Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.
28 Mars 2018
La difficulté n'est pas de découvrir la vérité, mais d'oser la dire.
Alfred Duquet
Allez, on se fait une petite mise au point :
1/ Aucun descendant de Guillaume Seznec n'a demandé les fouilles de Morlaix au procureur de Brest.
Seul l'avocat l'a fait.
Il a le droit.
Mais qu'il assume !
J'ai refait - dans mes derniers contacts avec la famille Seznec - j'ai refait la généalogie de Guillaume.
Alors, on reprend.
Puisqu'un bon message marketing doit - au moins - être répété 3 fois pour marquer les esprits.
Voilà donc la descendance de Guillaume Seznec : 4 enfants et 9 petits enfants :
- Marie Seznec : morte en 1930. Sans enfants.
- Petit Guillaume : mort en 1981. Quatre enfants.
Jean-Yves, Thierry, Ghislaine et Gabriel.
Aucun enfant de ces enfants n'a demandé les fouilles.
- Jeanne Seznec : morte en 1994. Quatre enfants.
Jean-Claude, Francette, Bernard et Denis.
Aucun enfant de ces enfants n'a demandé les fouilles.
- Albert Seznec. 1 enfant.
Anne Thérèse.
Qui porte le nom de Seznec.
Mais qui se tient éloignée de tout ça.
....................
Il n'y a donc jamais eu "20 descendants"...
Susceptibles de demander des fouilles à Morlaix.
C'est pas parce qu'on affirme quelque chose que ça le rend vrai.
On me demande sans cesse des preuves.
Alors à moi de les demander !
2/ Pierre Quémeneur est mort par accident.
Bon, ça vous ne pouvez pas le nier puisque Me Langlois le dit et l'écrit.
Pierre a tenté de s'approcher d'un peu trop près de Marie-Jeanne.
Elle était jolie.
Très jolie, Marie Jeanne.
Elle était coquette.
Très coquette.
Toujours bien vêtue.
Allez donc lire mon article : Marie Jeanne Seznec
Et aussi le témoignage de Patrick Derrien sur le blog de Gilles Renaud-Scoarnec.
Donc Pierre Quemeneur s'approche d'un peu trop près...
Marie Jeanne se dégage.
Elle lève peut-être la main ou lui assène une gifle.
Alors...
Pierrot recule.
Il manque une marche.
Il perd l'équilibre.
Et va s'éclater la tête sur l'accoudoir d'un fauteuil breton ancien.
Un fauteuil breton ancien.
Exit les chandeliers.
Reprenez la page 212 du livre de Me Denis Langlois :
"Est-ce qu'elle l'a frappé avec pour se défendre ou est-ce qu'elle l'a poussé sur le plancher glissant ? Moi, je n'ai pas vu le coup se produire. Mon idée première, c'était ça. Il avait glissé sur le parquet ciré et sa tête avait dû cogner le canapé. C'était un canapé ancien avec des rebords en bois."
Ce serait aujourd'hui, Marie Jeanne serait décorée fissa par Marlène Schiappa.
Avec le phénomène #balancetonporc et #metoo.
3/ Guillaume Seznec a, avec un ami, emporté le cadavre loin de Morlaix.
C'est ce que Petit Guillaume a dit à ses enfants.
Et il n'était pas affabulateur.
Et il s'était toujours tenu loin de la médiatisation de l'affaire.
Qui l'agaçait au plus haut point.
Angéle Labigou aurait emballé le cadavre.
Angèle, elle aurait été prête à se faire tuer pour les Seznec.
C'était la dévotion incarnée.
Elle était très proche des enfants.
Qui la voyaient plus souvent que leur mère.
Guillaume, avec un ami (commerçant ? boucher ?) a mis le cadavre en voiture et ils l'ont emporté.
Loin de Morlaix.
"Pour lui donner une sépulture décente".
Attention, c'est moi qui vous dis Traou Nez.
Parce qu'ainsi la boucle serait bouclée.
Et cela expliquerait le rêve de Guillaume fin 1953 et l'acharnement de Jeanne Seznec à creuser à Plourivo.
Mais ils peuvent l'avoir enterré n'importe où.
Guillaume est revenu le lendemain midi.
Je rappelle ici que Guillaume Seznec, s'il n'avait ni twitter ni facebook, Guillaume Seznec lisait le journal.
Et qu'il avait suivi l'histoire de Henri Désiré Landru.
Le Barbe Bleu de Gambais.
Et qu'il n'était pas sans savoir que ce qui avait accusé Landru, c'était les fouilles dans son propre jardin.
De plus, c'est Me de Moro Giafferi, son premier avocat, qui avait défendu Landru.
Donc, oui, Seznec connaissait très bien l'histoire de Landru.
Qui a été guillotiné le 25 février 1922.
A Versailles.
Alors notre Guillaume, il n'allait pas enterré Pierre Quémeneur sur sa propriété.
4/ Cela ne s'est pas passé à la date du dimanche 27 mai 1923
Oui, je sais,ça, ça vous énerve.
Mais faites donc comme moi, essayez de comprendre !
Guillaume a fait tout un parcours.
Et l'a fait par deux fois.
Une fois avec Pierre Quemeneur.
Une fois tout seul pour brouiller les cartes.
Et embrouiller les esprits des témoins et des enquêteurs.
Aucun témoignage de Houdan n'est valable.
Mais à y regarder de plus près avec l'embrouille des gelées sur les tomates de Pierre Piau, on comprend mieux.
Je vais rechercher mais je suis quasi certaine d'avoir lu cette version des deux voyages de Guillaume sur le forum de Marylise Lebranchu.
En décembre 2006.
5/ Ce que j'écris ici n'est pas ma version mais celle des deux fils de Petit Guillaume :
Et ça, vous avez apparemment du mal à le comprendre.
Attention : cette version est officielle car elle a été transmise au procureur de la République de Brest.
Par ceux qui en sont à l'origine.
Et moi...
Et bien moi, j'ai la preuve matérielle de ce que j'avance.
Oui, je suis plus précautionneuse que Me Denis Langlois.
Et puis...
Et puis même si l'un des petits fils souhaiteque j'écrive un livre de plus sur l'affaire.
Avec leur version, bien sûr.
Aujourd'hui je ne suis pas pour.
Je n'ai pas d'ego surdimensionné.
Et je trouve qu'il y a eu assez d'ouvrages divers et variés pour compliquer l'affaire.
On est même allé jusqu'au complot maçonnique.
Jusqu'au complot national et international.
Pour une intrigue toute simple, finalement.
Pour un homme qui s'est accusé afin que sa femme reste à élever ses enfants.
Car les enfants ont prioritairement besoin d'une mère.
Un geste chrétien qui correspond bien à Guillaume.
Mais attention, Guillaume reste accusé de dissimulation de preuves et de cadavre.
Et aussi de confection de faux pour les promesses de vente.
Ce qui ne méritait certes pas le bagne.
Rappelez-vous, l'Eglise catholique a toujours aidé Guillaume Seznec.
Surtout au bagne.
Où il fut sacristain.
Et oui...
La confession, bien sûr.
Et le serment des prêtres de ne pas trahir le secret de la confession.
Donc, l'Eglise connaissait la vérité.
Et Guillaume Seznec était un catholique fervent.
Tiens, au fait une question comme tant d'autres :
La mère de Guillaume, Marie Anne Colin Seznec connaissait-elle la vérité ?
Ce qui expliquerait pourquoi elle n'a jamais secouru Marie Jeanne dans sa misère.
N'a pas payé les obsèques.
Et n'a pas fait enterrer la dépouille de sa belle-fille à Plomodiern.
.......................
En passant, cela ne sert à rien de m'injurier dans les commentaires de mes blogs.
Et puis, Monsieur Laurent Maillot, ce n'est pas parce que vous avez participé aux fouilles, avec un petit drapeau américain sur votre casque, que cela vous donne le droit de m'intimer de fermer mon blog.
Et de me demander de me taire.
Oui, de la fermer,quoi !
Voilà qui procède d'une conception toute personnelle de la liberté d'expression.
Et qui n'engage que vous.
...................
Je ne suis pas aussi étonnée que vous de cette finale.
Précautionneux, les petits fils m'avaient demandé de ne pas trop défendre leur grand-mère.
Dès mai 2015, j'avais une mini version de la vérité.
Ce qui explique mon retournement sur ce blog.
Et ma méfiance à l'égard du dernier livre de Me Denis Langlois.
..............
Bien sûr que tout cela dérange vos petites certitudes.
Mais vous devriez le savoir...
La vérité est toujours dérangeante.
Liliane Langellier
P.S. Pour ce qui vous tourmente :
- les promesses de vente,
- les dollars,
- les deux voyages à Paris,
- l'emploi du temps de Pierre Quémeneur,
- les divagations des témoins...
Je reviendrai vers vous bientôt pour tenter de vous éclairer tout ça.
P.S. 2 Tiens, cela fait 5 ans aujourd'hui que j'ai arrêté de travailler sur la piste de Lormaye pour aborder l'affaire Seznec (28 mars 2013).
Et voilà ce que je viens de retrouver dans les commentaires de mon billet de ce jour-là...
Et c'était sous la signature de Seznek / Kadillak / SaintOp :
28 mars 2013 10 h 42 :
Merci tout d'abord pour l'ensemble de vos articles, ils contiennent des renseignements très instructifs sur l'affaire, surtout sur la duplicité instruction/défense jusqu'à la disparition de
Guillaume Seznec - ensuite, les défenseurs et les auteurs successifs ont continué dans la même veine sans vraiment chercher à comprendre et en empilant les absurdités - il est vrai que le
principal intéressé n'a guère contribué à la recherche de la vérité. Ma conviction est qu'il a bel et bien échappé à la peine capitale, mais qu'il n'est pas directement concerné par la
disparition de Pierre Quéméner. Pas facile de suivre ? - j'en conviens, surtout si on s'en tient à ce qu'on peut lire depuis 1923.
10 avril 2013, 11 h 20 :
Le secret de famille auquel vous faîtes allusion (point de friction entre la famille Seznec et Maître Langlois) ne date pas de 17 ans puisqu'il remonte aux premierx interrogatoirex de l'inculpé,
de son épouse... Effectivement, il a été bien entretenu depuis lors et continue de l'être. Quant au qualificatif "accidentelle" de la disparition brutale de Pierre Quéméner, c'est une manière de
laisser le champ libre à toutes les interprétations possibles. Par contre, supposons que Guillaume Seznec eut reconnu une responsablilté dans la confection des faux, aurait-il pour autant sauvé
sa tête ? - probablement non, d'autant que si "accident" il y eut, rien ne dit que ce fut en sa présence.
Etonnants, ces messages quand on les relit à la lumière de ce qu'on vient d'apprendre...
Non ?