Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.
7 Mai 2020
Dans les critiques que nous faisons, nous jugeons encore moins les autres que nous ne nous jugeons nous-mêmes.
Sainte-Beuve.
"Mais le plus bel hommage vient assurément de la compagnie maritime qu’il a fondé, puisque son cinquième vapeur prend le nom d’Edouard-Corbière à sa sortie des chantiers navals en 1907. Un navire qui connaît pourtant un destin tragique. Alors qu’il est réquisitionné depuis 1915, il est coulé devant Gallipoli le 19 juin 1917 par un U-boot austro-hongrois. Une perte fatale à la Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère qui met la clé sous la porte en 1921, faute de fonds suffisants pour remplacer l’Edouard-Corbière."
Lire la vie d'Edouard Corbière sur le blog En Envor.
"L’Édouard Corbière
L’Édouard Corbière fut le dernier navire de la compagnie des paquebots du Finistère
Construit en 1907 au Forges et chantiers de la Méditerranée au Havre, ce navire est un peu plus grand que ses ainés d’une longueur de 52 mètres, largeur 7.32 mètre il jauge 475 tonneaux. Il est commandé par le capitaine Jourdren. Il effectua pour la dernière fois le trajet de Morlaix au Havre les 21 au 22 juillet 1915. Ce fut le dernier voyage de la compagnie après 76 années d’existence sur la ligne Morlaix le Havre.
L’Édouard Corbière est réquisitionné par la marine comme transport auxiliaire en méditerranée. Dans la matinée du 19 juin 1917 il fut torpillé par un sous-marin autrichien à 12 milles au SW de Gallipoli .
La marine donna à la Compagnie une indemnité trop faible pour construire un nouveau navire, la Compagnie déposa son bilan en 1921."
Lire le blog Le bateau du Havre en cartes postales.
"Les vapeurs de la compagnie peuvent transporter 150 passagers, pour un voyage d’une vingtaine d’heure au début de la compagnie, ce temps sera réduit à seize heures avec les derniers vapeurs. Il existe trois classes, en 1847 les tarifs sont les suivants, les passagers de première classe prenaient place dans une chambre située à l’arrière des « steamers » moyennant 30 francs, ceux de seconde classe voyageaient dans la chambre avant pour 20 francs. Enfin les marins et les soldats devaient se contenter du pont qu’ils devaient partager avec les bestiaux pour la somme de 10 francs. De par ailleurs le tarifs de fret pour les animaux vivant était à la même époque de 30 F. pour un cheval, 20 F. pour un bœuf, 15 F. pour une vache, 10 F. pour un porc, 5 F. pour un mouton ou une chèvre et enfin 3 F. pour un chien.
Pour conclure, on peut affirmer que les 76 années de fonctionnement ont été d’une grande influence sur l’essor de l’activité économique de Morlaix et sur la vie et l’aménagement de son port. Mais également pour le développement des quartiers bretons du Havre."
Sources :
Patrick Tanneau « La compagnie des paquebots à vapeur du Finistère (1839-1921) »
Dans le bulletin de la société d’archéologie du Finistère 1993 article de 42 pages
Lire aussi : Gens de mer.
Voilà le véritable échange entre Catherine Clausse et SaintOp/Seznek sur le Forum de Marylise Lebranchu en février 2007 :
La ligne Morlaix - Le Havre (pour Mr. Potnias) |
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Message déposé le 20 février 2007. |
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J’ai la collection de Mme Marthe Le Clech, alors j’ai essayé d’y retrouver quelques éléments. Si elle parle bien de cette liaison, elle n’en donne pas la fin. Par contre, quelque chose qui pourrait vous intéresser, Mr. Potnias : "Souvenirs d’un autre monde, La vie quotidienne à Morlaix entre les deux guerres" de René Guyomard éditions du Dossen -1987 Et vous y trouveriez page 77 la confirmation de ce que je dis : "Un cargo assurait la liaison régulière entre Morlaix et Le Havre. Cette ligne avait été créée au siècle dernier par Edouard Corbière. Elle a été supprimée peu de temps, semble-t-il, avant la deuxième guerre mondiale. Elle était destinée essentiellement au transport des marchandises (notamment le beurre et les oeufs expédiés de Morlaix) mais quelques passagers l’empruntaient à l’occasion. On citait le cas de cette dame qui, se rendant souvent au Havre, ne connaissait pour y parvenir que la voie maritime et n’avait jamais vu Paris..." La question est là : pensez-vous qu’une équipe telle que des membres de l’Association finistérienne pour l’Université du temps libre, se soit trompée ? Pensez-vous qu’il n’y ait eu qu’un seul bateau, c’est-à-dire que ce bateau coulé n’ait pas été remplacé ? Pensez vous que cet annuaire n’ait pas été mis à jour depuis le coulage de ce bateau ? Merci de me répondre. |
... Morlaix - Le Havre... à la nage |
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Message déposé le 19 février 2007. |
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Monsieur Moi, jusqu’à preuve du contraire le transport de passagers entre Morlaix et Le Havre était assuré par la Compagnie des Paquebots à Vapeur du Finistère. Suite au torpillage de son dernier bateau en 1917, en Méditerranée, à défaut d’avoir été intégralement remboursé par l’État, l’armement fondé par Édouard Corbière en 1839 disparaît en 1921. Pour raison de guerre, la liaison avait été interrompue en 1915. Est-ce que l’annuaire de Morlaix de 1923 nous précise des horaires, classes, tarifs... de traversées de passagers ? Sur quelle compagnie ? Si oui, pas de souci, mes plates excuses suivront... Pour Ferbourg, votre circonspection ne m’étonne pas, il sera bien difficile d’apporter quelque chose de très convaincant dans l’un ou l’autre sens. Dans l’hypothèse d’une machination policière, je mise sur un savoir-faire des services, rien de plus. Un élément ferait peut-être avancer la question : dans l’hypothèse où la personne du Havre serait Alphonse Kerné, il serait intéressant de savoir si Ferbourg et Kerné se connaissaient. Monsieur Pascal, pourriez-vous vous détacher des attendus de l’arrêt de la Cour, doit-on prendre à la lettre ce qu’elle nous dit sur Plourivo, pourquoi de ne pas tenir compte de temps en temps des remarques et des doutes de l’avocat général M. Launay, serait-il, lui, incompétent à ce point ? Cette fois, c’est juré... je décroche. |
La Dépêche de Brest du 7 janvier 1921
Mêmes questions :
Est-ce que l'annuaire de Morlaix de 1923 nous précise des horaires, classes, tarifs… de traversées de passagers ?
Sur quelle compagnie ???
Ou était-ce là les derniers jours de la Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère ???
Primo : j'ai pleinement confiance en SaintOp/Seznek qui, lui, a fait de vraies recherches.
Secundo : je ne vois pas où est le problème puisque Guillaume Seznec s'est rendu en train au Havre, les 13 et 20 juin.
De nombreux témoins l'ont attesté.
Et même Petit-Guillaume le dit #etoui
Alors, quand on adhère aux révélations de Petit-Guillaume...
On adhère à tout.
Liliane Langellier
P.S. Je ne vois pas du tout l'intérêt de recopier mon blog ????
Venez donc lire l'original ici...
1/ Pour les Francs-Maçons, lire :
Les Francs-Maçons dans l'affaire Seznec.
2/ Pour Emile Petitcolas, je vais réunir, dans un article à venir, les différents éléments de sa biographie.
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