8 Mars 2022
Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde.
Albert Camus
"L'annonce O.I.R. exige la notice descriptive du ministère des Finances. En 1923, les parcs américains sur le territoire français ont fermé car la totalité des véhicules ont été vendus. Il y a quand même une exception qui est le parc de Satory qui procède à la liquidation des véhicules des régions libérées."
nous écrit Bertrand Vilain...
En nous titrant : "La fermeture des derniers parcs Américains en septembre 1923"
Sauf que...
Satory c'est un camp français, pas un camp américain comme Pontanezen ou Montoir.
Il se nomme d'ailleurs en 1923 "Le Parc des Régions Libérées".
Bien plus tôt (1919/1921) le Sous-Secrétariat d'Etat à la Liquidation des Stocks l'a utilisé comme parc d'exposition.
De plus, "le parc de Satory qui procède à la liquidation des véhicules des régions libérées"
Non. Les voitures amochées sont réparées à Satory pour être envoyées dans les régions libérées, nuance !
L'Excelsior du 16 août 1920 :
"Le parc de Satory a été édifié de toutes pièces, et par ses moyens propres, sur un vaste terrain boueux et difficile, en vue de recueillir tout le matériel disponible dans les stocks de uerre, dans les ports et dans les camps américains.
Il a permis de rassembler un nombre considérable de véhicules démontés, usagés, ou avariés, et de les expédier, remontés, réparés et remis à neuf dans les départements dévastés."
Le Petit Parisien du 30 juillet 1919
Le Journal du 4 août 1919
Le camp de Satory est un camp de l'armée française près de Versailles.
Il possède un très beau terrain d'aviation.
Les régions libérées :
Lire ci-dessous l'article complet de L'Excelsior du 16 août 1920 :
Excelsior 16 août 1920 - (16-aout-1920)
Données de classification tullamore anvers gut enghien james hennessy paragon caroly excelsior deauville luxembourg paris jennings grand prix victoire petit palais Pour accéder à l'ensemble des ...
https://www.retronews.fr/journal/excelsior/16-aout-1920/353/2779479/2
Le parc de Satory avait été choisi en 1919 par le Sous-Secrétariat à la Liquidation des Stocks pour ses vastes espaces permettant d'exposer les voitures en vente.
Il faisait partie du camp de Satory.
Un camp de l'armée française.
Mais tout était quasi terminé au printemps 1923.
Où ne circulaient que de très rares annonces.
De plus...
Primo, à Satory, ce sont des voitures usagées et reconstituées qui sont en vente :
Secundo, le camp de Satory servait surtout de "réserve ministérielle" :
L'Echo National du 21 juin 1922
Et tertio, ni Guillaume Seznec ni Pierre Quémeneur n'ont jamais parlé du camp de Satory.
J'ai parcouru quatre mois (décembre/mars 1923) de petites annonces dans L'Auto, il n'y avait que de rares annonces individuelles vendant ou achetant des Cadillacs.
Comme celles-ci :
L'Auto du 23 Février 1923
L'Auto du 2 Mars 1923
Les annonces parues en juillet et septembre 1923 ne concernent plus notre affaire Seznec !
Plus du tout.
Liliane Langellier