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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.

Affaire Seznec : le samedi 2 juin 1923.

L'habitude de fouiller, épier, épiloguer, surveiller est la joie des désœuvrés.
Henri-Frédéric Amiel (Journal intime, le 1er janvier 1879.)

Rien de bien original à ajouter...

Sur ce que j'avais déjà écrit.

Il y a 5 ans maintenant.

Si ce n'est cette nouvelle impression gluante d'être épiée à chaque mot, à chaque illustration de mes articles...

Par le nobliau breton, Skeptikos, alias Loïc de La Goublaye de Nantois, muni de ses jumelles...

Pour pouvoir guetter et se gausser de mon moindre faux pas.

Nantois toujours flanqué des mercenaires de sa brillante 7ème Compagnie...

 

 

Et oui, un faux pas dont il fera ensuite ses choux gras pour écrire un billet, bourré de fautes d'orthographe, sur son propre blog.

Cela nous changera quand même un peu de ses fastidieuses reproductions d'articles de journaux, glanés ici et là sur Gallica, et balancés dans ses billets à la va comme je te pousse !

Parce que, Skeptikos, comme ambianceur, on repassera !

Sauf, si on manque d'animateurs pour organiser une folle danse des canards dans un EHPAD sarthois...

Et oui, que voulez-vous, moi aussi : "L'ironie fait partie de moi-même"...

Mais qu'il fasse gaffe...

Car il incite à la haine...

Il est même en train de former une meute contre moi...

Du grand tout et n'importe quoi...

Une tentative, parfaitement désespérée, pour ressusciter les Guignols de Canal Plus ?

..........................

Mais enfin, mes lecteurs sauront faire eux-mêmes leur propre choix.

Reprenons donc ce que j'avais écrit, il y a cinq ans, pour le samedi 2 juin 1923.

................

"Foutu mois de juin que va vivre Guillaume....

Et trois dates qui ne vont pas lui porter bonheur : le 2, le 13 et le 20 juin.

Difficile d'y voir clair. Même aujourd'hui. Mais commençons par le commencement : le samedi 2 juin 1923.

Gautier in Ouest-Eclair du 6 juillet 1921.

J'ai repris mes ouvrages de base. Chez Denis Langlois : aucun écho du 2 juin.

Chez Denis Seznec, en page 106, quelques lignes :

"Le maître de scierie vaque donc à ses affaires tout tranquillement. Le 1er juin, il prend le train pour Paris afin de s'entretenir avec un avocat, Me Gautier, qui doit le défendre dans cette affaire de diffamation dont l'accuse un huissier. Il profite de l'occasion pour se rendre à l'Hôtel de Normandie, en face de la gare Saint-Lazare, où Quemeneur descend habituellement. A la réception, on lui apprend que le conseiller général n'est pas là et qu'il n'a d'ailleurs pas pris de chambre depuis un certain temps.

Mon grand-père est un peu surpris, mais conclut que Quemeneur, pour une raison quelconque, a sans doute choisi un autre hôtel.

Le 2 juin, il est de retour chez lui à Morlaix."

51 rue Vivienne. Paris 2e.

Tiens, là, il prend le train le 1er juin....

Tiens, là, il est de retour le 2 juin...

Chez Bernez Rouz, nous en apprenons un peu plus long. J'en profite pour préciser ici que Bernez Rouz a cité trente fois dans ses notes de bas de pages l'ouvrage "Nous, les Seznec" de Denis Seznec. Si, si, j'ai compté. Vous pouvez vérifier. 

Voilà donc ce qu'il nous écrit en page 75 :

" Le 1er juin, Seznec repart pour Paris pour consulter Me Gauthier, 51 rue Vivienne au sujet d'un différend avec un avoué de Morlaix, Me Croissant. Il prétend que c'est sa femme qui a trouvé l'adresse dans un journal. Interrogé par l'Ouest-Eclair, l'avocat confirme la visite de Seznec mais indique qu'il n'avait pas vraiment l'intention de lui confier cette affaire. Il est à Paris pour d'autres choses : Je suis arrivé le 2 juin vers 7 h 30 du matin. Je me suis renseigné pour obtenir les adresses des représentants des voitures Cadillac en France, ceci dans le but d'acheter des coussinets. J'ai acheté quatre charnières à la maison "Mestre et Blatzé" avenue de la grande armée." (in déposition de Guillaume Seznec, le 28 juin 1923). L'accusation avance l'idée que le retour de Seznec à Paris n'avait pour but que de toucher le chèque 60 000 francs que Pouliquen destinait à Quéméneur, au bureau de poste n° 3. Le 2 juin effectivement, une personne se présente et réclame le chèque, mais l'employé le lui refuse par erreur.

Le magasin Mestre et Blatge avenue de la Grande Armée.

Le 2 juin Seznec affirme qu'il est passé à l'Hôtel de Normandie où Quéméneur devait descendre, pour avoir des nouvelles de son compagnon de voyage. A l'hôtel, l'enquête révélera qu'on ne connaît ni Quéméneur ni Seznec. Au journaliste Maurice Jan, Seznec déclarera le 27 juin : "Quand j'étais à Paris rue du Maine, j'ai demandé si mon ami Quéméneur y était descendu. On m'a répondu qu'on ne le connaissait pas", le problème c'est que l'Hôtel de Normandie n'est pas avenue du Maine mais rue d'Amsterdam, près de la gare Saint-Lazare. Celui-ci indiquera plus tard qu'il avait demandé en fait dans un café à côté, au bar Ville d'Argentan. Dans ce bar personne ne se souvint avoir vu Seznec.

Le Grand Hôtel de Normandie à Saint Lazare.

Les défenseurs de Seznec avancèrent l'idée que c'est le notaire Pouliquen lui-même qui essaya de récupérer son chèque au bureau de poste. Ce point fut vérifié par une perquisition à l'étude de Pont-l'Abbé. Trois actes authentiques furent signés ce jour là, ce qui prouve la présence du notaire dans son étude à cette date.

Le 3 juin au matin, Seznec est de retour à Morlaix."

(ndlr : Vous remarquerez que Bernez Rouz soutient mordicus le notaire Pouliquen).

Juste là, et à l'étonnement général, je vais emprunter quelques lignes à Guy Penaud en page 72 :

"Le 1er juin 1923, Guillaume Seznec partit pour Paris par le train. Il ergota dans un premier temps sur sa présence dans la capitale le lendemain 2 juin. Il fut en effet établi qu'il avait voyagé dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 juin, dans un compartiment du train revenant de Paris en Bretagne avec une commerçante de Morlaix, Mme Anne Cottel, veuve Prigent ; il s'était même présenté comme marchand de bois, "successeur de Castel à Traon-ar-Velin" (cf déposition de Mme Vve Cottel lors de l'instruction, le 11 juillet 1923). M. Lautrou, gendre de la commerçante, devait confirmer la date de retour."

Et dans la presse, il nous a dit quoi exactement le Joseph Gautier ?

Le Petit Journal du 3 juillet 1923.

Tiens, là, c'est le 1er juin...

Ouest-Eclair du 3 juillet 1923.

Tiens, là, c'est le 2 juin pour la Poste et le 1er juin pour l'avocat...

Un peu confus, n'est-ce pas ?

Mais que faut-il retenir de tout cela ?

1. Guillaume Seznec, rentré à Morlaix le lundi 28 mai au tout petit matin, repart sur Paris le vendredi 1er juin au soir. Il n'est donc pas resté, comme on l'a si souvent écrit, sans se soucier de ce qu'était devenu son ami Pierre Quéméneur. Puisqu'il part sur ses traces rapidement.

2. Que savons-nous exactement de sa journée du samedi 2 juin à Paris. Rien. Ou si peu.

- Il passe rue Vivienne chez un certain Me Gauthier (ou Gautier ?) pour une affaire qui se traite en Bretagne. C'est pour le moins étrange.

- Il sait que son ami a rendez-vous rue du Maine (quartier de Montparnasse) et il le cherche dans le quartier de la gare Saint-Lazare.

- Il nous parle de nouveau d'histoires de pièces détachées de Cadillac.

Bref, il s'embrouille tellement qu'on finit par lui coller sur le dos un passage à la poste boulevard Malesherbes. Alors que l'employé Alfred Bégué avait bien affirmé avoir vu, et par deux fois, quelqu'un réclamer la lettre de Me Pouliquen le samedi 26 mai.

Pourquoi Guillaume ment-il ?

Réponse de La Palisse : parce qu'il ne peut pas dire la vérité. 

Ou parce qu'il souhaite embrouiller un peu plus tout le monde.

Car, une fois de plus, à part les dires contestables de l'avocat Gautier, qui s'embrouille sur la date, on n'a que la parole de Guillaume Seznec pour nous raconter tout ça.

Avec Gautier, le gars Seznec, il a dû faire comme avec Me Bienvenue, il est passé plusieurs fois, histoire d'embrouiller son monde. 

Parce qu'à Paris, Guillaume Seznec, il y allait souvent.

Et on est loin, très loin, du mythe de l'unique voyage Morlaix/Paris/Morlaix !

Lire au sujet de Joseph Gautier :

Joseph Gautier, personnage important #oupas

Et surtout, surtout :

2 juin 1923 : Le curieux rendez-vous de Guillaume Seznec.

Oui, oui, vous pouvez le dire...

Aucun doute à ce sujet...

J'ai vraiment beaucoup bossé sur le cas Gautier, isn't it ?

Liliane Langellier

 

P.S. Le plus étonnant reste que Guillaume Seznec ne dit pas ou ne tente pas de passer au café "Au Tambour", 113, avenue de la Bourdonnais, qui était encore ouvert et toujours tenu par Berthe Rallu. Grand lieu des trafiquants de voitures américaines. Et qui fut vendu rapidement courant juin 1923.

Il en fera pourtant mention dans une lettre du bagne à son épouse en août 1925. Si bien que leur chauffeur Samson ira à Paris sur la piste de Gherdi (cf "Nous, les Seznec" en page 299).

Le café "Au Tambour" chez Claude Bal.

 

P.S. 2 in Le Matin du 3 juillet 1923....

Pour aller dans le sens de la version des petits-fils sur la bonne marche de la voiture...

 

P.S. 3 Tout cette galère, que l'on me fait vivre actuellement, n'est en fait qu'une banale histoire de jalousies.

Jalousies car les petits-fils ont choisi de me parler à moi.

Jalousies parce que mon blog Seznec Investigation n'a jamais eu autant de visiteurs (9.449 en mai dernier)...

Et que je n'ai jamais écrit autant de billets (77 billets depuis les révélations du lundi 26 Mars dernier).

Jalousies de Seznek qui a définitivement perdu son ton léger et plein d'humour qui faisait le bonheur de son blog...

Même si sa théorie de complot de la justice contre Seznec est plus que contestable (il règle ainsi ses propres comptes...)

Blog qu'il aurait mieux fait de ne jamais réactiver...

Mais surtout surtout jalousies de Skeptikos, en fait Loïc de La Goublaye de Nantois, qui en étouffe de rage que les petits-fils se soient confiés à moi.

Et qui m'avait déjà cherchée, dans les commentaires de ce blog, sur la bande du magnéto (c'est bête, hein, moi c'est Denis Langlois lui-même qui m'avait parlé de bande de magnéto...) et sur le nombre de photos officielles de Marie-Jeanne Seznec (moi, je parlais des photos conservées dans la famille, et lui, des photos dans la presse...)

Et qui va jusqu'à tourner en dérision la version de Jean-Yves et de Gabriel Seznec : 

"On nous dit que la question de la chaudière , c'est du faux (évidemment ça colle pas avec la sépulture, la bonne, la vraie, dans un drap puis vers la destination mystérieuse, dans un triangle des Bermudes qui va de Plomodiern à Plourivo,en passant par les landes de Saint-Sauveur où les korrigans, à cheval sur des kidus, ont accompagné le cortège funèbre au son des bombardes endiablées...)"

Lui, il ferait mieux de se taire et de consacrer ce temps de silence à corriger les trop nombreuses fautes d'orthographe qui émaillent et ses billets et ses commentaires.

Et puis, qu'il se fasse tout de suite une raison...

Même s'il me flingue à bout portant... 

Et même si les commentaires de son blog sont devenus un genre d'armée du salut où il héberge, sans filtrer leurs commentaires, mes ennemis...

Moi...

Moi, j'ai définitivement fait le voeu aujourd'hui d'être la Louella Parsons de l'affaire Seznec.

 

 

Claude Monet. La gare Saint Lazare.

Claude Monet. La gare Saint Lazare.

Gautier in Ouest-Eclair (4e colonne) en juillet 1921.

Gautier in Ouest-Eclair (4e colonne) en juillet 1921.

Joseph Gautier. R.M. (Registre Militaire).

Joseph Gautier. R.M. (Registre Militaire).

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