24 Mars 2023
Et puis nous y pouvons apprendre,
Que tel est pris qui croyait prendre. — (Jean de La Fontaine, Le Rat et l’Huître, 1678)
Voilà comment notre "écrivain" nous raconte son dernier exploit, avec sa verve inégalable et inégalée :
"Avec Denis le Her Seznec, Jean-Yves Le Borgne nous a reçus dans ses locaux, Boulevard Saint Germain à Paris. Bien qu'il soit très sollicité, il nous a consacré pratiquement 2h00 de son temps. Il a lu mon livre Les archives du FBI ont parlé. Sur la forme, je l'ai trouvé plutôt sympathique, abordable, franc, bienveillant avec Denis et l'affaire Seznec mais sans complaisance sur le fond.
Jean-Yves Le Borgne a d'emblée abordé le point de droit qui conditionne le succès d'une demande en réhabilitation. Je vais résumer avec mes propres termes le point de vue qu'il a soulevé. Bien entendu, cette synthèse n'engage que moi. Guillaume Seznec a été condamné au bagne pour avoir tué Quéméneur. Le jugement est définitif. Pour la justice, Seznec est coupable jusqu'à la fin des temps. Pour obtenir la révision, il faut donc un élément qui prouve que Seznec n'a pas tué. La découverte de la réalité de ce trafic de Cadillac avec les Russes et l'implication du Colonel Turrou ne prouvent pas qu'il n'a pas tué. Par exemple, un élément qui prouverait que Seznec n'a pas tué serait la découverte dans des archives que Quéméneur a été exécuté par des agents de l'extérieur. L'autre solution est le témoignage de petit-guillaume. Si Quéméneur est décédé à Morlaix alors que Guillaume Seznec était bien quelque part sur la route alors effectivement, une demande peut aboutir. Bien entendu, il se pose d'autres problèmes comme par exemple la fiabilité de ce témoignage."
Bon.
En un mot...
C'est mal barre pour la crédibilité de la énième version de son dernier chef d'oeuvre.
Vous pensez bien que cet avocat, qui est un cador du barreau, il a une réputation à tenir...
Et qu'il n'a pas l'intention de se ridiculiser devant toute la magistrature avec une thèse aussi tirée par les cheveux et un paquebot dont on attend toujours la liste des passagers à l'arrivée de Cherbourg, si, si...
Rappelons ici que l'implication du colonel Turrou dans ce crime n'a jamais été prouvée. Et qu'elle n'est qu'une hallucination de notre brocanteur qui veut nous peinturlurer l'affaire Seznec de sa mauvaise sauce américaine.
Quant à la fiabilité du témoignage de Petit Guillaume... Le mytho en chef de la famille Seznec (et il y a de la concurrence !)... Il n'y a bien que ses fils (et leur litanie : "notre papa ne ment jamais") et quelques illuminés pour y apporter désormais une crédibilité quelconque.
Le "Si Quéméneur est décédé à Morlaix alors que Guillaume Seznec était bien quelque part sur la route alors effectivement, une demande peut aboutir" tient totalement de la science fiction. Personne n'a jamais pu prouver, d'une part que Quéméneur était encore vivant le dimanche 27 mai 1923 et d'autre part, que, si vivant, il est bien revenu à Morlaix avec une cape d'invisibilité.
Malin, le Denis Seznec, il a fait dire par son avocat ce qu'il pensait lui-même.
C'est bien fait pour notre orgueilleux...
Je me tiens les côtes de rire...
Pas vous ???
Apparemment le gros Maillot manque toujours autant d'humour (je vous fais grâce de ses derniers commentaires vaseux où il nous confond une page Facebook et un article de blog !!!).
Liliane Langellier