Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.400 articles.
27 Février 2018
"A aucun prix, moi je ne veux
effeuiller dans le pot-au-feu
la marguerite."
Georges Brassens
Hier soir, vers 19 heures, Skeptikos me joint en urgence en balançant l'article suivant de La Charente Libre :
"Ils adoptent un ton léger mais c'est bien un faux-scoop national que pointent aujourd'hui les scientifiques charentais Jean-François Tournepiche et José Gomez de Soto. Pour le paléontologue angoumoisin et le directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l'information diffusée dans tous les médias ce week-end selon laquelle la découverte d'un fragment d'os pourrait relancer l'affaire Seznec, du nom d'un dossier criminel les plus célèbres de l'histoire -le meurtre, en 1923, du conseiller général finistérien Pierre Quémeneur par son associé, lequel, condamné à perpétuité, a toujours clamé son innocence- est une supercherie. Parce que le fragment retrouvé et présenté dans les journaux appartient à... un bovidé.
«Une pipe et un morceau d’os annoncé comme une tête de fémur humain par le médecin légiste, voilà de merveilleux indices jetés à l’imagination des pieds nickelés enquêteurs», ironise Jean-François Tournepiche qui livre une analyse scientifique très précise : «La photo de l’os montre qu’il s’agit bien d’un fémur mais de son extrémité distale appelée épiphyse. Il s’agit d’un très jeune individu puisque cette extrémité n’est pas fusionnée à la diaphyse, le corps de l’os. Sa morphologie est animale et, d’autant qu’on puisse juger de la taille de l’os, appartient à un bovidé.»
Le Charentais, aux avants-postes des fouilles d'Angeac, se marre: «Cette découverte nous révèle que Quéméneur, dont on connaissait l’esprit taquin et lutineur, était resté très jeune (moins de 3 ans), mais que sa nature profonde n’était pas celle d’un porc (qui aurait agressé Mme Seznec) mais bien celle d’un veau.»
«Je confirme tout à fait ce qu'écrit Jean-François, appuie Jose Gomez de Soto, connu pour être l’inventeur du casque celte découvert dans la grotte des Perrats à Agris. Qui considère, de surcroît que les fouilles privées lancées dans un ancien cellier de l'ex-maison Seznec qui ont abouti à la découvertes de fragments sont « illégales, tant du point de vue archéologique que judiciaire. Avec à la tête un avocat, tout de même sensé connaître un peu de droit... Trop forts, les zozos ! »
Sur le même ton très léger, Jean-François Tournepiche, conclut: «L’hypothèse que Quéméneur ait été mangé en pot au feu par la famille Seznec n’est pas à écarter. Et expliquerait la fragmentation et la dispersion du squelette).»
Oui, oui, oui.....
Je file illico chez Bertrand Vilain, et voilà que je découvre qu'il a publié un article haineux contre Denis Seznec (?) :
Dans notre ouvrage "L'affaire Seznec : Nouvelles Révélations" publié en 2011, nous avions démontré que Denis Le Her Seznec avait falsifié un document transmis à la Cour de Cassation lors de la demande de révision de 2006. En effet, une photo avait été truquée et retouchée. Comme son grand-père, Denis Le Her Seznec est un peu menteur et un peu falsificateur de documents.
Lors d'une interview, il indique au sujet des fouilles à Traon-Ar-Velin, "Qui me dit que ceux qui cherchent à me nuire ne l’ont pas déposé ?"
Celui qui écrit, c'est moi, Bertrand Vilain, le brocanteur finistérien. Tu nous avais déjà insulté en nous traitant de "Peste noire". Parmi la dizaine de bénévoles qui ont participé aux fouilles, aucun ne cherche à te nuire, car personne ne s'intéresse à toi.Tout le monde te considère comme un boulet dans cette affaire. Depuis des années, tu divagues et tu tournes en rond. Ton livre sur l'affaire Seznec n'est qu'un mauvais roman. Les erreurs factuelles sont tellement nombreuses qu'il faudrait une encyclopédie pour les répertorier toutes.
Tu t'autorises à nous insulter en laissant penser que nous aurions pu déposer un os. Le premier os a été trouvé le samedi. Nous avons arrêté les fouilles selon les consignes reçues du commandant de Police de Morlaix. La police est intervenue très rapidement. Un cordon de sécurité a été mis en place. Le dimanche, plusieurs os supplémentaires ont été trouvés par la Police Judiciaire et la Police Scientifique. Mon pauvre Denis Le Her, penses-tu que Bonny soit sorti de sa tombe pour mettre en place la nouvelle machination policière version 2018 ?
Si tu veux nous aider à découvrir la vérité et éventuellement permettre un jour la révision du procès de Guillaume Seznec pour l'accusation d'assassinat, je te le dis franchement : Denis, Tais-toi.
Ce message n'engage que son auteur.
Bon.
C'est connu comme méthode...
De se venger sur autrui de ses échecs personnels...
Mais ce matin, 27 février, le ton change sur le blog de Bertrand Vilain :
Jean-François Tournepiche, conservateur en chef du musée d'Angoulème indique dans La Charente libre que le 1er os retrouvé samedi dernier serait un os de bovidé. Selon lui : " La photo de l’os montre qu’il s’agit bien d’un fémur mais de son extrémité distale appelée épiphyse. Il s’agit d’un très jeune individu puisque cette extrémité n’est pas fusionnée à la diaphyse, le corps de l’os. Sa morphologie est animale et, d’autant qu’on puisse juger de la taille de l’os, appartient à un bovidé.».
Ce que nous savons à ce stade de l'enquête est qu'un médecin légiste a indiqué sur photo qu'il s'agissait bien d'un os humain. Il a confirmé son diagnostic après examen de visu. Selon nos informations, une autre source confirme l'origine humaine de cet os. Attendons le résultat de l'expertise judiciaire en cours avant d'émettre un avis définitif. Il semble que Tournepiche se base sur la photo incluse dans l'article de la Charente Libre. J'ai pris cette photo avec mon téléphone et je l'ai donnée à l'AFP. Elle n'est pas d'une qualité exceptionnelle. Etablir une expertise à partir de cette dernière est faire honneur au photographe mais risque de faire injure à la science.
Toujours selon Tournepiche, il y a supercherie. Sachant que d'autres ossements ont été découverts par la police judiciaire, il nous faut admettre que cette même police serait à l'origine de ce forfait. Nous laissons le conservateur le soin de prendre ses responsabilités quant à ses affirmations.
Et oui, le brocanteur a la défaite amère...
Quant au Télégramme, complice de cette supercherie, et qui a, sans doute, utilisé dans ce cas la méthode Paris Match (On avance les fonds pour l'événement mais on en a l'exclusivité) :
Les os découverts, samedi et dimanche, sur le site de l'ancienne propriété des Seznec à Morlaix (29) sont-ils humains ou pas ? Après des examens sur photo puis sur site, un médecin légiste de Brest avait répondu par l'affirmative. La justice a demandé que cette question soit définitivement tranchée par un anthropologue. Selon nos informations, les os vont être confiés à un spécialiste de Rennes. Mais sa réponse sur la nature des os « ne pourra pas intervenir rapidement », confie une source judiciaire, qui évoque « une probable quinzaine de jours ». Cette expertise conditionnera la reprise, ou pas, des fouilles.
ADN ou datation au Carbone 14
Selon nos sources, le chantier a de nouveau été interrompu dimanche en raison de la configuration même du site. Les limites du cellier où pourrait avoir été enseveli Pierre Quéméneur vont au-delà des murs existants aujourd'hui. À l'origine, cet espace, qui n'apparaissait pas sur les plans dessinés en 1923 par la police judiciaire, s'étendait probablement au-delà des escaliers, près desquels les deux fragments d'os ont été découverts.
Poursuivre les fouilles nécessiterait des moyens beaucoup plus lourds et complexes (éventuelle destruction d'un mur). D'où la volonté d'avoir une confirmation catégorique sur la nature humaine des os. Si la réponse est positive, le chantier pourrait alors reprendre. Les os seraient alors confiés à un laboratoire pour tenter d'en extraire de l'ADN. Celui-ci pourrait apporter de précieuses informations sur son propriétaire : sexe et âge approximatif. Si cela n'est pas possible, les os pourraient faire l'objet d'une tentative de datation au carbone 14, « méthode de datation absolue » la plus couramment utilisée en archéologie.
Pas de signature de journalistes...
Et surtout pas de hashtag #Seznec
Qui est - sur Twitter - le lieu où tout se déroule !
Il y avait quatre complices dans ces fouilles illégales :
- L'avocat Me Denis Langlois,
- Le brocanteur de Saint-Eloy, Bertrand Vilain,
- L'archéologue amateur,
- Le journal local.
Je ne parlerai pas ici de Me Langlois qui vient de se manger le rateau de sa vie !
Vous pouvez lirece que j'en pense sur :
Et oui...
Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.
Et puis, le mensonge :
"Il y a un membre de la famille Seznec, qui n'est pas Denis Seznec, qui a demandé officiellement ces fouilles"
Et puis, moi qui vérifie auprès de Gabriel Seznec que ni lui ni sa mère n'ont été joints alors que l'on parle là de leur époux et père : Petit Guillaume,
ça le fait pas...
Mais vraiment pas !
Liliane Langellier
P.S. Mardi 27 février, 13 h 30,
Voir en-dessous la vidéo avec le paléontologue d'Angoulême, Jean-François Tournepiche.
"Je suis très étonné qu'il puisse y avoir le moindre doute sur la nature de cet os." Interrogé par Le Télégramme, Jean-François Tournepiche, paléontologue et conservateur-en chef du patrimoine au musée d'Angoulême, est catégorique : "L'os trouvé sur le site de Morlaix, et dont des photos ont été publiées dans la presse, n'est absolument pas humain. C'est à la portée d'un étudiant en ostéologie !"
"Probablement un veau"
Selon cet expert reconnu, qui "manipule des os depuis près de quarante ans", et qui s'exprimait dès lundi soir dans le journal "La Charente Libre", "il s'agit d'une épiphyse distale de fémur appartenant à un bovidé ou éventuellement un cervidé". "Il appartient en tout cas à un mammifère très jeune, car l'extrémité n'est pas ossifiée. Quant à la morphologie, elle n'est pas humaine. Je pense à un morceau de fémur d'un jeune veau." De Bordeaux, un autre expert s'est manifesté auprès des autorités judiciaires hier, tout aussi catégorique : lui aussi plaide en faveur d'un os provenant d'un veau."Examen approfondi nécessaire"
Fouilles, ADN et carbone 14, uniquement en cas de "oui"