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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.

Affaire Seznec : les fouilles de Morlaix en 1923

Le journalisme, c'est comprendre vite pour faire comprendre vite.
Françoise Giroud

Pauvre Françoise Giroud.

A qui on doit la célèbre formule qui s'applique si bien à certains acteurs de ces derniers rebondissements de l'affaire Seznec : "On ne tire pas sur une ambulance".

De toutes les inexactitudes dont a été récemment peinturlurée cette malheureuse affaire….

La pire reste celle des fouilles dans la maison de Traon Ar Velin, au 102, rue de Brest à Morlaix.

Lisez-moi bien : "il n'y aurait jamais eu de fouilles chez les Seznec".

C'est la grande journaliste Anne-Sophie Martin, qui le proclame dans la page 104 de son ouvrage :

 

"Pourtant, rappelons au passage

qu'il n'y a jamais eu de fouilles à Morlaix."

 

C'est saoulant ce manque perpétuel d'exactitude.

Et le non-emploi du verbe conditionnel.

Quelque soit l'hypothèse évoquée.

Alors, on reprend………..

 

 

René Trémon. Plan de la maison Seznec.

 

1/ Les fouilles du samedi 30 juin 1923

Venue de M. François, commissaire de police de Morlaix, de l'inspecteur Cunat de la brigade mobile de Rennes et des inspecteurs Le Gall et Thomas.

Sur commission rogatoire du juge Binet.

Fouilles portant sur la maison d'habitation et autres dépendances.

"Toujours ce même (samedi) 30 juin 1923, le commissaire Cunat et l'inspecteur Le Gall, de la police mobile de Rennes, avaient opéré, en présence de Mme Seznec, une perquisition à Traon-ar-Velin dans "la maison d'habitation et autres locaux fermés et dépendances." Les policiers avaient saisi un pantalon bleu de mécanicien marqué, par places, de traces de lavage. Dans leur procès-verbal, ils notèrent que la domestique Angèle Labigou, l'avait enlevé, subrepticement, d'une automobile  où il était déposé, pour le cacher derrière un clapier. Le même jour, ils avaient saisi un pardessus de voyage, roulé entre le sommier et le matelas dans le lit de la servante. Pour justifier cette présence anormale, Angèle Labigou allégua que son matelas était trop court et qu'elle l'allongeait avec le manteau de son patron. Les policiers avaient fait constater à Mme Seznec et à sa domestique que le pardessus portait, au col, une tache de sang. Une analyse ultérieure révéla que cette tache était du sang humain."

in Guy Penaud "L'énigme Seznec" en page 132.

 

Le Matin du 1er juillet 1923

 

"La maison d'habitation et les ateliers furent entièrement visités, tous les meubles fouillés…"

Idem dans La Dépêche de Brest du samedi 30 juin 1923.

Petit Courrier du 3 juillet 1923.

 

Petit Parisien du 1er juillet 1923

 

2/ Les fouilles du mardi 3 juillet 1923

in Denis Langlois en page 50 :

"Le 3 juillet, on procède à une deuxième perquisition à Morlaix. On sonde le lit de la rivière qui borde la propriété de Seznec et la vase du canal qui alimente les turbines. On vide le foyer de la chaudière, on passe au crible les cendres. Rien."

 

3/ Les fouilles du vendredi 6 juillet 1923

J'ai repris chez Guy Penaud pour commencer (page 134) :

"Au cours de cette importante opération, tous les lieux, même les plus insolites furent fouillés : "Un appentis contenant une grande quantité de vêtements militaires a été fouillé, tous les vêtements examinés et mis dehors. Un tas de fumier à proximité de cet appentis a été bouleversé. Des recherches ont été faites dans la rivière et les machines ont été visitées."

Puis dans "Le Journal "du 9 juillet 1923 :

"On comprend en présence de tout cela, que la tâche de ceux qui avaient pour mission de perquisitionner n'était pas des plus faciles. Ce que se proposaient surtout les enquêteurs, c'était de retrouver ces fameux dollars en or dont, hier encore, Mlle Angèle nous affirmait l'existence. Mais des dollars peuvent se dissimuler si facilement… Néanmoins, MM. Labouerie, commissaire divisionnaire, chef de la brigade mobile ; Cunat, commissaire ; Le Gall, Chelin, Thomas et Faggiani, inspecteurs arrivés dans l'après-midi, s'étaient immédiatement mis à la besogne. Des recherches avaient déjà été faites en ce lieu, mais on les voulait plus complètes encore. On avait sondé le lit du Queffleut et la vase de l'étroit canal latéral ; on voulait tout examiner maintenant, et d'un hangar où s'entassaient mille choses, on sortait par centaine des vestes et des capotes militaires ; une à une, on soulevait les plaques des canalisations, on déclouait des planches formant plafonds ou planchers, on vidait le foyer de la chaudière de l'appareil moteur et on examinait les cendres. Bien que tout cela fût vain, les recherches se poursuivaient avec la même ardeur."

Le Journal du 9 juillet 1923

 

Comment une journaliste "judiciaire" digne de ce nom a-t-elle pu écrire autant d'inepties ?

Et à cirer les pompes de tous, comme elle l'a fait, elle doit avoir sacrément mal au bras.

L'affaire Seznec ne la méritait pas..

Et encore...

Dans ma critique de son livre, je n'ai cité que les plus grosses erreurs.

Son livre en est truffé.

Un bottin ne suffirait pas à les dénombrer.

J'ai couvert les marges de l'exemplaire de son bouquin de remarques sur ses erreurs. Il n'y a bientôt plus de blancs.

Un vrai travail d'orfèvre qu'elle nous a pondu là.

Il n'y a que des scribouillards illettrés qui peuvent y déceler "un bijou" !

Eux et moi n'avons pas les mêmes valeurs.

Je dis.

Liliane LANGELLIER

 

N.B. Ces recherches d'anciennes coupures de presse ont été effectuées avec l'aide de Thierry Lefebvre.

 

 

 

P.S. Le titre de L'Express : Affaire Seznec : un ultime livre pour percer "le grand secret"...

Je vais les prévenir que l'ultime livre est…. à venir...

Le 26 septembre prochain.

Et Dieu en soit loué !

 

P.S. 2 Au sujet du propriétaire de la deuxième partie de la maison Seznec...

Et pour mettre fin aux divagations répétées du couple infernal Vilain/Martin (si, si, elle en parle dans son chef d'œuvre) :

"La bonne nouvelle c'est que les "autorités" sont au courant et que le commissariat local a convaincu le voisin de partir en week-end et d'abandonner ses pénates" en page 120.

- Soit M. Bruno Lombardo était là, et surtout las de la frime de l'équipe télé, et il a eu un mouvement d'humeur. Dont il s'est ensuite excusé. 

- Soit il n'était pas là et alors, il n'y a plus de problème.

Jamais le commissaire de Morlaix ne l'a "envoyé au vert" comme le suggère le Vilain. Qui prend ses désirs avec la maréchaussée pour des réalités.

Lui, sa compagne Mme Suet et leur fille sont tout simplement partis aux sports d'hiver pendant les vacances de février.

 

 
Pierre Dac
 
 

 

La maison des Seznec à Morlaix.

La maison des Seznec à Morlaix.

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