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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec : Le Russe de Lagadec était en fait... Polonais !

Qui suborne des témoins s'avoue coupable.
Proverbe français

Guillaume Seznec, emprisonné à Morlaix, cherche des témoins pouvant affirmer avoir lu la promesse de vente de Traou Nez avec Pierre Quémeneur. Il écrit à sa femme...

Chez Denis Seznec en page 191 :

"Va au plus tôt à Landivisiau (…) Et que je lui avais fait voir a cette date la promesse de vente, donne idée comment elle était rédigée et comment c'était écrit (le prix en rouge, etc..)"

"(...) Ensuite vas-y chez le Russe, l'associé à Lagadec, appelle-le bien à part et confie-lui la même chose, c'est un homme secret, que je lui avais fait voir quand j'avais changé de chambre à air chez lui, tu n'as qu'à lui dire qu'on travaillera peut-être ensemble après ma sortie a ceux nous avions déjà causé pour son pays."

Souvenez-vous...

Emile Lagadec c'est le garagiste de Landivisiau...

Là où Guillaume Seznec achetait ses chambres à air...

Chez Bernez Rouz, en page 68 :

"Mercredi 23 mai 1923 :

Vers 14 heures, Seznec prend la voiture pour la ramener sur Morlaix. Il arrive à 21 heures chez lui : « Je suis revenu à Morlaix avec ma voiture. En cours de route, j’ai eu une crevaison de chambre à air que j’ai changée à Landivisiau chez Lagadec, ce qui m’a coûté 45 francs pour la chambre à air et 10 francs pour la main-d’œuvre. »"

………………………...

Chez le Russe, l'associé à Lagadec...

La Dépêche de Brest du 8 mai 1922

Et voilà que je lis dans le dernier article du blog A.S.D. (Affaire Seznec Discussion) sous le titre : "Le russe de Landivisiau" :

Déjà, c'est page 80 du bouquin et non page 133.

Et si Michel cite le Russe...

C'est bien pour montrer que Guillaume Seznec, de sa prison de Morlaix, a envoyé une lettre à Marie-Jeanne pour qu'elle trouve des faux témoignages, selon un article du Petit Parisien du 29 août 1923.

Où on parle de "prurit épistolaire" mal dont souffre indubitablement la tenancière du blog A.S.D.

Sauf que...

Thierry Lefebvre vient de m'avertir...

Le Russe était en fait Polonais.

Thomas-Julien Dzinbakowski...

Est né le 5 février 1886 à Piwniczna, en Pologne, à 110 kms au sud-est de Cracovie, à la frontière actuelle de la Slovaquie.

Le 25 avril 1918, naissance de Yvonne Stéphanie Dzinbakowska reconnue par son père âgé de 31 ans alors que la maman a 19 ans :

Il ne se marie avec Yvonne Verveur que le 8 janvier 1921 à Brest :

Yvonne Verveur, acte de naissance :

 

Le mardi 22 mai 1923 : terrible accident à Plouzévédé :

Dépêche de Brest 24 mai 1923

Courrier du Finistère du 2 juin 1923 

Et le mercredi 23 mai 1923...

Seznec s'arrête tranquillou au garage Lagadec et ne fait aucun commentaire sur ce terrible accident.

Ouest-Eclair du 2 avril 1926

Le 4 juillet 1927, Dzinbakowski cède ses part du garage à Emile Lagadec.

La Dépêche de Brest du 17 juillet 1927.

Ouest-Eclair 14 février 1932

Lagadec a bien fait de ne pas rester associé avec lui, car Dzinbakowski, garagiste à Saint-Pol-de-Léon, est en état de liquidation judiciaire en date du 8 juin 1933.

Et séparé de biens (pas de corps) de sa femme.

 

Quand la fille du Polonais, Yvonne Stéphanie Dzinbakowska, se marie le 4 février 1938...

Thomas-Julien Dzinbakowski est alors confiseur à Nantes.

Emile Lagadec est mort le 17 Janvier 1969. 

Emile Lagadec Registre Matricule

Emile Lagadec in Pencran. Recensement 1906.

Emile Lagadec in Plouédern. Recensement 1911.

Emile Lagadec n'était pas marié en 1926, il vivait avec la famille Dzinbakowski qui avait une autre fille, Julienne Raymond née le 18 février 1923 à Brest.

Emile Lagadec in Landivisiau. Recensement 1926.

…………...…...…………………..

C'est une règle...

On n'affirme pas tout et n'importe quoi...

On vérifie AVANT.

Sous peine de perdre toute crédibilité auprès de ses lecteurs.

Thomas-Julien Dzinbakowski était un polonais garagiste.

Il fut associé avec Emile Lagadec de Landivisiau.

Puis il a monté son garage tout seul à Saint-Pol-de-Léon.

Il a fait faillite et a fini sa carrière comme confiseur à Nantes.

Elle est où, là, la Russie des Soviets ??? 

Elle est où ???

Je demande.

Quant à accuser cette brave domestique Angèle Labigou du meurtre de Pierre Quémeneur, à la place de son maître Guillaume Seznec...

C'est grave, très grave.

Et Angèle a des descendants.

Qui peuvent porter plainte #nonmais

 

Liliane Langellier,

avec la précieuse aide de Thierry Lefebvre.

P.S. Pour ceux qui osent affirmer qu'il n'y a jamais eu de fouilles policières à la scierie de Traon ar Velin...

Je publie la suite de l'article du Petit Parisien du 29 août 1923 :

 

 

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