29 Octobre 2021
Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance.
Charles Bukowski.
C'était déjà une affaire criminelle très très complexe...
Rendue quasi illisible par les inventions des membres de la famille pour obtenir la révision du procès de Guillaume Seznec.
Où se sont entremêlées les folies de Charles Huzo, de Maurice Privat, du juge Hervé, de Claude Sylvane, de Claude Bal...
Ce qui l'a rendue encore plus complexe.
Alors...
Quand, le 12 février 2015, l'ancien avocat de la famille Seznec, Me Denis Langlois, décide de révéler les confidences de Petit Guillaume, fils aîné du bagnard, à son neveu Bernard Le Her....
L'affaire prend feu.
Denis Langlois, vieillissant lui aussi, décide d'aller plus loin, et, de demander des fouilles au procureur de la République de Brest.
Pour ce, il joint la fille aînée de Bernard Le Her : Hélène Le Her (oui, je le sais car je lui ai parlé au téléphone).
Bernard Le Her a eu trois filles : Hélène, Laure et Anne.
Qui détestent cordialement Denis Seznec.
On peut comprendre sa démarche...
Mais la suite est une toute autre histoire.
Un brocanteur de Saint-Eloy (Finistère) qui a déjà écrit un ouvrage très médiocre sur l'affaire, s'empare illico du sujet, dès fin mai 2015 :
De mon côté, je suis en relation avec le dernier fils de Petit Guillaume, Gabriel.
Le 29 Décembre 2015, M. Éric Mathais, le Procureur de la République de Brest, rejette la demande de fouilles dans l’ancienne propriété familiale des Seznec à Morlaix qu’une arrière-petite-fille de Guillaume Seznec, souhaitant conserver l’anonymat, avait déposée le 1er décembre 2015, comme le nouvel article 626 du Code de procédure pénale lui en donne le droit. Elle décide de faire appel de cette décision auprès du Procureur général de Rennes.
Le 13 juin 2016, Mme Véronique Malbec, Procureure Générale de Brest, rejette en appel la demande de fouilles dans l’ancienne propriété familiale des Seznec à Morlaix qu’une arrière-petite-fille de Guillaume Seznec, souhaitant conserver l’anonymat, avait déposée le 1er décembre 2015, comme le nouvel article 626 du Code de procédure pénale lui en donne le droit.
Tout recours légal devient alors impossible.
C'est à ce moment précis que Me Langlois, très désappointé de ce refus, va avoir la "brillante idée" de s'allier à notre brocanteur pour organiser des fouilles privées.
Dans la scierie de Guillaume à Morlaix.
On est le 24 février 2018.
Deux os de veau sont trouvés. Et tous les médias rigolent.
Sur ces fouilles...
Est venue se greffer une médiocre pigiste de France 2 : Anne-Sophie Martin.
Si une journaliste du gabarit de Patricia Tourancheau ou de Laurence Lacour avait accepté de se pencher sur l'affaire Seznec...
La face de l'affaire en aurait été changée !
Le brocanteur et ses potes pouvaient aller se rhabiller.
Voilà qu'aux Rameaux 2018...
Jean-Yves Seznec, fils aîné de Petit Guillaume, me joint. Il vient de perdre sa mère, Claudie Neyret/Seznec.
Et il se demande ce qu'elle a bien pu me confier sur l'affaire Seznec.
Ce ne sont pas les fouilles ratées qui ont déclenché cet appel, mais bien la mort de l'épouse de Petit-Guillaume.
Il m'appelle durant de longues heures...
Et je finis par le convaincre d'accepter de révéler "son secret" devant la caméra de 13 h 15 le dimanche.
En sort un reportage très médiocre, et pour cause, notre brillante journaliste, sans voir plus loin que le bout de son nez, passe sous la coupe directe de Vilain.
En sort aussi un livre, encore plus médiocre que le reportage, vite fait, bâclé, et totalement inspiré de mes recherches personnelles.
Que Jean-Yves Seznec se soit confié à moi me vaut la haine de tous les autres blogueurs (sans exception).
Pourquoi elle ?
Mais parce que mon blog est tout simplement le plus lu.
Notre brocanteur, lui, se fend d'un second livre qu'il édite cette fois à compte d'auteur.
Et où il arrive à mêler les dires de Petit Guillaume avec la vie d'un célèbre agent du F.B.I. Leon Turrou.
Quelqu'un que j'aime et que je respecte a dit :
"J'ai relu une bonne partie du chef-d'oeuvre, une arnaque totale, dans la lignée de Bal, la qualité d'écriture en moins."
Un autre de mes lecteurs commentera :
"La version de Vilain est quand même un foutage de gueule level expert !"
Mais rien ne décourage Bertrand Vilain qui envisage maintenant de se lier à Denis Seznec pour préparer une énième demande de révision.
Avec comme éléments nouveaux ses délires mystico-gélatino-ricains, of course.
Si, si, vous lisez bien.
Et son blog actuel est plein des louanges qu'il s'adresse à lui-même et à ses pseudo recherches...
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Alors, cher Maître Langlois...
Je sais que vous n'aviez pas pensé à toutes ces dérives...
Je sais que vous avez voulu être honnête en nous révélant les dires de Petit Guillaume..
Mais....
Quel bordel ont mis vos révélations dans une affaire qui n'avait guère besoin de cela !
Liliane Langellier
P.S. Remarques habituelles :
1/ Dectot, c'est à 23 heures qu'il voit Seznec.
Lire sur ce blog : Dectot or not Dectot !
Et chez Marc du Ryez :
"Vers 23 heures, Thérèse Malet voit une voiture stationnée à 6 kilomètres de Houdan dans la direction de Paris, avec un seul homme à bord. Vers la même heure, un cycliste, Pierre Dectot, croise une voiture arrêtée environ 4 kilomètres plus loin dans la même direction, les phares allumés ; le conducteur fait les cent pas.
2/ La phrase "Pour éviter un scandale politico-religieux l'enfant a été bâillonné puis exfiltré dans un orphelinat morbihanais, à l'autre bout de la Bretagne." m'a fait hurler de rire !
Dans les faits...
Les écoliers morlaisiens traitaient Petit Guillaume de fils d'assassin ! Marie-Jeanne a donc décidé de lui faire apprendre un métier dans le Morbihan et sous son nom de jeune fille Marc.
Langonnet n'est qu'à 70 km de Morlaix.
Et puis...
Ce n'est pas parce que l'on répétera cent fois les dires de Petit Guillaume qu'ils deviendront vrais.
Personne ne s'est posé la question de savoir pourquoi le fils aîné de Guillaume Seznec s'était tu jusqu'en 1978 et pourquoi il se mettait à parler brusquement à Bernard Le Her ?
Mais, tout simplement, pour stopper Denis Seznec dans sa demande de révision.
Alors, on y va, plus c'est gros, plus ça passe...
La conclusion de l'article (?) est grandiose :
"Une révision n'apporterait que des problèmes supplémentaires à la famille en mettant en scène la responsabilité de Marie-Jeanne et la complicité de son époux pour la dissimulation du corps et les faux. Mais cela ne nous empêchera pas de chercher la vérité."
Denis Langlois, écrivain, avocat.
12 février 2015 : Publication aux Éditions de la Différence du livre de Denis Langlois "Pour en finir avec l'affaire Seznec", illustré d'un cahier-photos de 16 pages. Un site est spécialement ...
Le site de Denis Langlois....