Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur 'affaire Seznec. Plus de 990 articles.
13 Mars 2023
L'intelligence, faculté de reconnaître sa bêtise.
Paul Valery.
Le 1er jeudi d'octobre 1923...
A lieu au Grand Palais le Salon de l'Automobile.
C'est intéressant - plutôt que de se perdre aux States ou de scruter vainement la liste des passagers sur les paquebots arrivant à Cherbourg - de voir les tendances.
Et de lire L'Auto du Jeudi 4 octobre 1923 :
Nous voici convoqués à nouveau sous les voûtes du Grand Palais. L'Industrie Automobile Française, devant le monde, y dresse le bilan de ses progrès, de ses possibilités, de ses réalisations.
Et ce bilan est magnifique.
Production d'abord. Jamais, comme en 1923, on n'a tant établi et livré de voitures automobiles ; jamais nos constructeurs n'ont eu devant eux de débouchés aussi vastes ; jamais non plus, comme le soulignait samedi dernier notre directeur H. Desgrange, on n'avait constaté une telle fièvre de travail dans les mois qui précèdent le salon. 1923 n'a pas connu de morte saison. Qualité ensuite : la métallurgie est toujours en progression. De nouveaux alliages, légers et résistants, ont surgi. Employés d'abord pour les pistons, puis pour les bielles, on entrevoit pour eux des applications plus audacieuses encore, non moins sûres.
Confort et sécurité : énorme travail d'ensemble du côté des suspensions, soit qu'elles demeurent classiques, et nos fabricants de ressorts ont enfin consenti à secouer leur apathie ; soit qu'elles mettent en jeu des principes différents : roues indépendantes ou liaisons cinématiques nouvelles. Comme adjuvants essentiels, les appareils amortisseurs toujours améliorés, et les nouveaux pneumatiques de grosse section exécutés par nos meilleurs spécialistes.
Economie enfin : la cherté des carburants à base de pétrole - l'éternel sommeil du trop fameux carburant national - amène tous nos grands constructeurs aux fortes compressions comme aux régimes angulaires élevés. Cette réflexion concerne surtout les voitures d'emploi utilitaire, la grande majorité, leur nombre étant de 90 0/0 ; la consécration d'économie est de second plan quand il s'agit d'une voiture de luxe, et là, ce sera le grand mérite de Louis Renault d'avoir réalisé, que pour celles-ci, l'intérêt essentiel réside dans l'excédent de puissance.
Mais, dira-t-on, la question des prix ?
Je demande donc qu'on veuille bien réfléchir. La monnaie, les francs, ne sont que moyens d'échange. Le paysan désireux d'acquérir une paire de chaussures, ne porte pas au cordonnier un quintal de blé, ce qui serait incommode ; il vend ce quintal 85 francs et échange ces 85 francs contre des souliers.
Or, une 10-chevaux de 1923, carrosserie 4 places, pourvue de tous perfectionnements, avec éclairage et démarrage électriques, coûte présentement 160 quintaux de blé, car
160 x 85 = 13.600 francs.
En 1914, une 10-chevaux comparable, sans accessoires modernes, coûtait environ 9.000 francs, soit au cours des céréales de l'avant-guerre
9.000/22 = environ 410 quintaux de blé.
Prenez les oeufs, le coton, le cuir, le taux des loyers même, tout ce qui est nécessaire à la vie : la conclusion demeure la même.
L'automobile de 1923 coûte moins cher que l'automobile de 1914.
Oui, parce que l'affaire Seznec, ça se déroule en France avec des Français.
L'histoire de l'Amérique n'est que le résultat de l'esprit fumeux d'un Guillaume Seznec. Qui était prêt à tout pour mentir et pour s'en sortir.
Je me demande bien pourquoi les Russkoffs seraient allés acheter des voitures Cadillac pourries d'occase alors qu'ils pouvaient, pour bien moins cher s'en payer des neuves.
Je me demande.
D'autre part...
Ce n'est pas parce qu'un avocat, grassement payé par le petit-fils, cite, sur BFMTV, l'affaire Seznec dans les erreurs judiciaires que cela en devient une !
Pensez donc qu'il a eu l'audace de citer la minable affaire Seznec juste après la grande affaire Dreyfus... On hallucine !!!
Et puis, pourquoi Me Le Borgne ne cite-t-il pas nommément Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire au Monde, qui a écrit "La petite menteuse" (Editions L'Iconoclaste) ???
Ce n'est pas non plus parce que le paquebot Berengaria a accosté à Cherbourg le 21 mai 1923 avec 300 touristes à bord, que cela concerne notre affaire Seznec.
Loin s'en faut !
Quelle folie que d'internationaliser ainsi l'affaire Seznec entre l'Amérique et la Russie...
Quelle folie !
Liliane Langellier
Me Jean-Yves Le Borgne: "La justice n'est pas encline à reconnaître des erreurs"
Me Jean-Yves Le Borgne, avocat pénaliste et co-auteur du livre "Accusés, levez-vous" (Ed. Gründ/Plon), était l'invité de BFMTV ce jeudi soir.
Me Le Borgne sur BFMTV....
L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange -- 1923-10-04 -- fascicules
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4632027b/f1.item.zoom
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