Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
7 Mars 2018
"Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place.
Où la main ne passe et repasse."
Jean de La Fontaine
(Le laboureur et ses enfants)
Les fouilles...
Ce ne sont pas les premières.
Ce ne seront pas les dernières !
Dès fin juin 1923, sur le parcours Houdan/ Mittainville, on sonde les marigots à tire larigot.
D’autant que Pierre Quemeneur a été vu vivant pour la dernière fois à Houdan !
Le vendredi 25 mai 1923, à 22 heures.
Sortant en compagnie de Guillaume Seznec du restaurant Le Plat d'Etain.
D’autant que Gambais est tout proche…
Et que Landru y a laissé de fort mauvais souvenirs !
Comme le fait remarquer Alain, dans les commentaires de ce blog, il va même y avoir un début de panique du côté de Cherisy, à quelques kilomètres entre Houdan et Dreux !
Tout ça pour retrouver le cadavre d’un veau !
Donc, rien de bien nouveau !
Mais ces fouilles-là en inaugurent bien d’autres…
Oui, Traou Nez en Plourivo.
La piste que semble prendre Denis Seznec.
C’était aussi la piste de Maurice Privat, du juge Hervé, de Mme Bosser (LDH) et de Jeanne Seznec.
Pierrot, occis par son frangin Louis, pour une sombre histoire de nanas, aurait été caché dans une caisse lestée sur le pont de Lézardrieux.
Ou enterré sur la propriété, selon !
Le 14 novembre 1953, l'ancien bagnard Guillaume Seznec est renversé par une camionnette au carrefour des Gobelins à Paris.
Emmené à l’hôpital, dans son délire, il indique un emplacement à Plourivo où serait enterré le corps de Pierre Quemeneur.
Jeanne Seznec se rend immédiatement sur place avec une meute de curieux et de journalistes.
Elle creuse fébrilement...
Mais, rien !
D’autres journalistes vont carrément faire sortir Guillaume de son lit de souffrance pour l’amener sur le site...
En vain !
Mais on n’en a pas terminé pour autant avec Plourivo…
En 1996, Daniel Lepetitcorps relance cette piste avec une photo de crâne trouvée dans les affaires de son père gendarme.
Toujours une histoire de fouilles non éclaircie.
113 avenue de la Bourdonnais, à Paris.
Face au Parc des Expositions où se revendaient chèrement les restes des stocks des Sammies.
Après le carnage de la Première Guerre Mondiale.
L’hypothèse d’un assassinat dans le Café au Tambour, quartier général des trafiquants d’automobiles, est évoquée en 1936 par Louis Lohat suite à la découverte d’un étrange paquet contenant une ceinture.
Qui aurait pu appartenir à Quemeneur.
C’est la piste que va reprendre Claude Bal en 1953.
C’est « la piste Gherdi ».
Le grand délire où François Le Her (le mari de Jeanne Seznec) et Pierre Bonny (le flic ripou) auraient enterré Pierrot après l’avoir occis dans un chantier voisin, la nuit du 29 au 30 mai 1923.
Des fouilles –auxquelles Petit Guillaume et son frère Albert vont participer – sont entreprises en vain dans la dite cave.
Oui, vous lisez bien.
Petit Guillaume !
Et c’est important.
Très.
Petit Guillaume participe à ces fouilles…
Il était sain d’esprit, Petit Guillaume, et il aurait couru deux pistes à la fois ?
Celle du Café Au Tambour et celle de Morlaix ?
Juste pour dire...
Si Petit Guillaume savait que sa mère avait tué Pierre Quemeneur à Traon ar Velin, pourquoi aller accompagner Albert aux fouilles du Tambour ?
#jeposequestion
Qui, elle, a donné lieu à des fouilles à Rudeval.
A la ferme de Rudeval. Près de Riec-sur-Belon.
Fouilles organisées par le seul Bernard Le Her en 1984 suite au témoignage d’une certaine Mme Bataille de Lencloître.
Les deux frères se sont arrachés la tête sur cette piste.
Et Denis a reproché à Bernard d’avoir organisé ces fouilles sans lui en parler auparavant…
Quand je vous dis qu’entre les deux frangins, il y avait de l’eau dans le gaz !!!
Pour Traou Nez et le Café Au Tambour les compteurs de la presse s’affolent !
Les fouilles « en direct de »…
Que nous venons tous de vivre.
Avec la sottise des médias…
Qui ont repris le refrain en chœur avant même de savoir si, dans la chanson, l’os était humain ou bovin…
Une seule certitude...
Dans tout ce fatras d'hypothèses...
Avec toutes ces disputes familiales...
Tous les ingrédients sont réunis...
Pour une seule certitude :
On est bien dans l’affaire Seznec !
Liliane Langellier