Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
3 Octobre 2020
Je vous joins ici un extrait de La Province du 2 septembre 1931.
Comme vous le savez, La Province a pris fait et cause pour la thèse du juge Hervé.
Cet extrait-là est personnel et m'a été envoyé par un ami cher.
On ne trouve pas La Province sur Gallica.
"Cependant, si l'on en croit, non pas la Sûreté Générale qui n'a pas encore dit son mot, mais seulement le commissaire Vidal et les inspecteurs placés sous ses ordres, Quémeneur fut aperçu pour la dernière fois à Houdan par des employés de cette gare, le 25 mai 1923, vers 22 h 30.
A cette date et à cette heure, affirmaient les policiers, la Cadillac est venue heurter légèrement une barrière de la gare de marchandises de Houdan. Les occupants de la voiture demandèrent la route de Paris... Les personnes présentes renseignèrent les automobilistes, mais virent avec surprise ceux-ci, au lieu de prendre à gauche, tourner à droite, prendre la route de Saint-Lubin , c'est-à-dire une direction opposée à celle de Paris.
Quémeneur, on l'a nié en vain, était au volant. A ses côtés Seznec, accablé par la fatigue, sommeillait. Parti de Rennes avec une voiture très lourde, aux pneus complètement usés, il dut réparer à maintes reprises et sa fatigue était telle à Houdan que les servantes du restaurant "Au Plat d'Etain" remarquèrent son état d'abattement.
"Il mangea très peu" dirent-elles... "Les deux voyageurs se disaient pressés d'arriver à Paris, le compagnon de Seznec surtout..."
Incontestablement la voiture ne s'est pas arrêtée au départ de la gare de Houdan en direction de Dreux. Elle emmenait ses deux occupants.
Quel a été le parcours suivi par la Cadillac ? Nul ne le sait pas même Seznec qui, endormi, se souvient seulement de deux choses "Je sais que nous sommes revenus" (...)
(...) les vues de l'accusation, car, si l'on admet la séparation en gare de Houdan, à l'heure fixée par la police, il n'y avait plus de train en direction de Paris."
Lookez un peu la hauteur de la marche...
"Mais les témoins d'Houdan affirment avec raison : "Personne n'est descendu de l'auto qui a filé en direction de Saint-Lubin, direction opposée à la route de Paris".
Ce qui s'est passé est très simple. Au départ de la gare de Houdan, où ils ont heurté une barrière, Quémeneur qui conduit, alors que Seznec assommé de fatigue dort, se rend compte que l'état mécanique de l'auto est défectueux et décide de prendre le train."
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Je m'arrête là....
Car l'article de La Province continue avec le supposé coup de téléphone passé par Quémeneur au restaurant Le Plat d'Etain.
Et que je suis fatiguée de lire des containers de sottises concernant cette pauvre affaire Seznec.
Qui n'en a guère besoin.
Les romans Harlequin sur une affaire aussi importante devraient être strictement interdits.
Car ils ne contribuent qu'à l'embrouiller encore un peu plus.
As time goes on...
Je penche de plus en plus pour la version d'une colère de Seznec, alors que Quémeneur lui reprochait une énième panne, juste après Houdan...
Un simple coup de cric.
Dessin Gilles Pascal
Un crime non prémédité, en fait.
Et un assassin bien trop défendu à tort par sa famille et par ses proches.
J'apprécie l'ouvrage d'historien de Michel Pierre.
Comme j'ai apprécié auparavant ceux de Denis Langlois et de Bernez Rouz.
Je dis.
Liliane Langellier
P.S. 7 octobre 2020...
28 ans que je travaille sur l'affaire Seznec...
Lire ci-dessous : La première interview du mercredi 7 octobre 1992...
Affaire Seznec : la piste de Lormaye : la première interview - Affaire Seznec : La piste de Lormaye
" Le premier pas, mon fils, que l'on fait dans le monde, Est celui dont dépend le reste de nos jours." Voltaire Interview téléphonique Madame Fémeau (Grenoble) Mercredi 7 octobre 1992 - 13 heur...
La première interview...
P.S. 2 Le 5 Novembre 2020...
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