Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.
9 Avril 2018
Ma cabane au canada
Est blottie au fond des bois
On y voit des écureils
Sur le seuil
Si la porte n'a pas de clé
C'est qu'il n'y a rien à voler
Sous le toit de ma cabane au canada...
Line Renaud
Ce n'est pas moi qui l'écris, c'est Le Télégramme...
Et ce n'est pas parce qu'ils l'écrivent que c'est juste !
C'est LEUR version de la soirée de Samedi 7 avril 2018 à Gueltas.
Et leur version leur appartient.
Affaire Seznec. Un face-à-face houleux
250 personnes ont assisté, samedi soir, à Gueltas, à la conférence de Denis Seznec. La passion autour de la fameuse affaire était palpable, salle Ellébore, quand la conférence a rapidement tourné à un face-à-face houleux entre deux points de vue diamétralement opposé. Invité par l'association Gueltas'Anime pour ce qu'il a assuré être « sa dernière conférence », Denis Seznec - petit-fils de Guillaume Seznec qui fut condamné au bagne pour le meurtre de Pierre Quémeneur, conseiller général à Morlaix - était là pour raconter son combat pour la réhabilitation de son grand-père. Mais le public a surtout assisté au face-à-face entre le petit-fils du bagnard et Laurent Maillot.
Deux positions se font face
Ce dernier est l'un des bénévoles qui ont participé aux fouilles récentes de l'ancienne maison des Seznec, à Morlaix ; c'est même lui qui y a trouvé un os... de bovin. Des fouilles et une théorie de meurtre accidentel de Quémeneur par l'épouse de Guillaume Seznec, qui ont blessé le conférencier. « Je n'ai plus seulement un grand-père bagnard, voilà que j'ai une grand-mère meurtrière », a lancé Denis Seznec, les larmes pas loin des yeux.
Devant 250 passionnés, et presque autant de théories ou convictions, chaque phrase du conférencier a été retoquée par Laurent Maillot. Deux positions, deux « vérités » se font face, et la passion laisse la place à la tension. Les questions fusent encore et encore. L'intervention de Christophe Jacnizak, professeur d'histoire au lycée le Gros-Chêne et correspondant de presse, offre même une troisième théorie qui laisse l'assistance pensive.
Une piste canadienne
Enquêtant sur l'affaire depuis 17 ans, le Pontivyen assure : « il y a des gens qui savent et qui cachent la vérité. C'est une autre affaire Dreyfus. Guillaume Seznec est tombé dans un piège et a couvert une affaire d'État. Quémeneur serait parti au Canada pour créer une fleurissante entreprise de trafic d'alcool, en cette époque de prohibition. Il y a créé une famille et a des descendants du côté de Grenoble ». Une piste canadienne que Denis Seznec voudrait voir vérifier, « mais la justice joue la montre avec moi. J'ai 71 ans. Ma famille a été détruite. Il faut que ça s'arrête, mais j'ai confiance. Mes grands-parents étaient croyants et s'aimaient profondément. Cet amour me porte encore pour défendre leur mémoire. Si les gens avaient parlé à l'époque, il n'y aurait jamais eu d'affaire Seznec ».
.......................
"Des fouilles et une théorie de meurtre accidentel de Quémeneur par l'épouse de Guillaume Seznec, qui ont blessé le conférencier. « Je n'ai plus seulement un grand-père bagnard, voilà que j'ai une grand-mère meurtrière », a lancé Denis Seznec, les larmes pas loin des yeux."
Je me doutais que Denis Seznec réagirait ainsi...
Il a toujours été le SEUL petit-fils sous les feux de la rampe.
Et voilà que, brusquement, deux autres petits-fils se décident à parler.
Enfin plutôt à ME parler...
Mais il n'est pas fou, Denis, il connaît la version de Petit Guillaume.
Il la connait mais il ne la reconnait pas.
Nuance.
Lui, il reste sur le complot national et international contre son grand père.
Sur l'affaire d'Etat.
Sur Traou Nez.
Avec un assassinat de Pierre Quémeneur par son frère Louis.
Qui aurait découvert notre conseiller général dans les bras de sa maîtresse.
Coups de feu.
Enterrement en lousdé sur les terres de Plourivo.
Mais il est battu, Denis, là !
Par Jacnizak, le prof et correspondant local de Ouest France.
A la conf' Maillot il était venu avec son fisset.
Christophe Jacnuzak,lui, il est venu avec son papa.
Charmant tableau de famille, non ?
Avec notre curé tradi pour bénir tout ça !
Le Canada...
J'en ai déjà parlé en long, en large et en travers sur ce blog.
Mais, parce que c'est vous, je vous en file un petit résumé :
Tout ça part aussi de Traou Nez.
Pierre Quémeneur est blessé par son frère Louis à Traou Nez en Plourivo.
Seulement blessé, pas tué.
Il va pouvoir in extremis se hisser jusqu'à une embarcation et voguer jusqu'au...
Canada.
Il peut aussi avoir embarqué au Havre...
Tout ça, c'est pas grave.
Pierrot vit au Canada.
Ni vu ni connu.
Mais voilà qu'en 1998...
Annick Gallard rencontre dans son train pour Grenoble une canadienne.
On va aller lire tout ça chez Denis Seznec en page 576 :
"C'est Mme Annick Galard qui m'apprend, en 1998, qu'elle a rencontré dans un train une Canadienne de soixante-quinze ans environ qui se rendait à Grenoble voir sa petite fille, étudiante. Au cours de leurs échanges, Mme Galard a appris que le père de cette dame était originaire de Bretagne et que, lui a-t-elle dit, Mon père s'appelait, je crois Quemeneur". Une incertitude troublante. Si, en 1923, Quemeneur avait pris la fuite au Canada, comme beaucoup de gens le pensent, il aurait pu effectivement être le père de cette dame car les âges correspondent. Et cela expliquerait pourquoi son père lui aurait caché sa véritable identité. En relation avec des Canadiens, des recherches sont entreprises en direction de cette Canadienne qui habiterait Gagnon, dans le nord du Québec."
Voilà, ce que moi, j'écrivais...
"La Canadienne" rencontrée par Annick Galard, dans un train en 1998, est originaire de Gagnon. Pour coller au feuilleton, elle serait née là-bas en 1923/1924... Sauf que... Gagnon est une ville minière créée de toutes pièces en 1960 et rasée en 1985. Si c'est "les environs de Gagnon", on est, comme d'hab", dans le flou artistique le plus complet. A moins que l'on ne soit carrément dans l'île de Gagnon (cf Céline Dion).
Cette canadienne aurait eu un papa du nom de Quemeneur. Elle n'est pas la seule dans la région. Et je rappelle ici que le nom de famille de Pierre s'orthographiait Quéméner pour l'état-civil.
"En 1933, Pierre Quemeneur rentre en France (sous un faux nom), blindé aux as. Et va s'établir - après avoir marié l'une de ses filles à un homme qui fera carrière d'abord dans le pastaga puis en politique - dans un petit village près de Grenoble qui s'appelle... Saint Sauveur !"
(ndlr Oui, "l'homme qui fera carrière d'abord dans le pastaga puis en politique", ce serait Charles Pasqua. Qui deviendrait de fait le gendre de Pierre Quémeneur)
Chut....
Mais chut, hein !
Les Grandes Oreilles nous écoutent...
Et on ne peut pas révéler cette piste au grand jour à cause du nom de Pasqua...
Je vous l'ai déjà dit que les Cold Cases attiraient tout plein de gens bizarres.
Capisce ?
Moi, tranquillou, sur Pierre Quémeneur, j'ai écrit 9 articles.
Et oui, j'ai un gros boulot derrière moi.
Liliane Langellier
P.S. Et encore, là, je vous ai épargné l'hypothèse pour la moins fantasque de Catherine Clausse...
"LA généalogiste de l'affaire Seznec".
Qui nous promet, depuis 15 ans, son livre de 600 pages....
"Actuellement je finalise un ouvrage de près de 600 pages sur la contre-enquête que je mène depuis 1996 dans l'affaire Seznec-Quéméner, avec des documents et informations totalement inédits."
Version où Pierre Quémeneur, seulement blessé à Traou Nez, embarque pour la Colombie britannique (Oui, le Nouveau Monde, en haut à gauche quand tu regardes la carte).
Il embarque avec sa belle épouse Amérindienne, esclave rencontrée sur le port de Brest (ou du Havre), et avec laquelle il aura 3 enfants.
Coucou Jean-Yves et Gabriel...
ça va ?
Vous tenez le choc ?
P.S. 2 Ce petit billet-là, c'est le 100ème (centième) billet sur ce blog Seznec Investigation.
Avec les 269 billets de la Piste de Lormaye.
On arrive à un total de : 369 billets sur l'affaire Seznec.
Ne me cherchez surtout pas sur Google...
Vous risqueriez trop de m'y trouver !
P.S. 3 Ce qui est le plus important, dans tout ce gloubi boulga, c'est bien la 15ème demande de révision que Denis Seznec souhaite porter prochainement :
In Ouest France :
"Sur quels éléments allez-vous baser cette nouvelle requête ?
J’ai récemment recueilli, devant huissier, le témoignage de Gabrielle Dauphin, 103 ans aujourd’hui. Elle relate qu’à Traou-Nez, le domaine de Pierre Quéméneur à Plouviro (Côtes d’Amor), fin mai 1923 – elle avait alors 9 ans – elle a vu un homme courir après un autre avec un revolver. Nous avons aussi rencontré la fille de cette dame qui confirme que sa mère a toujours raconté cette histoire. Elle corrobore les témoignages des marins du sablier La Marie-Ernestine, qui en cette fin mai 1923, draguaient en face de la propriété, et qui avaient, eux aussi, entendu des coups de feu.
Je possède par ailleurs une balle de revolver extraite d’un des volets de Traou-Nez, qui avait été extraite par le juge Hervé : c’est le magistrat qui avait recueilli les témoignages des marins, en 1924."
Et oui, c'est bien Traou Nez l'obsession de Denis...
P.S. 5 Merci à toutes et à tous...
J'ai atteint hier les 81.708 visiteurs depuis la création de mon blog "La Piste de Lormaye" en août 2010...
Pour 211.327 pages vues.
Affaire Seznec. Un face-à-face houleux
250 personnes ont assisté, samedi soir, à Gueltas, à la conférence de Denis Seznec. La passion autour de la fameuse affaire était palpable, salle Ellébore, quand la conférence a rapidement t...
Le match Denis vs Laurent...
"Partir, c'est mourir un peu." Edmond Haraucourt A voir comment je me suis emmêlée les pinceaux (remarquez, je n'étais pas la seule...) sur la piste canadienne, je me suis dit, dès potron-minet...
Les versions canadiennes, c'est par là !
Coluche. La chanson canadienne.