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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec : Soviets or not Soviets, that is the question...

La vérité se trouve au fond d’une bouteille, qui a bu parlera.
Proverbe irlandais

On s'est quand même bien baladés depuis un mois...

Entre l'espion Leon George Turrou, le G.I. Bill Kearney, le sanguinaire Felix Dzerjinski...

Dans la steppe russe avec les chameaux qui tiraient les traîneaux de provisions...

Dans le port de Cherbourg avec les paquebots qui ne pouvaient pas accoster faute du tirant d'eau nécessaire...

On en a appris des choses.

Sur l'histoire de la Russie, sur l'histoire des Etats-Unis...

J'en profite ici pour rappeler à notre psy qu'en 1923, les Bretons lisaient le journal...

Qu'ils étaient donc parfaitement au courant de ce qui se déroulait en Russie.

Et de la famine qui y sévissait.

Comme le prouve la lecture de La Dépêche de Brest du 1er mai 1923 :

L'un d'entre eux, le communiste Marcel Cachin, originaire de Plourivo, venait d'ailleurs de se faire condamner pour avoir dénoncé l'occupation de la Ruhr.

Mais maintenant...

Il faut savoir raison garder.

En effet...

De deux choses l'une...

Soit...

On donne du crédit aux propos de Petit Guillaume.

Et on accepte la thèse selon laquelle Marie-Jeanne Seznec serait l'assassin involontaire de Pierre Quémeneur.

Guillaume Seznec n'ayant inventé tous ses mensonges que pour défendre sa femme.

La bagnole fatiguée, les voyages allers retours à Paris, les fausses promesses de vente pour Traou Nez, l'enterrement du corps en lousdé quelque part loin de Morlaix...

Soit...

On accrédite un Guillaume Seznec trafiquant des Cadillac entre les Ricains et les Soviets...

Mais...

Pas les deux...

Or, notre dernier auteur nous fait un (mal)habile mélange des deux.

Selon lui...

Pierre Quémeneur, ruiné par Leon Turrou, revient fissa à Morlaix le dimanche 27 mai 1923 au matin pour convaincre Seznec de déposer plainte à sa place.

"A partir du moment où l'on admet que la rencontre de Quéméneur avec un personnage aussi douteux que Turrou ait pu conduire à un désastre, il devient nécessaire d'envisager une hypothèse plus logique et crédible."

nous écrit le brocanteur...

Le problème, c'est que la suite n'est ni logique ni crédible.

A supposer que ce soit Marie-Jeanne qui tienne les cordons de la bourse...

Je l'imagine très mal se disputer avec Quémeneur au point d'ameuter toute la maisonnée et finir par pousser Pierre qui va s'éclater la tête sur un chenet...

Bon sang, mais c'est bien sûr, la fameuse tête de chenet pourrie retrouvée dans les scories lors des fouilles de février 2018 !

Tout fait commerce chez notre broc.

"Ce qui est assez extraordinaire, c'est que les sources américaines utilisées sont totalement indépendantes du dossier d'instruction et du témoignage de Petit-Guillaume. Et pourtant elles s'intègrent parfaitement sans qu'il y ait le moindre détail qui cloche. Comme vous le savez, le diable se cache dans les détails. Et bien là, je n'ai trouvé aucun diable caché. Ce n'est pas le cas de la version officielle de la justice ou d'autres théories romanesques."

Et oui, les sources américaines sont tellement indépendantes du dossier d'instruction qu'elles n'ont absolument rien à faire dans l'affaire Seznec.

Le témoignage dégueulis de Joseph Davidowsky contre Léon Turrou est un OVNI total dans le ciel breton.

L'affaire Seznec n'est pas une vaste brocante où on pourrait acheter des objets de droite et de gauche pour décorer son salon.

Un coup des goodies Coca Cola, un coup un samovar russe.

Les deux phrases qui terminent son roman de gare sur :

"Il faut admettre que cette version est non seulement crédible mais repose sur des preuves et sur de nombreux éléments et indices beaucoup plus solides que ce qui a valu la condamnation de Guillaume Seznec. Même s'il a fabriqué les faux actes de vente de la propriété de Plourivo, la justice ne dispose d'aucun élément prouvant sa participation à l'assassinat."

Ont de quoi faire bouffer sa toque à tout procureur honnête.

Et, vous, les fils de Petit Guillaume…

Vous tenez vraiment à vous couvrir de ridicule en demandant une ixième révision basée sur des archives de l'ARA et du KGB ???

C'est vraiment ce que vous voulez ???

J'y crois pas.

 

Liliane Langellier

P.S. Allez, on se la remet la quatrième de couverture, histoire de rigoler un coup (en ce moment, c'est pas du luxe)...

Ce livre est un spectaculaire dénouement de l'affaire Seznec. Un cold case vieux de bientôt 100 ans est sur le point de trouver enfin sa solution. Bertrand Vilain a enquêté et il a été autorisé à consulter des archives américaines et notamment celles du FBI. Ce qu'il a trouvé est tout simplement fabuleux. Une affaire de Cadillac a bien eu lieu entre la France et la Russie des Soviets en mai 1923. Pierre Quéméneur et Guillaume Seznec ont bien participé à ce trafic. Après plusieurs années de recherche, Bertrand Vilain a retrouvé le fameux américain Charly qui avait rendez-vous avec Quéméneur le samedi 26 mai 1923. Mais attention, comme les vieux secrétaires anciens, c'est une affaire avec de multiples tiroirs secrets  dont il faut découvrir le mécanisme. Seznec avait bien dit la vérité. Il est maintenant prouvé qu'il est innocent du crime qui l'a vu condamner au bagne par la Cour d'Assise de Quimper en 1923. La justice et la police ont commis une erreur.

Bertrand Vilain, brocanteur breton à l'international, partage sa vie entre le Finistère et le Texas. Il est passionné par l'affaire Seznec depuis 2006. Il a déjà écrit un ouvrage publié en 2011. En 2018, avec Denis Langlois et une équipe de bénévoles, il a coordonné des fouilles privées à Morlaix dans l'ancienne scierie de Seznec. Il a participé à plusieurs reportages TV sur Planète+, France2, France 3. Il est cité dans des centaines d'articles de journaux.

C'est plutôt rigolo de comparer avec la quatrième de couverture du livre d'avant :

Guillaume Seznec a été condamné au bagne en 1924 pour avoir assassiné son ami Pierre Quéméneur lors d'un voyage à Paris. Ce voyage avait pour but de participer à un trafic de véhicules de la marque Cadillac vers la Russie. Ces automobiles avaient été laissées par les Américains après la Première Guerre mondiale. Seznec a toujours clamé son innocence. Il y a eu de nombreuses demandes de révision. La dernière en date a été rejetée par la Cour de cassation en 2006. Le cadavre de Pierre Quéméneur n'a jamais été retrouvé à ce jour. Un Américain, spécialiste de l'automobile ancienne, Albert Baker, et un Finistérien, Bertrand Vilain, ont investigué sur l'affaire Seznec en partant de la Cadillac type 57. Après avoir étudié des documents inédits, ils apportent plusieurs faits nouveaux jamais publiés qui éclairent sous un jour pour le moins surprenant toute cette affaire. Ils démontrent qu'un vaste trafic de Cadillac n'a jamais eu lieu entre la France et la Russie soviétique. Les auteurs indiquent aussi très simplement que Seznec, sur le chemin du retour, n'a pas dit toute la vérité sur son emploi du temps. Si la police n'a pas retrouvé de cadavre, c'est qu'elle n'a peut-être pas cherché au bon endroit...

Affaire Seznec : Soviets or not Soviets, that is the question...
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