Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur 'affaire Seznec. Plus de 990 articles.
2 Avril 2020
La plupart des mépris ne valent que des mépris.
Montesquieu
Ouest-Eclair du 26 juin 1923
La Dépêche de Brest du 26 juin 1923
La Dépêche de Brest du 27 juin 1923
Le nobliau raté vient de vomir un dixième article contre moi pour le 1er avril.
Oui, vous lisez bien, dix articles dont trois ont été censurés par Overblog car il me traînait nominativement dans la boue.
Son style inimitable a quelque chose de comparable aux graffitis des chiottes dans les lycées professionnels (Oui, pas à Henri IV, hein !)
Là, soit il boit, soit il se drogue...
Car, il en est arrivé à ne pas comprendre la chute de mon papier sur la lettre ridicule de Jean-Yves Seznec.
Où j'écrivais que seul le Bar PMU du Faou restait ouvert.
Comme dans notre ville nogentaise.
Oui, le Café du Centre, 8 Place aux Foires.
J'avais vérifié avant d'écrire.
Comme je le fais chaque fois...
Et d'autant plus que je sais que ce grand malade me suit partout à la trace.
Cela s'appelle du harcèlement.
Notamment sur Copains d'Avant où il ose critiquer mes diplômes, lui qui a eu péniblement son bac à 20 ans et a fait une obscure école Huysmans de fils à papa #nonmais
Traces de sa brillante carrière nulle part.
Mais de son Geneanet, partout.
Le seul avantage des saillies de ce mauvais bougre, c'est que cela m'oblige à tout vérifier deux fois plutôt qu'une.
Il nous dit qu'il va se barrer du net...
Et bien bon vent !
Et comme disait ma Tante Jeanne, la beauceronne : "La paille au cul et l'feu d'ans !"
Après cette ouverture en fanfare...
Parlons du beau...
Pour nous aérer la tête.
Et élever le débat.
On ne dira jamais assez l'importance du travail d'un Marc du Ryez.
Le travail paye et a toujours payé.
Quand les moines bénédictins disent "ora", ils ajoutent aussitôt "et labora".
Le travail de bénédictin de Marc est désormais indispensable pour tous ceux qui veulent bien réfléchir intelligemment sur l'affaire Seznec.
Vous pouvez lire son remarquable calendrier de l'affaire ici.
En relisant le témoignage de Julien Legrand qu'il avais mis à jour hier soir au 27 juin 1923...
J'ai relu également le récit de Jean Pouliquen.
Et, il mérite qu'on s'y arrête...
Pour le contenu de la valise de Pierre Quémeneur.
1/ Le complet neuf
"Ma belle-sœur reconnut sans hésitation la valise ainsi que les quelques menus linges qu’elle contenait ; il y manquait cependant un complet neuf que mon beau-frère avait emporté."
Ce que je comprends :
Pierre Quémeneur portait sur lui un costume usagé quand il part pour Rennes.
Il a aussi emporté un costume neuf de rechange.
La première idée qui me vient à l'esprit est celle de l'ensevelissement du conseiller général tel que décrit par Jean-Yves et Gabriel Seznec.
Je ne dis pas que j'adhère à ce récit, je dis juste que c'est le premier qui me vient à l'esprit.
Nuance.
Quant on enterre "dignement" un homme, on lui met généralement ce qu'il a de plus beau en habits.
Si Pierre Quémeneur s'était changé à Rennes dans la nuit du 24 au 25 mai 1923...
Et, pour honorer au mieux son rendez-vous d'affaires à Paris...
Pour faire bonne impression, il aura mis ses plus beaux atours.
De là à penser que Quémeneur aurait été assassiné dans son costume neuf...
Dans ce cas, qu'est devenu le costume usagé ???
2/ Le portefeuille vide et le carnet de notes
"Dans la valise se trouvait également le portefeuille vide de mon beau-frère, un carnet de notes qu'il portait constamment sur lui et qui semblait avoir été porté dans l'eau."
Question immédiate :
Pourquoi avoir enlevé les papiers du portefeuille ???
Et avoir laissé la promesse de ventes de Traou Nez ???
Est-ce pour nous faire croire à un crime de rôdeur, s'il y avait eu de l'argent ???
Parce que, pour moi, cette valise est une énième mise en scène de Guillaume Seznec.
Qui tente (vainement) de faire diversion.
Quant au carnet de notes...
Le carnet, lui aussi, est supposé innocenter le gars Seznec.
De là à dire qu'il a pris le soin de tremper le carnet dans l'eau..
Pour faire penser à une noyade du conseiller général..
Il n'y a qu'un pas.
Chez Claude Bal, en page 64 :
C'est Joseph Hélonis, le sous-chef de gare qui parle.
"Le 20 juin 1923, à 22 h 30, après le départ du train 144, le surveillant Moutel m'a remis une valise qui avait été abandonnée dans la salle d'attente des troisième classe. J'ai remarqué que la serrure en avait été fracturée. Elle renfermait du petit linge, de menus objets sans valeur et des papiers d'identité au nom de Quemeneur."
Là, il y a des papiers d'identité.
Reprenons l'inventaire chez Guy Penaud, en page 114 :
"Inventaire :
- une chemise, trois cols, une cravate, une serviette de toilette, quatre mouchoirs, deux paires de chaussettes, une brosse à habit et une serviette de cuir.
- dans cette serviette se trouvaient un portefeuille vide et "un carnet de note (*) avec couverture de toile cirée noire renfermant diverses annotations notamment deux listes intitulées l'une "frais Quéméneur", l'autre "frais Seznec" et dont l'écriture est par endroits délavée. (in Procès-verbal du 25 juin 1923 de saisie d'une valise ayant appartenu à Quéméneur)
En effet, sur certaines pages étaient rédigées jusqu'au feuillet 48, de courtes notes et des comptes de frais. La serviette contenait également divers documents, notamment des papiers d'identité, une carte de Seznec recommandant à M. Ackermann de réserver bon accueil à son ami Quéméneur, une carte grise d'automobile au nom de Quéméneur et surtout un acte dactylographié sur une feuille de papier timbré, en date du 22 mai 1923, stipulant promesse de vente de la propriété sise à Plourivo de Pierre Quéméneur à Guillaume Seznec."
(*) Le carnet de notes en ses pages 46 et 48
" Frais Quéméneur :
Landerneau, 95.
Ernée, 117,75.
Dreux, 13.
Train Dreux-Paris, 11,40.
Paris frais divers, 127.
Train Paris-Le Havre, 31,75.
Voyage mémoire.
Déjeuner 13 juin 1923, 8,75 "
"Frais Seznec :
Landiviziau, 55.
Morlaix, 93.
Rennes, 50.
Mesles, 15.
Mortagne, 17."
Bien évidemment, le prix du billet de Dreux est celui indiqué sur le Chaix et non celui payé réellement au guichet. Auquel il faut ajouter : taxe kilométrique + 0,25 et taxe locale à Dreux + 0,20, soit 11,85 !
Idem pour Le Havre, où il aurait fallu ajouter un taxe kilométrique de 0,25."
Donc, là...
Il y a aussi des papiers d'identité.
Et même une carte grise d'automobile.
Je n'ai personnellement jamais vu de reproduction, de photos, d'images de ce petit carnet.
Ni dans la presse.
Ni dans les différents ouvrages.
Mais je ne suis pas infaillible, isn't it ?
Il y avait, par contre, un acte de naissance de Pierre Quémeneur en date du 28 janvier 1923.
L'Œuvre du 5 décembre 1923
Ouest-Eclair du 7 décembre 1923
Le Petit Breton du 2 décembre 1923
3/ La carte de recommandation de Guillaume Seznec à Ackerman
"Une carte de M. Seznec recommandant à M. Ackerman de réserver bon accueil à son ami Quémeneur."
Alors là, Seznec, il a signé son méfait.
Il avait dû élaborer son scénario dans son coin.
Il a collé la carte de visite d'Ernest Ackerman dans la valise uniquement pour faire vrai.
Dans l'interview d'Ernest par le commissaire Vidal, le 27 juin 1923 :
"D — Connaissez-vous Monsieur Quémeneur ?
R — Non. J'ai même été surpris du télégramme de M. Seznec qui me parlait d'un nommé Quémeneur."
Donc, Guillaume Seznec a concocté tout un récit pour faire croire à un suicide par noyade de Pierre Quémeneur.
Qui aurait été en transactions commerciales avec Ackerman.
Machiavélique, non ?
4/ Un des originaux du soi-disant acte de vente de Plourivo
Là, depuis peu, sur le nombre de copies de ce foutu acte de vente, je suis perturbée.
On est bien d'accord pour dire que Guillaume Seznec a montré son exemplaire au commissaire Vidal, dès sa première audition, le 28 juin.
Et que le second exemplaire se trouvait dans la valise du Havre.
Oui, mais...
Maurice Privat, qui n'est pas la bocca della Verità, loin s'en faut...
Ecrit en page 177 :
"L'acte de vente qui a été trouvé dans la valise de Pierre Quémeneur, au Havre, est truqué. L'autre, que Mme Seznec confia à la brigade mobile le 26 juin 1923, sans procès-verbal de remise, et qui fut authentifié le 3 juillet seulement, sept jours plus tard, peut-être davantage, par le commissaire Achille Vidal était-il identique ? Les experts l'ont certifié."
Et un peu plus bas dans la page :
"L'acte remis par Mme Seznec n'a jamais été reconnu par elle comme le véritable. Sans doute, c'est insuffisant pour formuler une appréciation. Mais cette pièce capitale fut dérobée dans le cabinet du juge d'instruction."
S'ensuit l'histoire du vol de Valoris sur la table de magistrat.
Puis pages 178/179 :
"(NDLR On parle là de Valoris) Il emporta un dossier, par distraction, et s'en aperçut au café morlaisien où il tenait habituellement ses assises. Il en prit connaissance. Parmi les pièces se trouvait l'acte de vente de la propriété de Plourivo. Il le montra à ses camarades de fête, aux consommateurs qu'il connaissait, notamment à son ami Alphonse Kerné, qui fut soupçonné et interrogé toute une nuit, car on croyait l'avoir vu au Havre les 13 et 20 juin. La Sûreté Générale se demandait même s'il n'avait pas abandonné, dans la salle d'attente, la valise de Pierre Quémeneur. On ne pensa pas à le confronter avec les employés de la gare normande, tant son alibi parut formel.
René Valoris (NDLR sic chez Privat) rapporta le lendemain, le dossier égaré dans sa serviette. (...) N'aurait-on pas pu, dans ces vingt-quatre heures, remplacer ce document capital ? Est-ce impossible ? Si la défense avait connu cet incident, elle aurait été fondée à le mettre en valeur, à prétendre que si le contrat de Plourivo - Mme Seznec ne l'a pas reconnu comme sien - est un faux, c'est parce qu'il a été substitué au véritable.
(…)
Le 26 juin, quand Mme Seznec remit l'acte de vente, on aurait dû la prier de l'authentifier et le commissaire Cunat eût donné des garanties à la justice en ajoutant également, la mention ne varietur et sa signature. Un sceau, même, n'aurait pas été à dédaigner. Toute négligence, au cours d'une instruction, peut avoir des conséquences si graves qu'on ne saurait trop prendre de précautions."
Je ne vous dis pas que j'y crois, à la version de Privat..
Je vous dis seulement que cela me fait réfléchir.
Et, ce n'est jamais mauvais de réfléchir...
Isn't it ?
Liliane Langellier
P.S. Dans le genre "travail de bénédictin"...
Je n'oublie pas de vous citer à nouveau...
L'énorme travail accompli par SaintOp/Seznek dans sa "Critique impertinente de Nous, les Seznec".
Qui est toujours à lire et à relire.
Vanter le boulot des autres, n'enlève rien au mien.
C'est juste un hommage au travail accompli.
P.S.2 Suite à mon mail, où je lui faisais part de ma colère et de mon étonnement sur sa position concernant le livre du broc.
Bernez Rouz me répond aujourd'hui 2 avril….
Et, comme je l'avais mis en cause pour sa mauvaise critique du livre du Texan...
Je reproduis ici l'intégralité de son mail :
"Bonjour madame, vous me faites le déplaisir d'un mail assassin. Je me permets de vous répondre.
Depuis 2005, je ne suis l'affaire Seznec que de très loin. Plusieurs personnes m'ont approché pour des précisions sur tel ou tel aspect de l'affaire. J'ai répondu volontiers à leurs sollicitations. Il s'agit de Messieurs Langlois, Pierre, Vilain et de Madame Martin. J'ai bien entendu lu leurs travaux, leurs interrogations, leurs certitudes et chaque fois avec "ferveur" car chaque livre apporte un éclairage sur des aspects de l'affaire que je ne connaissais pas en 2005.
Par principe je respecte le point de vue de chaque auteur. Je les ai fait venir à Quimper s'expliquer devant le public dans le cadre de conférences.
Je constate simplement que depuis 2005 aucune hypothèse nouvelle n'a pu s'appuyer sur un fait indiscutable pour trouver une conclusion irréfutable au mystère de la disparition de Quemeneur.
Comme vous êtes celle qui de loin à le plus travaillé sur cette affaire, j'attends toujours une synthèse de vos investigations et surtout vos conclusions que je lirai avec la même "ferveur" que les autres et que je respecterai autant que les autres.
Bien à vous"
Non, non, pas d'accord, ce n'est pas parce qu'un ouvrage est édité qu'il a un intérêt quelconque pour l'affaire Seznec.
La publication du dernier auteur nous l'a bel et bien prouvé.
Dernier auteur à qui je dis aujourd'hui : "Mieux vaut un bon blog qu'une mauvaise émission de télé !"
Anne-Sophie Martin ne connait rien à l'affaire Seznec.
Et, elle n'est pas près de progresser sur le sujet.
Pouvez-vous m'expliquer pourquoi, si je ne suis lue par personne, comme elle le prétend, Mme Anne-Sophie Martin a fait CENSURER ma critique de son livre (qui avait été partagée plus de 200 fois) :
Et puis, côté téloche, Hanouna aussi il fait du score avec de la merde.
Je rappelle ce que le nobliau en disait sur son blog le 14 mai 2018 :
Et ce que le même nobliau écrivait sur le broc le 3 avril 2018. Faut pas avoir d'orgueil pour lui cirer les pompes maintenant :
Leur seul point commun ?
C'est qu'ils n'ont été cités ni l'un ni l'autre dans le dernier ouvrage de l'historien Michel Pierre.
Qui a cité Marc, SaintOp/Seznek et moi.
Ah jalousie, quand tu nous tiens...
Quant à moi, je suis une femme prudente.
J'aligne, pour l'instant, le fruit de mes investigations sur ce blog.
Et je n'ai pas encore terminé, loin s'en faut.
J'attends des documents exclusifs qui m'ont été promis.
Mais je penche de plus en plus pour un meurtre du conseiller général Pierre Quémeneur par Guillaume Seznec.
Quelque part entre Houdan et Millemont.
Rien à voir avec la Piste de Lormaye dont j'ai eu la grande honnêteté de reconnaître l'inanité.
Et, le pire, c'est que je vois la préméditation poindre à l'horizon.
A suivre donc...