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Affaire Seznec Investigation

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 1.100 articles.

Affaire Seznec. François Le Her a-t-il été payé par la famille Seznec pour son témoignage ?

“Le vice, toujours sombre, aime l'obscurité.”
Nicolas Boileau / Epitre VIII

On peut le supposer...

Car Le Her était un pervers de la pire espèce...

Qui faisait argent de tout. 

On ne peut qu'être troublé quand on lit le Petit Parisien du 1er Juillet 1923 :

Le 9 juin ???

Mais il y a longtemps que Pierre Quémeneur avait été envoyé ad patres !

D'autre part...

D'autre part, François Le Her n'a jamais été établi à Landerneau.

Ses nombreuses adresses montrent son instabilité :

- Kergleuchard,

- Porspoder,

- Pont-Croix,

- Paris 15e, 11, rue de la Smala,

- Paris 15e, 20, rue des Quatre Frères Peignot,

- Le Plessis-Robinson, rue Maurice Payret-Dorteil,

- Clamart, 73, rue Marie Fichet,

- Clamart, 93, rue du Pavé Blanc,

- Kergleuchard.

Oui, mais dans Le Petit Parisien du 2 juillet 1923 : 

Voilà que Le Her ne se présente pas à la Sûreté Générale pour témoigner...

Vous lisez bien : "Sa déposition perd, de ce fait, toute vraisemblance."

Mais voilà que (in Le Petit Parisien du 3 juillet 1923) :

Il se présente mais "Il n'a pu confirmer son premier témoignage et a conclu que son entrevue avec le conseiller général du Finistère datait peut-être du mois de mai."

Il n'a pas eu "des démêlés avec la justice"...

Il a été mis en taule pour faits de viol, sur la jeune Lucie Loudéoc, âgée de 15 ans, nuance !

Incorporé à la Maison d'Arrêt de Brest du 15 décembre 1918 au 18 mars 1919.

Et il a remis le couvert, un mois après le procès Seznec, en se faisant passer pour un médecin de la Sûreté.

Keriel, lui, place le premier témoignage de Le Her au commissariat de la rue Fondary, le 29 juin 1923.

"Je me pointe donc le 29 juin au commissariat de mon quartier - rue Fondary - aux fins d'y narrer mon histoire. Un peu spéciaux, ces gars-là... au lieu de sauter en l'air à ces essentielles révélations, figurez-vous qu'ils n'en ont strictement rien à foutre... mais rien de rien ! C'est limite s'ils ne me fichent pas dehors avec perte et fracas !

(...) Le 1er juillet, je mets le cap en direction de la redoutable Sûreté, laquelle tient table ouverte rue des Saussaies."

in Michel Keriel, en page 97.

Et le témoignage devant le juge Campion en novembre 1923.

Soit 5 mois de réflexion !

Je suis quasi certaine que Marie-Jeanne Seznec, aidée par son beau-frère Petitcolas et par son avocat Me Kahn, a obtenu sans problèmes, contre argent sonnant et trébuchant, un témoignage arrangé de François Le Her.

Ce qui expliquerait pourquoi ce salaud de Le Her menaçait toujours Jeanne Seznec "de tout révéler".

 

Liliane Langellier

 

Merci à toutes et à tous...

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