de la guerre, il monte un petit atelier au lieu dit Le Dreff  "débitant et sellier"...

Et très vite, construit juste à côté un genre de café/bobinard.

Mais...

Un incendie...

[On le connaît ce refrain-là !]

Dépêche de Brest du 5 mars 1920

Escroquerie (???) de 25.000 €...

1 franc 1920 = 0,98225 €.

"Je ripe les galoches juste après qu'un providentiel incendie eut dévasté le bel édifice - bien entendu vide de tout occupant lors du sinistre.

A la tête du sympathique pécule constitué du remboursement de l'assurance du claque encore fumant, ma petite famille met le cap au sud et porte ses pénates à Pont-Croix, non loin d'Audierne. Là, au moins, on n'a pas encore entendu parler de moi"

in Kériel en page 95.

Il va s'établir ensuite sellier/tanneur/bourrelier à Pont-Croix (21/23 ?).

1923/1924 : déposition procès Guillaume Seznec.

Il habite alors 11 rue de la Smala, Paris 15e (actuelle rue Béatrix Dussane)

.

En 1931....

Le Her habite 20, rue des Quatre Frères Peignot, Paris 15e.

Il était employé de banque (???)

Le 30 avril 1933, le père Yves Le Her meurt.

Le 18 janvier 1935, François Le Her épouse Jeanne Seznec au Plessis-Robison.

Il avait reconnu précédemment Jean-Claude, né le 6 octobre 1934.

En 1936...

Au Plessis-Robinson...

C'est la véritable smala...

Il héberge sa mère Le Her Yvonne et Pierre et Michel (???)

Il n'a pas l'air doué l'employé du recensement : Jeanne Le Her née au Sénégal au lieu de Saint-Ségal !!!

Michel est-il en fait Jean-Claude né en 1934 (?)

Sa mère Yvonne est morte à Plourin le 19 mars 1946.

Et non en 1937 comme l'a affirmé Jeanne Le Her lors de sa déposition auprès du juge Sultana le 11 octobre 1948.

Plessis-Robinson. Recensement 1936.

En février 1936...

Ils vendent leur commerce de B.O.F.

De quoi vivent-ils après ????

 

10 janvier 1937 : Naissance de Francette Le Her.

Fin 1937 / juillet 1939 : Clamart, 73, rue Marie Fichet.

Le 1er novembre 1938...

Jean-René Le Her tue son épouse et son beau-père.

De juillet à septembre 1939 :

"Nous nous sommes installés dans un pavillon que mon mari avait fait construire au 93, rue du Pavé-Blanc à Clamart." Jeanne Le Her in Keriel.

En septembre 1939, Le Her, femme et enfants s'installent à Kergleuchard (Plourin-Ploudalmézeau)

"A la déclaration de la guerre, Le Her et sa famille viennent s’installer à Plourin-Ploudalmèzeau, dans une petite maison qui appartient à la famille de François : la ferme de Kergleuchard.

À Kergleuchard il y avait 3 familles, ce hameau était composé de 3 fermes ou bâtisses.

En 1931, c'était les parents de Le Her qui y habitaient.

En 1933 le père casse sa pipe.

En 1936, c'est un des ses frères, Jean-René Le Her né en 1902, sa femme et leurs 3 mômes qui s'y sont installés.

Jean-René a déjà été condamné pour atteinte aux bonnes mœurs, il est brutal, dangereux et alcoolique.

Le 30 octobre 1938, sa femme va se réfugier chez ses parents en raison des mauvais traitements que son mari lui fait subir.

Le 1er novembre 1938, passablement éméché, il débarque chez ses beaux-parents âgés de 82 et 70 ans, entre chez eux en cassant des carreaux, tabasse sa belle-mère, tue son épouse d'une quinzaine de coups de poinçon de sellier, en distribue 8 coups à son beau-père, blesse un voisin avec la même arme, se bat avec les gendarmes avant d'être menotté puis incarcéré à la prison de Quimper où il se pend en avril 1939. (Cf Dépêche de Brest des 2 et 3 novembre 1938 et du 29 avril 1939)

Le beau-père succombera le 4 février 1939.

Les voisins ont du l'avoir mauvaise quand ils ont vu débarquer le couple Le Her - Seznec !"

...........................................

Pourquoi je vous raconte tout ça ???

Parce que je suis intimement persuadée que les Seznec ont acheté son témoignage à François Le Her.

C'est d'ailleurs pour cela que Me Alizon a fait défiler tout un tas de témoins contre Le Her :

La DPB du 3 Novembre 1924

On va avoir à la barre :

- Kersaudy, le maire de Pont-Croix,

 

- Le Page Tanneur à Quimper :

-MM. Boudoux et Goasguen de Pont-Croix :

- Témoignages Hubert, Poupon et Fravallo :

- Témoignage M. Darcillon de Pont-Croix :

Ouest-Eclair du 3 novembre 1924

Menteur un jour... Menteur toujours.

Ses nombreuses adresses montrent son instabilité :

- Kergleuchard,

- Porspoder,

- Pont-Croix,

- Paris 15e, 11, rue de la Smala,

- Paris 15e, 20, rue des Quatre Frères Peignot,

- Le Plessis-Robinson, rue Maurice Payret-Dorteil,

- Clamart, 73, rue Marie Fichet,

- Clamart, 93, rue du Pavé Blanc,

- Kergleuchard.

Il a eu 36 métiers, 36 misères...

Et l'affaire Seznec, n'était-ce pas l'occase rêvée de se faire facilement du pognon !

 

Le Petit Parisien du 3 juillet 1923

D'où le chantage à sa femme Jeanne "Si tu ne fais pas ce que je te dis de faire, je balance ton père à la justice en avouant que j'ai menti lors de son procès..."

Je laisse la conclusion à Michel Kériel en pages 101/102 :

"A peine ai-je fini de déposer que tous ces olibrius me tombent dessus à bras raccourci... et escroc par ci... et menteur par là... et voleur... et usurpateur... et j'en passe et des meilleures.

Il faut bien reconnaître qu'il y a un léger fond de vrai dans tout ce qu'ils racontent."

 

Liliane Langellier

Qui ? 26 octobre 1948

 

P.S. Lire sur ce blog mes trois articles sur François Le Her.

 

Et mes 4 articles Le Her sur mon blog La Piste de Lormaye.

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