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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.300 articles.

Affaire Seznec Investigation : Arnaque B.P.C. vs arnaque Cadillac

"Dieu dit: Que la lumière soit ! Et la lumière fut."

Genèse 1, 3

J'esquisse juste cet article....

Car il est bientôt demain...

C'est la phrase que m'a balancé Thierry en cours de rédaction du précédent article sur Julien Legrand et l'affaire Cadiou qui m'a interpellée.

"Legrand devait connaître Besseyre des Horts"

Bon sang, mais c'est bien sûr....

Landerneau !

Et si...

Et si, quand Quémeneur va se confier à Julien Legrand, ce n'est pas de ventes de Cadillac dont il lui parle mais de la possibilité d'acheter des actions de la B.P.C. pour 100.000 francs afin de devenir membre de leur Conseil d'Administration. 

Voire même responsable d'agence.

Et si, c'est exactement le même discours que Quémeneur tient à son banquier, Gabriel Saleun, pour obtenir cette somme dans les plus brefs délais.

Et si, cela arrive aux oreilles du notaire Pouliquen qui se dit que tout le patrimoine familial va y passer. S'il n'intervient pas dans les plus brefs délais pour freiner son beau-frère.

Et si, Guillaume Seznec sait où ils doivent aller porter cet argent le plus rapidement possible (150, avenue du Maine, normalement) et qu'il avoue, pendant le voyage, à Pierre Quémeneur qu'il n'a pas les dollars ou pas tous les dollars prévus pour faire le compte...avec la promesse de vente de Traou Nez...

Et si les quatre personnes notés en caractères gras plus haut s'étaient mises d'accord sur une seule et même version : celle d'un faux trafic de Cadillac pour les Soviets (important les Soviets pour faire peur, pensez à l'affiche du Bolchevik avec le couteau entre les dents) afin de ne pas mouiller les escrocs banquiers...

Car ces derniers étaient très protégés...

Seulement voilà quelque chose a coincé quelque part dans ce beau roman de gare.

Et plutôt que d'être bien assis à la tête d'une succursale bancaire, notre ami Pierrot s'est retrouvé l'homme le plus enterré de France !

La thèse de l'arnaque me paraît évidente.

Et je ne suis pas la seule. Mais :

 

1/ Pas d'arnaque à la Cadillac

Les meilleurs profits se sont réalisés sur les années 1920/1921/1922.

Guillaume Seznec n'a pas été le dernier à en profiter.

Je n'ai jamais lu quelque part que Pierre Quémeneur ait possédé une Cadillac. Hors celle du voyage, que Seznec lui a collée en gage pour obtenir 15.000 francs.

Tous les grands parcs de voitures américaines sont fermés (Paris, Brest, Romorantin...)

On pouvait encore à l'époque "faire peur" avec la Russie des Soviets, mais la Grande Bretagne, elle, avait déjà passé, le 16 mars 1921, un accord avec cette fameuse "Russie des Soviets". Une convention de commerce (trade agreement). 

Accord qui permettait aux Soviets de se fournir librement en Cadillac. Même si leur volant était à droite.

Baker et Vilain nous ont démontré dans le chapitre 3 de leur livre, de la page 39 à la page 63, l'impossibilité matérielle d'un tel trafic.

En écrivant, page 45 : "La firme Cadillac a expédié 2095 automobiles en Europe pendant la totalité du conflit".

Et en page 50 : "En mai 1923, l'ensemble des stocks avait été liquidé. Les quelques centaines d'automobiles étaient éparpillées sur tout le territoire et même jusque dans les colonies. Il était complètement irréaliste d'espérer acheter des Cadillac par centaines pour les revendre en espérant réaliser un profit."

Le 15 avril 2008, Skeptikos écrit sur son blog : 

"Ma question là voilà :

Qui, du plus haut au plus bas de l’échelle, dans le personnel politique a eu intérêt à couvrir un minable trafic de voitures à bout de souffle , destinées à personne et qui aurait eu lieu entre Janvier et Juin 1923 ?

J’insiste sur les trois données incontournables

- Voitures archi- usées (les deux exemplaires cités en font la preuve)

- Aucune clientèle

- A peine six mois pour effectuer les transactions (Je sais, les évènements ont dû brusquer la fin de la partie)

Pour vous aider un peu, je vous rappelle deux témoignages de deux amis de Quémeneur, son banquier et l’ancien maire de Landerneau : en gros et en moins moderne, ils lui ont dit «  C’est quoi cette arnaque ? »"

Même si les réseaux sociaux n'existaient pas. Surtout parce qu'ils n'existaient pas, les Français se tenaient informés par la presse. Pierre Quémeneur, de par sa fonction de conseiller général, devait lire la presse locale, certes, mais aussi la presse nationale. Les informations avaient une durée de vie plus longue que nos 140 caractères sur Twitter.  On se prêtait les journaux. On découpait les articles. On les classait. On les relisait. Toute une autre culture médiatique. Mais où les sujets faisaient dans la durée, pas dans le "fast read" actuel.

Et puis, dernier argument, quand vous voulez refiler un stock de marchandises à un vendeur potentiel, vous n'apportez pas en démonstration la plus tocarde !

Ou au pire vous veillez, quelques semaines auparavant, à la remettre sur pneus, à la requinquer, à lui donner une apparence d'être encore "vendable".

 

2/ Des trésoreries désastreuses

Nos deux larrons avaient un manque de liquidités qui n'est plus à prouver.

Seznec semblait le plus touché des deux, au vu de sa liste de créanciers.

Ils étaient en situation de fragilité. Il leur fallait "se refaire la cerise" et presto.

Une situation de fragilité - quel que soit le domaine concerné - amène ceux qui la subissent à une plus grande crédulité. Ce sont ces moments privilégiés où les sectes recrutent. Où certains organismes proposent de racheter tous les crédits pour diminuer les mensualités, etc...

Fragilité implique crédulité.

 

3/ Des escrocs à la pelle

Alors, là, oui, les réseaux sociaux auraient certainement évité à des milliers de gens de se faire arnaquer par des jobards qui venaient toquer à leurs portes pour leur proposer monts et merveilles.

Ils font sortir les bas de laine. Ils proposent d'échanger des valeurs sûres contre des actions de pays lointains, voire même inconnus. Tout est bon pour gruger le badeau. On parle d'intérêts mirifiques. De fortunes mirobolantes. Et l'on pique aux pauvres gens les économies de toute une vie. 

Vacquié et Bessyere des Horts sont des orfèvres en la matière.

Vacquié a tellement récidivé qu'on manque de place pour aligner les coupures de presse relatant ses exploits.

Et c'est là qu'intervient Besseyre des Horts. Il a un nom. Il a (ou il a inventé)une position sociale (directeur de la Banque nationale de l'Ouest, à Brest, sise au 7 rue Amiral Linois et revendue à la B.P.C.). Il a certainement une allure et un charisme qui amènent le premier quidam à la confiance absolue.

Les pubeurs actuels n'ont rien inventé quand ils nous présentent des greluches sans un poil de graisse pour nous refiler une crème dite amincissante. D'autres avaient pensé l'arnaque bien avant eux !

 

4/ La petite annonce déclenchante

Tout le monde dit "Bollon". Legrand en tête of course.

Moi je dis : l'annonce de la B.PC. du 22 octobre 1922.

Lisez, relisez-la bien, elle est en bas de page.

Côté numérologie, je pratique pas, mais quand même il y a des rapprochements troublants : 22 octobre 1922 / 22 mai 1923.

Le Vacquié avait dû prévoir une date butoir pour que "l'affaire se fasse".

Oui, je sais, d'octobre à mai cela nous donne 7 mois. Six mois auraient été mieux. Mais ils peuvent avoir joué le genre "les six mois sont expirés mais nous vous accordons exceptionnellement un mois supplémentaire". Avec un coup de brosse à reluire en prime.

Parce que c'est une véritable panique à bord que nous fait vivre Pierre Quémeneur avec sa recherche de fric. Une véritable panique à bord.

Arnaque ? Dette ? Maître chanteur ?

C'est l'urgence de cette recherche de fric qui aurait dû attirer l'attention de nos fins limiers de la rue des Saussaies. L'urgence qui a amené Pierre Quémeneur à nous faire du grand tout et du grand n'importe quoi.

 

5/ La somme de 100.000 francs

C'est celle-là. Et pas une autre. Qui revient toujours sur le tapis.

Quel que soit l'interlocuteur : le Guillaume pour Traou-Nez, le banquier Saleun pour le prêt, le beau-frère notaire pour un remboursement anticipé.

Oui, oui, au début, ce n'est pas 60.000 francs que l'ami Pierrot demande au Pouliquen.

100.000 francs 1923, ça nous fait environ 100.000 euros actuels. Oui, 70 plaques à l'ancienne.

Faut dire les choses clairement.

On était loin du sketch "T'as pas 100 balles !"

Bernez Rouz nous l'écrit bien en sa page 63 :

"Quémeneur téléphone à son beau-frère rentré tôt à Pont-l'Abbé pour lui demander de l'argent. La somme est considérable et représente la quasi-totalité du dû de Pouliquen à Quémeneur soit 150 000 francs, somme que Pierre Quémeneur avait avancée à son beau-frère pour acheter l'étude notariale de Pont-l'Abbé."

Je parierai volontiers ma collection de stylos Montblanc que le chiffre écrit sur les premières promesses de vente de Plourivo (oui, celles qu'on a jamais vues et qu'on ne verra jamais) était bien : 100.000 francs.

Peu importait, dans l'urgence de Quémeneur, que Seznec les possède. Ou pas. Il lui fallait un papier légal, dûment signé avec tout le tralala, prouvant qu'il allait les avoir. Au cas où le banquier ou le beau-frère, ou les deux refuseraient de céder à l'urgence de son caprice.

Il assurait ainsi ses arrières, notre Pierrot.

 

6/ Besseyre des Horts à Landerneau

On a ramé comme des bêtes, hier, avec Thierry pour trouver un papier, un article, enfin quelque chose qui nous prouve les années où Julien Le Grand fut maire de Landerneau.

Grâce à quelques articles par-ci par-là, on en a déduit que c'était la période 1904/1908.

Oui, toujours au joli mois de mai les Municipales et de 4 ans en 4 ans.

Tiens, je vous les reproduis ci-dessous les articles, Thierry n'aura pas bossé pour rien.

Et Besseyre des Horts, il honorait quand exactement Landerneau de sa noble présence ?

Son R.M. (Registre Matricule) n'est guère causant à ce sujet.

Mais l'administration de l'armée notait les adresses qu'on voulait bien lui donner, hein ?

C'est mon matin de bonté, je vous en reproduis le zoom de ses adresses ci-dessous.

A tel point que, dans l'article sur sa noble personne, Thierry nous écrit :

"Le trou dans ses adresses entre 1920 et 1923, c'est sa période Landerneau et Saint-Marc..."

Et voilà... CQFD...

Sûr que le Vacquié, il savait ce qu'il faisait en envoyant Jean Besseyre des Horts pécher le nigaud breton en eaux peu profondes, pour sûr !

Le flou est très mode dans l'affaire Seznec.

Le flou des dates, surtout....

Mais le flou des gens, aussi... 

 

7/ Le choeur des vierges

J'aime pas trop les versions béton répétées ad nauseam.

Et pourtant si vous lisez bien partout, notre quatuor de mélomanes, Legrand, Saleun, Seznec et Pouliquen, nous pousse la même chansonnette.

Pas une seule fausse note dans le répertoire : Cadillac + Soviets + Gherdi.

Comme j'appartiens à une chorale, je sais qu'il faut beaucoup répéter pour éviter les fausses notes...

Donc, ils ont dû beaucoup répéter.

Ensemble. Ou séparés. Alors, ça, je n'en sais rien du tout.

Ce que je sais par contre, c'est que si tu vires du répertoire de ces messieurs le trafic des Cadillac et le méchant Bolchevik au couteau entre les dents, il faut penser fissa à une autre mélodie, et à une mélodie que notre quatuor ne s'est pas risqué à chanter en public.

 

 

Et la B.P.C. qui était là.

Et qu'on ne la regardait même pas.

Et que le gars Vacquié il s'énervait dans son grand bureau vide de l'avenue du Maine parce que le pigeon était long à rôtir.

Et que ce pauve Quémeneur, tout essoufflé; cherchait à trouver fissa ses 100.000 francs.

Parce que les mots "Conseil d'Administration", "Directeur de Banque", ça fait rêver, même dans la chaumière luxueuse d'un conseiller général.

Et que les rêves parfois...

 

 

Liliane Langellier

 

P.S. Et pendant ce temps-là, Skeptikos nous fait "un petit saut au Havre"...

 

 

 

L'affaire Seznec ne rend pas fou. 

Elle oblige juste à penser différemment.

Et à se remettre en cause perpétuellement.

Ce qui est le moteur du progrès.

Par contre, elle peut rameuter des faiblards du ciboulot.

Et hier soir, mon petit dernier a encore sévi dans sa série "Giries 2, le retour"...

 

 

 

Le banquier Vacquié.

Le banquier Vacquié.

L'affiche pour faire peur....

L'affiche pour faire peur....

La petite annonce déclenchante en octobre 1922.

La petite annonce déclenchante en octobre 1922.

Julien Legrand signalé "maire" dans l'Ouest-Eclair du 6 septembre 1904.

Julien Legrand signalé "maire" dans l'Ouest-Eclair du 6 septembre 1904.

Julien Legrand signalé "maire" dans la Dépêche de Brest du 27 janvier 1907.

Julien Legrand signalé "maire" dans la Dépêche de Brest du 27 janvier 1907.

Le Grand toujours maire in La Dépêche de Brest du 9 mai 1908.

Le Grand toujours maire in La Dépêche de Brest du 9 mai 1908.

Le conseil municipal de Landerneau in la DPB du 12 mai 1908 (exit Legrand)

Le conseil municipal de Landerneau in la DPB du 12 mai 1908 (exit Legrand)

Les adresses du R.M. de Besseyre des Horts.

Les adresses du R.M. de Besseyre des Horts.

Besseyre des Horts à Landerneau in DPB du 3/8/1922. Et le tir aux pigeons aussi, il le pratiquait....

Besseyre des Horts à Landerneau in DPB du 3/8/1922. Et le tir aux pigeons aussi, il le pratiquait....

Des relations de Pierre Quémeneur avec la B.P.C. in L'Ouest-EclaIr du 30 août 1924

Des relations de Pierre Quémeneur avec la B.P.C. in L'Ouest-EclaIr du 30 août 1924

La B.P.C. à Pont-l'Abbé in Le Courrier du Finistère du 5 avril 1924. Donc, connue par notre notaire...

La B.P.C. à Pont-l'Abbé in Le Courrier du Finistère du 5 avril 1924. Donc, connue par notre notaire...

Le banquier Saleun dans Le Journal du 28 juin 1923.

Le banquier Saleun dans Le Journal du 28 juin 1923.

Le banquier Saleun dans Le Journal du 28 juin 1923 (suite)

Le banquier Saleun dans Le Journal du 28 juin 1923 (suite)

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G
En admettant que Quéméneur fasse le voyage pour acheter un lot de cadillacs du côté de Houdan; une dizaine, c'est une arnaque mais lui ne le sais pas. Il espère faire la culbute, achétée 15000 frs chaque voiture aussitôt revendue 30000frs, d'un garage à l'autre. Il compte faire une ou deux opérations puis laissera l'affaire à qui voudra. <br /> Le véhicule du voyage est 'bonus' comme la onzième, la première aussi d'un deuxième lot.. Seznec en possède une autre, en vente au garage Le Bon à Brest, une autre est retenue au meunier Le Verge avec quelques réserves et une date limite....<br /> Quel pouvait être le rôle de Seznec? Il dit avoir reçu les lettres de la CDC américaine que personne n'a vu, il était en relation avec son contact Ackermann, celui qui lui indiquait de temps à autre de bonnes affaires.<br /> Nous voyons que tout s'est précipité après le week-end de la pentecôte; les démarches pour se procurer des fonds, le 22, la voiture est sortie du garage du cousin, sommairement remise en état pour entreprendre le voyage.
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G
Un escroc, genre Taillerie? Il a trafiqué en 1919/1920, il pouvait lui rester quelques feuilles en mai 1923..<br /> Il y a aussi la lettre d'Ackermann adressée à Seznec; Poluliquen frôle l'apoplexie en la lisant, elle est du mois de mai, concernait-elle réellement une affaire de courses? Je suis prêt à parier qu'elle n'est pas au dossier...<br /> Les premiers jours Seznec est disert sur cette histoire de trafic, puis de plus en plus discret jusqu'au procès où il éludera cet aspect malgré l'insistance de Dollin. Moro Giafferi lui a conseillé de la mettre en veilleuse lors de sa visite au dépôt le 15 juillet, c'est vrai que le lascar était le premier mouillé....
O
La Presse 27 juin 1923<br /> <br /> "Ces lettres, ajouta M. Sézenec, étaient à en-tête de la Chambre de Commerce américaine de la rue Taitbout.<br /> <br /> Or, à la Chambre de commerce américaine, la troublante déclaration suivante nous a été faite :<br /> <br /> Depuis 1919, notre papier à en-tête de la Chambre de Commerce américaine n'est plus mis à la disposition du publie, qui en abusait pour traiter certaines affaires personnelles. Des réclamations nous parvinrent, et ce fut à la suite de ces plaintes que nous décidâmes de ne plus en fournir aux visiteurs. Notre papier à en-tête est actuellement<br /> sous clef dans des tiroirs que, seule, l'Administration peut ouvrir. Nous nous demandons. en conséquence, comment, cet Américain, que nous ne connaissons pas, a pu s'en procurer.<br /> <br /> Sans doute, objectons-nous, le dit Américain avait-il une réserve de quelques feuilles<br /> de ce papier depuis 1919 ?<br /> <br /> C'est ce que nous avons pensé tout d'abord. nous est-il répondu, mais M. Sezenec prétend que le papier utilisé par l'Américain portait l'adresse de la rue Taitbout.<br /> <br /> Or, en 1919, nous n'étions pas encore rue Taitbout !"<br /> <br /> Et pourtant en cherchant un peu sur internet, on trouve ici : http://www.amchamfrance.org/assets/few_dates/17957-centennialspellcheck-1.pdf<br /> <br /> *Comme c'est en Anglais, j'ai demandé à Google de traduire)*<br /> <br /> "Vers la fin de la Première Guerre mondiale, il est devenu évident que la Chambre est à l'étroit ses bureaux originaux au 3 rue Scribe. En 1918, elle a emménagé dans des locaux plus grands dans le même quartier, également près de l'Opéra, au 32 rue Taitbout."<br /> <br /> Les américains étaient aussi francs en 1923 avec leur chambre de commerce qu'aujourd'hui avec les écoutes téléphoniques...
L
Et le banquier de Houdan... Vous vous souvenez, gélère, de cette histoire du banquier de Houdan... Celui qui aurait suivi le même cursus que Guillaume à Pont-Croix... L'avez-vous trouvé, dépisté, nommé ?<br /> Parce que, là encore, nous n'avons que la parole de Guillaume pour nous dire que le rendez-vous était avenue du Maine.<br /> Et s'il avait été ailleurs ????
A
L'interview de Gabriel Saleun est très intéressante.<br /> Est-ce que les 100 000 francs qu'il sollicitait s'apparenteraient à ce que l'on appelle aujourd'hui un "prêt-relais" ?<br /> Qui, effectivement, ne peut être accordé d'emblée et en deux jours par un simple "chargé de clientèle" (j'utilise encore un terme anachronique), ce que semblait être Saleun.<br /> Alors, évidemment, les propos de ce dernier peuvent avoir un semblant de logique : Quemeneur, attiré par l'annonce "Bollon" que le journaliste a retrouvée, serait parti pour Paris afin d'acheter les Cadillac (où, à qui ???), que "Charly"/Gherdi devait ensuite revendre en URSS. <br /> Bref, les 100 000 F que Saleun ne lui accorde pas, ou les 60 000 F de Pouliquen seraient destinés à financer le trafic de Charly/Gherdi.<br /> Mais, dans ce cas, si les voitures étaient déjà à Paris ou dans les environs, pourquoi y aller avec une Cadillac "dans n'importe quel état" ?<br /> Pas besoin d'échantillon, pas besoin de Seznec non plus, le Brest-Paris des Chemins de fer de l'Ouest suffit; c'est plus confortable, les arrêts sont programmés, on sait quand on part et quand on arrive...<br /> Ou alors, Quemeneur, ce "bon garçon au demeurant", mais "naïf en affaires", dixit Saleun, lui a menti de bout en bout...<br /> Mais, encore une fois, quel que soit le but du voyage à Paris, pourquoi Seznec, pourquoi le vieux tacot pourri ?
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