22 mai = 3e jour du mois de prairial dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du trèfle

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
22 Mai 2018
La superstition est l'art de se mettre en règle avec les coïncidences.
Jean Cocteau
J'apprends ce matin que Petit Guillaume disait souvent que le 13 avait porté malheur à l'affaire Seznec...
Et Jean-Yves me rappelle, dans la foulée, que l'émission de France 2 était le 13 mai dernier...
A l'émission "13.15 le dimanche"...
Moi, j'avais un grand patron, au service diffusion de L'Express, Eric Frèrejean de Chavagneux...
Un long blond au beau physique de notable nazi...
Qui était hystérique avec le chiffre 13.
Pas question d'organiser des dîners avec des tables de 13...
Pas question de lui refiler une chambre d'hôtel, dans les voyages de prestige, avec le chiffre 13...
Heureusement que, dans les avions, il n'y a pas de place 13 !
Mais vous savez d'où vient cette superstition, non ?
"Le nombre 13 est au centre de nombreuses superstitions. Le terme technique pour qualifier la peur du nombre 13 est une triskaïdékaphobie, et pour la peur du vendredi treizeparaskevidékatriaphobie. Pour certaines personnes le nombre 13 peut au contraire porter bonheur.
Les nombreuses incidences du nombre 13 dans divers domaines temporels, religieux, historiques ou mathématiques semblent expliquer le caractère mystérieux et les superstitions entourant ce nombre :
Dans les religions chrétiennes, le nombre 13 est un symbole à la suite d'une interprétation de la Cène où Jésus avait réuni les douze Apôtres autour de lui, dont l'apôtre Judas, le traître qui conduira Jésus à la mort par crucifixion. Ils étaient donc treize à table et le nombre 13 fut ainsi associé aux malheurs et aux souffrances de Jésus. Pourtant c'est le 13 du mois, du 13 mai au 13 octobre 1917, que la vierge Marie serait apparue à trois bergers dans les landes du village de Fatima (Portugal). Le pape Jean-Paul II, grièvement blessé par balle sur la place Saint-Pierre à Rome le 13 mai 1981, attribua sa survie à l'intervention de Marie lors de sa fête liturgique de Notre-Dame de Fatima."
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Pour ce qui est de Petit Guillaume, je peux le comprendre...
Parce que Petit Guillaume se marie avec la Juliette Le Her le 13 mars 1937...
Et, ça, ce n'était pas que du bonheur !
En page 174 du livre de Claude Sylvane "Notre bagne" :
"Juliette avait été demandée en mariage par Guillaume, avant ma fuite de Plessis-Robinson. Mon mari avait avait refusé. (ndlr Juliette Le Her était née le 25 janvier 1917 à Brest, elle n'était donc pas majeure). Pour éviter ce mariage - je n'en ai compris la raison que plus tard (*) - il raconta sur sa fille les pires choses à mon frère. Mais celui-ci était très épris. Il répondit qu'il aimait Juliette et voulait l'épouser malgré tout.
Elle l'aimait, je crois,elle aussi et un beau jour alla le rejoindre. Mais elle était mineure et avait besoin pour l'épouser du"consentement de son père. Elle dut lui envoyer une sommation d'huissier et finit par épouser Guillaume."
(*) En page 141 de Michel Keriel (procès-verbal de l'interrogatoire de Juliette Le Her, à la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise, le 16 novembre 1948) :
"Demande : Est-il vrai que vous aviez des relations sexuelles avec votre père et, que pour ce faire, vous vous enfermiez dans vote chambre avec lui jusqu'à minuit ?
Réponse : Je nie formellement avoir eu des relations sexuelles avec mon père. Nos relations se bornaient à une attitude de mon père qui était très sévère avec moi sur le point de vue conduite et moralité. Jamais mon père ne s'est enfermé avec moi dans ma chambre et à n'importe quel moment du jour ou de la nuit. D'ailleurs il ne mettait jamais les pieds dans ma chambre."
Maintenant regardons d'un peu plus près dans la vie de Guillaume Seznec
Et oui, Guillaume est bien mort un 13 !
Guillaume Seznec est mort le samedi 13 février 1954.
Dans le 13ème arrondissement de Paris.
Le 13 juin 1923, c'est le voyage au Havre.
Vous pouvez lire l'acte d'accusation sur cet article-là.
Et faisons un petit retour chez Guy Penaud, juste un petit (page 94) :
"Le même jour (NDLR 14 juin), entre 7 heures et 7 heures et demi - heure légale, Seznec arriva à la ferme "Lann Vihan" (Petite Lande) de Plouaret où était remisée sa camionnette. Il fut aperçu par Léon Jacob et son cousin qui fauchaient du trèfle avant leur petit déjeuner. Seznec portait sur l'épaule un paquet assez volumineux et lourd qu'il déposa dans la voiture. Revenant de la direction du bourg, c'est-à-dire de la gare, Seznec eut dans la cour de la ferme une conversation avec Léon Jacob. Ancien cultivateur, le maître de scierie lui montra la meilleure façon d'aiguiser une faux."
En bas de page 260 de son ouvrage, Denis Seznec écrit :
"Les témoignages des Jacob, la mère et son jeune fils, concernent le 13 juin. Ce jour-là ils ont aperçu Seznec revenant de la gare de Plouaret venir reprendre son camion garé dans un verger. Ils affirment que le camion de Seznec n'était pas en panne car celui-ci aurait redémarré aussitôt. En 1994, la famille de Mme Jacob m'écrira pour me dire que celle-ci avait été manipulée de toute évidence. En mars 1996, c'est son petit-fils qui me confirmera que, dans sa famille, tout le monde savait que la Sûreté avait fait dire autre chose à sa grand-mère car celle-ci affirma toujours par la suite qu'on avait mal traduit ses propos - elle ne parlait que breton. En 1988, dans le journal Le Trégor (3 décembre) Marie Riou, l'une des témoins de Plouaret, affirmera que la police a fait pression sur elle pour qu'elle confirme le témoignage des Jacob. Elle dira, au contraire, sa conviction que Seznec disait vrai sur son parcours."
Vous vous souvenez...
En janvier 2108, le neveu de Jacob, Alain Jacob, demande un droit de réponse à Denis Seznec sur mon blog...
"Je m’élève en faux contre ces deux affirmations.
Je défie Denis Le Her-Seznec de pouvoir apporter la preuve de ce qu’il avance ici en produisant cette lettre et en me disant qui de la famille lui aurait dit que madame Jacob aurait été manipulée. D’ailleurs le témoignage de son fils, Léon Jacob, était plus important que le sien. Sur ces témoignages qui n’ont jamais été remis en question auparavant, je vous renvois vers le reportage de Frédéric Pottecher. Madame Jacob a eu plusieurs petits-fils. Je suis l’un d’entre eux et je tiens de mon père, de mon oncle et de ma tante le récit maintes fois répété des événements des 12 et 14 juin à Plouaret et non du 13 juin."
Et oui,avec Denis Seznec, on est toujours dans la thèse du complot...
Le 13 juin 1923 : le télégramme du Havre.
Au moins, celui-là, on en a une copie.
Le télégramme posté au Havre à 16 h 35 est ainsi libellé :
"Quéméneur Ngt. Landerneau Finistère
Ne rentrerai Landerneau que dans quelques jours tout va pour le mieux. Quéméneur.
Texte suivi de l'adresse de l'expéditeur Quéméneur, Negt à Landerneau.
Un faux manifeste de Guillaume Seznec.
Oui, il est bien allé au Havre.
On est tous restés bloqués sur l'achat de la machine à écrire...
Mais c'est le télégramme le fait le plus important de cette journée.
Guillaume a voulu gagner du temps...
En rassurant la famille Quémeneur.
Donc, Jenny Quémeneur a reçu ce télégramme pendant que son beau-frère Pouliquen et son frère Louis Quémeneur étaient à Paris.
Elle est toute contente, mais ça va pas durer longtemps.
Dès son retour à Landerneau, le 14 mai à 6 h 30 du matin, Jean Pouliquen demande à voir le télégramme.
"Je lui fis aussitôt remarquer que dans toutes ses correspondances à sa famille, mon beau-frère signait toujours Pierre alors que le télégramme était signé Quemeneur ; j'eus immédiatement des doutes sur l'authenticité de ce télégramme."
Mais c'est pas tout, mais c'est pas tout...
Jenny avait télégraphié la veille à Paris (chez Vidal ?) pour faire arrêter les recherches.
Dès le 14 juin, Pouliquen téléphone immédiatement à la Sûreté Générale pour exprimer ses doutes.
Il va envoyer une nouvelle lettre le 17 juin, et sa soeur enverra, de son côté, un télégramme.
Le 21 juin, le contrôleur général des services de recherches judiciaires (ndlr ?) adresse une demande d'ouverture d'une information judiciaire au procureur de Brest, René Charles Guilmard.
Le commissaire Achille Vidal est officiellement chargé de l'enquête.
La nasse vient de se refermer sur Guillaume Seznec.
Et, là, je vais aller chez le Seznek de "l'Affaire Seznec revisitée" de la grande époque, dans son article du 23 janvier 2015 :
"Bruits de couloir et chuchotements au tribunal de Brest" :
"Quand la disparition de Pierre Quéméner est signalée aux autorités par Jean Pouliquen, d'abord à Rennes puis à Paris, l'affaire atterrit sur le bureau de Théodore Halléguen, juge au Tribunal de Brest (le domicile du disparu étant Landerneau, dépendant du parquet de Brest). Le camarade Théodore partant en congés d'été, le dossier est confié au juge Binet. Ce dernier accompagne le procureur Guilmard, lors de la perquisition, à Kerabri, domicile de Pierre Quéméner. Voilà nos trois personnages du début de l'enquête. Dès lors que Guillaume Seznec est arrêté, le commissaire Vidal, à la Sûreté, prend l'affaire en main et au transfert de Seznec à la prison de Morlaix, le juge Campion hérite du dossier. Chose étonnante et peu courante, la juridiction est choisie en fonction du domicile du suspect - on peut se demander quel aurait été le choix dans le cas de plusieurs suspects domiciliés dans des arrondissements distincts ?
Donc, le tribunal de Brest n'a été que peu concerné par l'instruction. Halléguen, Binet et Guilmard ne se sont sans doute pas opposés au transfert de juridiction, le souvenir de l'affaire Cadiou étant encore très présent dans les esprits. Cela les a même probablement arrangés, refiler la patate chaude à Morlaix étant, au vu de certains éléments, la solution idéale.
De toutes les personnes qui gravitent autour de l'affaire, c'est sans aucun doute, avec l'avocat-poète-escroc Joseph Gautier, celui dont l'absence étonne le plus le quidam qui, aujourd'hui, prend connaissance de l'histoire. Denis Seznec ne l'a jamais cité et dans tous les ouvrages écrits sur le sujet, il n'est mentionné que deux fois. Une discrétion qui a été sans doute au-delà des propres souhaits de Théodore. L'apparente indifférence de la presse locale est toute aussi étonnante. L'Ouest-Eclair l'ignore totalement et La Dépêche de Brest fait le strict minimum, sinon plus.
Logiquement, quatre-vingt dix ans plus tard, ayant pris deux/trois renseignements, on se demande vraiment pourquoi une telle indifférence ? Suspecte, n'est-ce pas ? Moyennant quoi on creuse et on trouve évidemment quelques bizarreries qui auraient dû, si la logique prévalait dans toute notre histoire, éveiller la perspicacité d'un Hervé, d'un Bal, d'un Penaud... et surtout d'un Denis Seznec. Mais pourquoi donc faire simple quand on peut faire compliqué ?
Le camarade Théodore est né à Châteaulin (famille originaire de Pleyben) le 4 juillet 1867. Son père, Corentin, est alors avoué sur Châteaulin. Les Halléguen père et fils marquent la vie politique locale et départementale de 1881 (Corentin élu maire de Châteaulin) à 1945 (décès de Théodore). Les suffrages des électeurs les portent à la Chambre (sénat pour Corentin, en 1894 et députation pour Théodore de 1906 à 1910) et à la représentation départementale (Corentin, conseiller général du canton de Châteaulin en 1883). Théodore est élu maire de Châteaulin en mars 1903, poste qu'il conserve jusqu'en 1929. Sa carrière professionnelle débute dans le sillage de celle de son père, il lui succède comme avoué à Châteaulin puis choisit la magistrature. Il officie comme juge à Châteaulin (1899-1911), au Havre (1926-1932) et à Quimper (1932-1936), et de nouveau à Brest (1936-1937) où il termine sa carrière. Observons que Picard (procureur de Morlaix en 1923) et Théodore Halléguen occupent des bureaux voisins, à Châteaulin, au début de leur carrière.
Théodore Halléguen, de par ses fonctions électives et professionnelles, connaît très bien Jean Pouliquen (clerc de notaire à Châteaulin), Pierre Quéméner (conseiller général), Picard et... Guillaume Seznec - comment pourrait-il en être autrement ? - Dans ces conditions, le fait que le camarade Théodore traverse la période sans que personne n'y prête une quelconque attention, tient du miracle. Dans son parcours, on retient son passage au Havre, en tant que juge. La ville du Havre prend une place importante dans notre histoire. Guillaume y aurait fait deux déplacements pour "promener" un peu les enquêteurs. Suite au déplacement du 13 juin, afin d'acheter la Royale 10 au magasin Chenouard, il est "reconnu" quelques temps plus tard par le personnel du magasin (sur photo publiée dans L'Excelsior). Chenouard, lors d'un rendez-vous chez le juge Joly, s'empresse de lui parler de cette coïncidence, ce qui entraînera beaucoup de soucis pour le camarade Guillaume et des pages et des pages d'articles dans la presse dont on ne voit pas encore la fin.
Arrêtons-nous un instant sur cette visite de Chenouard à Joly. On nous dit que Chenouard, était en procédure avec un (ancien) employé commercial. A ce jour, rien de plus sur le sujet, strictement aucune précision d'où... le doute. Au point que je mets au défi quiconque d'apporter des éclaircissements sur la question. L'argument évoqué par Chenouard ne tient pas, des recherches effectuées aux Archives Départementales de Rouen se sont révélées vaines. Quelques semaines après l'entretien Chenouard/Joly, le tribunal de commerce du Havre accède à la demande de Chenouard de convertir son dépôt de bilan en liquidation judiciaire. Or, si litige il y avait, et surtout procédure engagée, le dossier de liquidation judiciaire comporterait obligatoirement des pièces s'y rapportant. En l'absence de tout témoignage, de tout élément concret, on peut légitimement penser que cette histoire de litige ne tient pas la route et que Chenouard se déplace chez le juge Joly pour un tout autre motif que celui invoqué.
Alors, vous me direz, quel lien avec le juge Halléguen, voilà plus de dix ans qu'il a quitté les lieux ? Certes, mais la magistrature est une grande maison qui oeuvre derrière des portes capitonnées et qui a un esprit de corps non démenti à ce jour. Soit Guillaume Seznec s'est déplacé au Havre, soit il s'agit d'un savant montage pour le piéger. La visite de Chenouard chez Joly, sur la base d'un motif inexistant, sème le doute, d'autant qu'il semble plus naturel de s'entretenir de la chose avec un enquêteur ou un commissaire. Le doute nourrit l'imagination et peut conduire à de nouvelles hypothèses. Ainsi, qu'aurait-on dit si Chenouard s'était trompé de porte et s'était adressé au voisin du juge Joly, le juge Jan de la Houssay, ancien président du tribunal de Châteaulin (de 1903 à 1923 - juge au Havre en 1913 en même temps qu'Halléguen (et témoin de son mariage) ?...
Lire la suite de ce brillant article ici...
Mais, plus grave, bien plus grave, le même 13 juin 1923...
Le notaire Pouliquen a écrit sa lettre à la Sûreté Générale...
Et c'est cela qui déclenche tout.
L'enquête a été menée par la 13ème brigade régionale de Rennes de Jean-Baptiste Cunat.
Le dimanche 10 juin 1923, c'est Jean Pouliquen qui s'adresse à Rennes, accompagné de Louis Quémeneur et de Guillaume Seznec.
Première main courante signée L'inspecteur de police Léon Fabréga :
"Le dimanche 10 juin 1923 à 19 h 50 se sont présentés à notre brigade trois messieurs : l'un d'eux me dit être M. Pouliquen, notaire à Pont-l'Abbé et me tint la conversation suivante : "Nous venons vous voir après avis de M. le commissaire de police de Landerneau (ndlr je ne suis pas certaine que le notaire Pouliquen ait pris avis du commissaire de police de Landerneau, car il ne voulait pas, dans un premier temps, ébruiter la nouvelle de la disparition de son beau-frère Quémeneur) et serions très obligés à la brigade mobile de bien vouloir effectuer des recherches officieuses sur un membre de notre famille parti à Paris pour affaire depuis une vingtaine de jours (ndlr 10 juin - 20 jours = 20 mai...) et duquel nous sommes sans nouvelle. Nous craignons à une catastrophe mais désirerions toutefois que cette démarche de votre part ne fasse aucun bruit sur la presse afin d'éviter des ennuis à la personne que nous recherchons au cas où elle serait retrouvée... M. Seznec qui n'avait jusqu'alors point pris la parole si ce n'est pour approuver l'amitié existante entre le disparu et lui, me dit qu'il comptait lui et ses deux compagnons quitter Rennes vers 2 heures du matin..."
Je rappelle que...
In la primo enquête de Jean Pouliquen, en page 89 chez Rouz :
"Le mardi matin 13, ma première démarche fut d'aller au palais de justice quai des Orfèvres. De là, on m'indiqua la direction de la police de la Seine. Dans ce dernier bureau, je ne pouvais préciser le lieu du crime et que mon beau-frère semblait avoir disparu à Dreux, son passage n'ayant été signalé nulle part à Paris on m'adresse à la Sûreté Générale 11 rue des Saussais. Je demandais une audience au commissaire principal M. Rémond et je lui expliquais le but de ma visite. Ce dernier fit aussitôt appeler M. Vidal, commissaire, qu'il chargea d'éclaircir cette affaire. J'eus l'après-midi un long entretien avec M. Vidal à qui je racontais tout ce que je savais personnellement, tout ce que m'avait raconté Seznec et le résultat de mes recherches à Paris. Je ne lui cachais pas que l'Américain Ackermann semblait avoir connu l'affaire d'automobiles pour laquelle mon beau-frère était aux dires de Seznec venu à Paris ; que cette coïncidence me semblait au moins bizarre, qu'il y avait sans doute urgence à prendre des renseignements auprès de cette personne, ce qui fut fait immédiatement."
Est-il utile de préciser ici qu'à partir de cette rencontre Pouliquen/Vidal le sort de Guillaume Seznec était scellé.
Et, oui, vous lisez bien, rencontre qui a eu lieu le mardi 13 juin 1923 à Paris...
La demande de révision que Petit Guillaume souhaite freiner en accordant un entretien à son neveu Bernard Le Her...
En janvier 1978....
C'est la treizième demande de révision.
Portée par Me Denis Langlois en date du 9 Juin 1977.
Et qui porte sur 5 points :
- la météo de Houdan,
- la photo truquée de Guillaume Seznec présentée aux témoins du Havre,
- l'existence du nommé "Cherdy",
- l'imitation de la signature de Quémeneur sur le prospectus de l'Almanach du blé,
- les déclarations du fils de Bonny qui aurait regretté "d'avoir envoyé au bagne un innocent".
Petit Guillaume meurt le 29 juillet 1981.
Cette demande de révision sera rejetée le vendredi 28 juin 1993.
Il avait raison, Petit Guillaume, avec le chiffre 13, non ?
Mais si, vous, vous pensez à d'autres "13" dans l'affaire Seznec...
N'hésitez pas...
Faites-le moi savoir.
Liliane Langellier
P.S. Il y a déjà 95 ans, le mardi 22 mai 1923...
Lire sur mon blog "La piste de Lormaye" :
Spécial 90ème anniversaire : le mardi 22 Mai 1923.
P.S.2 L'opinion de Gabriel Seznec aujourd'hui 16 heures :
"Pour moi, les dates exactes ne changent rien à ce que mon père a vu et vécu. Un témoin direct, qui est mon père, et qui plus est, fait tomber la merveilleuse histoire du complot, etc..., tout en impliquant sa mère et ne dégageant pas complètement son père d'une responsabilité, ne peut dire que la vérité.
Quel intérêt aurait eu mon père à nous raconter ça alors que tout le monde était persuadé de l'innocence de mon grand-père ?
Il faut partir du principe que toutes les dates sont fausses et faire en sorte que ça colle avec la vérité et peut-être que des évidences apparaîtront."
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