Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.
29 Mars 2018
Le journalisme, c'est comprendre vite, afin de faire comprendre vite.
Françoise Giroud
Je vous ai demandé de vous mettre à la place des fils de Petit Guillaume.
Je vous ai demandé de vous mettre à la place de Guillaume.
Et à celle de Marie Jeanne.
Maintenant...
Et bien, maintenant je vais vous demander de vous mettre à ma place.
....................
Rappel historique :
Quand L'Express Paris ferme ses portes l'été 1991.
Pas assez de publicités, le supplément n'est pas financièrement viable.
Comme les autres journalistes, plusieurs propositions s'offrent à moi.
- la réintégration à L'Express.
Au service Culture et Spectacles.
- un stage de 6 mois à Cornell University (New York).
C'est le service Formation qui me le propose.
Je peux y accéder car j'ai déjà obtenu 2 certificats de littérature américaine.
Et que je suis dûment diplômée aux Etats-Unis.
- prendre mes indemnités et partir.
Intéressant puisque je suis là depuis l'été 1982.
Je suis toujours en relation avec Babeth Bunio, l'ancienne responsable du Service Formation à L'Express, qui pourra témoigner de mes dires.
Après...
Après un week-end de réflexion à Chaudon.
Je vais choisir de prendre mes indemnités et de partir.
D'un côté, je suis fille unique et mes deux parents battent de l'aile.
D'un autre côté, je suis une jeune veuve (14 mars 1987) et je dois gagner ma vie.
Mais...
Je vais quand même choisir de partir.
Et de travailler à la pige.
Seulement voilà que la santé de mon père se dégrade.
Et que je passe la plupart de mon temps sur la Nationale 12.
A rejoindre Dreux et son hôpital.
J'ai été élevée dans un milieu catholique.
Très catholique.
Où on a le sens des valeurs familiales.
Ma petite mère a toujours été l'auberge où pouvaient se réfugier ses nombreux frères et soeurs.
Quand la vie les malmenait.
Le choix est à nouveau rapide.
Je vais quitter Paris XIVe et sa rue du Château pour la maison familiale de Chaudon.
Elle est assez grande pour que je puisse m'y aménager un studio indépendant.
On est le 1er mai 1992.
Mon père a toujours été passionné par les grandes énigmes judiciaires.
Et par celle de l'affaire Seznec, plus particulièrement.
Dont j'entends parler depuis ma prime enfance.
Septembre 1992
Denis Seznec sort son livre "Nous, les Seznec".
Je connais, depuis l'enfance l'histoire de Quémin / Quémeneur.
Mon grand père Auguste est né à Lormaye.
Les anciens du canton me téléphonent...
Et Quémin ?
Le livre de Denis n'en parle pas !
Je vais donc joindre Denis Seznec.
Et lui demander pourquoi il n'en a pas parlé.
Denis est aimable.
Et il me propose vite, très vite d'approfondir la piste de Charles Huzo.
Deux conditions à cela :
- Appeler en priorité l'institutrice lormaisienne Madeleine Fémeau.
Qui l'a toujours alerté sur cette piste.
Ce que je ferai dès le 7 octobre 1992.
- Publier mes articles dans L'Action Républicaine.
Le journal du drouais Maurice Viollette.
Qui a toujours défendu son grand père.
L'Action Républicaine accepte.
Et oui, là, ça va être le coup de leur vie.
A une condition :
C'est Jean-Yves Barzic, leur rédacteur en chef, qui interrogera Denis Seznec et écrira sur son livre.
Ils me laissent 2 pages pour la piste de Lormaye.
Je file bosser aux archives de Chartres.
Puis, Jean-Yves et moi on va descendre à Paris et interviewer Denis.
L'article sortira le Mardi 10 novembre 1992.
Ils vont manquer de papier.
Et devoir faire un retirage du journal.
C'est à ce moment précis que je deviens "la petite journaliste de Seznec".
Denis Seznec viendra dédicacer son ouvrage à Dreux, à la librairie de la rue Rotrou, Chez Brocéliande, le vendredi 13 novembre 1992.
A ma demande, il abandonnera l'idée de la dédicace à Houdan.
Pour la Maison de la Presse de Nogent-le-Roi.
Où il va dédicacer 250 ouvrages en un après midi (samedi 14 novembre 1992).
De mon côté, je vis une situation familiale difficile...
Mon père a eu un dernier AVC.
Il n'a plus sa tête.
Il a été transporté en soins palliatifs aux Bas Buissons de Dreux.
Et il n'aura pas le bonheur de me lire sur l'affaire !
Il meurt le 23 janvier 1993.
La carrière en Eure-et-Loir
Pendant la promotion du livre de Denis...
Pour parler de "La lutte des femmes dans l'affaire Seznec",
Je vais faire la connaissance, à une radio locale, de Christiane Hieaux, l'épouse de Jean Hieaux, maire de Dreux.
J'avais déjà croisé l'un de ses fils à Publicis Conseil.
Où il était responsable du budget Singer.
Mais là, c'est son autre fils, Bertrand Hieaux, directeur de la banque Hieaux, et président de la CCI, qui cherche une attachée de presse pour la CCI de Chartres.
Je vais accepter le poste et entrer dans mes fonctions fin mars 1993.
C'est un job unique en Eure-et-Loir.
Mais c'est un job où j'ai dû m'engager, par écrit, de ne plus écrire dans la presse.
Locale ou nationale.
Je ne suis pas faite pour les petits fours et le champagne.
Et, les ronds de jambe devant les PDG locaux, ce n'est pas ma tasse de thé.
Dommage !
Parce que j'y gagnais très bien ma vie.
Et que la fenêtre de mon bureau donnait directement sur la cathédrale de Chartres.
C'est l'endroit même où Henri IV a couché la veille de son sacre.
C'est là que Michel Laquerbe, responsable des RG de Dreux, viendra m'interroger sur l'affaire Seznec le 25 mai 1993.
Mais moi, je veux reprendre la presse.
C'est trop frustrant.
J'aime l'écrit.
Le terrain.
Les portraits.
La République du Centre recherche une journaliste sur mon canton.
Et je vais faire l'affaire dès mai 1994.
Même si je suis bien payée, je suis "à la pige".
Et c'est très aléatoire.
A la CCI, j'ai pu apprendre qui tenaient les rennes en Eure-et-Loir.
Et les combines pour suivre un stage.
Je vais donc décider de suivre un stage d'attachée de direction trilingue (Anglais/Allemand) à la CCI Dreux.
Stage qui va me permettre de me réinsérer dans une entreprise sur le canton.
Dès 1968, pendant mes études, j'avais appris la dactylographie.
Et la speedwriting.
Pour prendre aisément des notes.
Pendant ce temps-là, la santé de ma mère s'est considérablement altérée.
Et si je la reprends à la maison, je dois être plus présente.
Bien plus présente.
Alors, quand l'usine de Faverolles me propose un job à l'Accueil, avec un très bon salaire.
A 7 kilomètres de Chaudon.
J'accepte illico.
D'autant plus que là, je pourrai continuer mes piges.
Mais je pourrai aussi enseigner le catéchisme.
Etre conseillère municipale de Chaudon (élections 1995).
Chanter à la chorale liturgique nogentaise en tant que soprano.
Je pourrai aussi et surtout continuer à m'occuper de l'affaire...
Et organiser une conférence pour Denis Seznec à Coulombs l'été 1996.
Ses conférences sont toujours très suivies ici.
Moi...
Moi, j'ai mené ma maman jusqu'à sa fin dans notre maison familiale, le 25 mai 1999.
Je me sens alors plus libre.
Puis, je vais vendre "La Louise".
C'est un vrai déchirement.
Mais en tant que veuve, je ne peux pas faire face à tous ses frais.
Et puis...
Et puis l'été 2003....
Je vais quitter mon job pour me consacrer à mes piges.
Et à l'affaire Seznec.
Denis Seznec viendra pour une ultime conférence à Lormaye, le samedi 27 septembre 2003.
...............
Non, cela n'a pas toujours été facile.
Entre 2003 et 2009.
J'ai enseigné le Français et l'Anglais via Academia.
J'ai accepté d'être garde malade via l'ADMR...
Ils m'ont employée car j'avais été hospitalière à Lourdes deux étés de suite.
C'est le moment où je vais penser à Jeanne Seznec et à ses gardes de nuit.
C'est difficile mais je sais me battre.
En 2004/2005, je vais assumer deux missions d'attachée de presse pour deux ouvrages catholiques chez l'éditeur Téqui, place Saint Sulpice, à Paris.
Qui vont me mener jusqu'à Rome.
Au Vatican.
Où le cardinal en charge de la Culture me propose un job.
Il me connait car il me rencontre tous les étés à l'abbaye Saint Michel de Kergonan à Plouharnel...
Alors quand il me revoit au Trastevere...
Avec les deux éditeurs que je représente...
Cette fois, il me propose un job.
Je ne suis hélas pas mûre pour tout quitter.
Et, ça, je vais le regretter.
Parce qu'avec 9 ans de latin, j'aurais facilement appris l'Italien.
Que je possède déjà un peu.
C'est sûrement le seul point de ma carrière que je regrette.
Et puis...
Et puis, grâce à mes 160 trimestres de cotisation...
Je deviens enfin une joyeuse retraitée en juillet 2009.
Et je continue d'écrire.
Oui, je continue mes piges.
Notamment pour un Webzine littéraire.
L'affaire Seznec
Le 9 juillet 2004, Bernez Rouz vient tourner à Houdan, Dreux et Lormaye, un reportage pour France 3 Bretagne.
Et je lui sers de guide.
Le 11 avril 2005, je suis au palais de Justice de Paris, auprès de Denis Seznec,quand on apprend que la Justice accepte de rouvrir le dossier.
Après l'échec de la demande de révision...
Dès le lendemain, le 15 décembre 2006, via le forum de Marylise Lebranchu...
Je vais connaître les autres aficionados de l'affaire.
Et m'apercevoir, via la vraie vie de Barthelemy Spor, que Denis Seznec m'a menti.
Je vais démissionner illico de France Justice.
Et m'éloigner de Denis.
Le 18 août 2010, j'ouvre mon propre blog "La Piste de Lormaye".
Auquel va succéder en mai 2015 le blog "Seznec Investigation".
En août 2014, j'ai ouvert mon blog personnel "Chez Jeannette Fleurs".
Pour regrouper mes critiques littéraires, mes billets sur l'enfance et mes coups de gueule.
Et...
Et la suite,vous la connaissez....
Février 2015 : je suis la première journaliste à interviewer Me Denis Langlois.
Dans l'article du 25 janvier 2015.
Avant même la parution de son livre.
Me Langlois qui me demande de l'aider pour obtenir des fouilles à Traon ar Velin.
En publiant notamment sur Mediapart.
Mais, de mon côté, je vais aller plus loin.
Je vais joindre Claudie Neyret Seznec et son dernier fils, Gabriel Seznec.
Qui n'ont pas tout à fait la même version que l'avocat.
Loin s'en faut.
Février 2018 : Fouilles privées à Morlaix.
Avec trouvailles d'os de bovin et de mâchefer.
Mars 2018, après le bide des fouilles de Morlaix...
Le dimanche 11 mars, les voisins de l'autre moitié de la maison Seznec, au 102, rue de Brest à Morlaix, me joignent pour que je raconte sur mon blog leur enfer à eux.
Le mardi 20 mars 2018, suite aux immondes injures de Bertrand Vilain sur son blog, je vais porter plainte auprès de M.Philippe Récappé, procureur général de la République de Brest.
Plainte que je vais renouveler le mercredi 21 mars.
C'est la première fois que je fais une telle démarche depuis 25 ans que je m'occupe de l'affaire.
Car je suis tout sauf procédurière.
Mais, là...
Il m'a tellement accusée de tout et de son contraire, que j'en ai demandé un extrait de casier judiciaire que j'ai publié sur ce blog.
Mais oui, là, Bertrand Vilain, il a dépassé les bornes.
Et il n'a jamais si bien mérité son nom !
Le samedi 24 mars, Jean-Yves Seznec, fils aîné de Petit Guillaume, me joint pour m'apprendre le décès de leur maman, Claudie Neyret Seznec.
Le lundi 26 mars, les deux frères se décident à m'apprendre la vérité de leur père.
...............
J'ai écrit à ce jour 359 billets sur l'affaire Seznec sur mes trois blogs.
Sans compter les 19 articles relatifs à l'affaire sur mon blog Mediapart.
Sous le pseudo de Nightingale.
Oui, sur mon blog Impaire-Tinence.
Sans compter, bien sûr, les articles que j'ai écrits (gratuitement) pour les différents journaux et magazines...
Gratuitement, car l'affaire Seznec a toujours été pour moi une cause !
Mes blogs Overblog ont dépassé, depuis un mois, depuis le 24 février dernier, les 20.000 visiteurs.
Alors...
Alors c'est peut-être pour cela qu'ils m'ont jointe Jean-Yves et Gabriel...
Oui, c'est sans doute pour cela...
Parce que, moi, je n'ai aucune piste à défendre.
Et que j'essaye de rester le plus neutre possible.
Pour bien faire le job !
Comme le ferait la petite journaliste de Seznec.
Liliane Langellier
Juillet 1949.
Juliette Le Her au procès de Jeanne.
Rappelez vous in le livre de Serge Douay :
"Juliette, née du premier mariage de Le Herr, qui avait épousé le fils ainé de Guillaume, qu'elle quitta bientôt pour vivre avec Albert Seznec, son beau frère. L'enfant qui naitra de cette union, Thérèse-Anne, accusera, vingt-cinq ans plus tard, le suspect numéro un du crime de Bruay en Artois, de l'avoir séquestrée et violée à l'age de dix-sept ans. "
Le 13 mars 1937. Mariage Petit Guillaume / Juliette Le Her
Mention du divorce de Petit Guillaume et de Juliette Le Her le 26 juin 1952
Je viens de parler avec Anne-Thérèse Seznec,
fille de Juliette Le Her et d'Albert Seznec.
Naissance déclarée sous le nom de Petit Guillaume Seznec avec lequel elle était toujours mariée en 1951.
Juliette Le Her est morte le 16/12/2016 à Lille
(et oui, née à Brest le 25 janvier 1917, elle avait presque 100 ans).
Elle souffrait depuis plusieurs années de la maladie d'Alzheimer.
Et était hospitalisée dans un établissement spécial.
Elle est morte après avoir absorbé du poisson. Auquel elle était allergique.
Anne-Thérèse Seznec est née le 28/02/1951 à Beaumont-sur-Oise.
Anne Thérèse a une fille unique...
Qui, elle, reste loin, bien loin de l'affaire Seznec.
Et n'a jamais pu demander les fouilles.
Y'a pas un "chercheur et écrivain" de l'affaire Seznec qui vous fait penser à Adolfo Ramirez dans "Papy fait de la résistance".