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La Petite Journaliste de Seznec

Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur 'affaire Seznec. Plus de 990 articles.

Affaire Seznec : Un verre, ça va, trois verres, bonjour les dégâts !

Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.
Les Shadoks

"Un verre, ça va, trois verres, bonjour les dégâts !"

Slogan inventé par le publicitaire Daniel Robert, le 16 février 1984, pour une campagne de lutte contre l'alcoolisme du ministère de la Santé.

 

Dessin de Cabu.

 

Michel Pierre nous l'a dit et redit...

Et je l'avais dénoncé bien avant...

Denis Seznec a voulu faire, de son papy martyrisé, un saint.

Mais, loin s'en faut !

Le papy, il levait le coude comme de nombreux autres Bretons...

Et comme certains bons Français.

Peut-être même un peu plus d'ailleurs.

Lire : Les Bretons et l'alcool.

Projet de société départementale d'encouragement pour l'extinction de l'ivrognerie dans le Finistère (5 avril 1849) - Archives municipales, Quimper 8 J 37.

Et ça continue encore aujourd'hui...

Lire : En Bretagne, l'alcool au volant rend malades gendarmes et magistrats.

Alors...

Le Guillaume...

Il est comme les petits copains.

Ni pire ni meilleur.

Lors de sa liquidation judiciaire, on retrouve d'ailleurs le Café morlaisien Paul dans la liste de ses créanciers.

Pierre Quémeneur n'est pas être en reste non plus.

Ne pas oublier qu'il avait été tenancier d'un café et s'était même livré au trafic d'alcool.

 

Seznec était violent.

Et il perdait facilement ses nerfs...

Comme en témoigne cet article de presse de La Dépêche de Brest d'octobre 1916 :

Lire ces deux informations sur le blog de L'affaire Seznec revisitée.

De là à penser que la route Morlaix/Paris des deux compères a été semée de verres de pinard, et d'autres alcools divers et variés, il n'y a qu'un pas.

Je n'invente pas, je lis.

Le Petit Parisien du 3 juillet 1923.

Je découvre...

Grâce au blog de Marc du Ryez que Guillaume Seznec s'était enfilé un verre de vin blanc au petit déjeuner le 28 juin au matin...

Avant d'aller voir Vidal and co.

Une habitude ???

Juste après, l'article stipule que le gars Seznec était allé boire un coup avec le garagiste Hodey pendant la réparation de sa foutue bagnole, le 25 mai 1923.

Alors, on va reprendre avec les occases de picoler sur le parcours du dernier voyage de Pierre Quémeneur...

Quand Guillaume Seznec rejoint Pierre Quémeneur à Rennes...

Il est en train de joyeusement picoler avec des inconnus...

"Les connaissances se font vite au café…"

Ne pas oublier qu'ils ont terminé la journée du jeudi 24 mai 1923 dans un genre de bordel du pauvre, La Source à Rennes.

Et que, là, ils avaient dû s'envoyer quelques verres...

Après une très courte nuit...

A peine le temps de dessaouler...

Départ à 5 heures du mat' pour Paris.

 

1/ Petit déjeuner à Ernée

66 kilomètres après leur départ de Rennes.

Peut-on raisonnablement penser qu'ils ont picolé un ou deux verres de petit vin blanc ???

Quelques petits verres de marc local ???

in La Dépêche de Brest du 25 juin 1923.

"C'est ainsi qu'une heure plus tard nous partions. Mais nous dûmes maintes fois regonfler. Enfin, 28 kilomètres après Vitré, à Erné, nous nous arrêtions pour prendre notre petit déjeuner dans un hôtel qui fait l'angle de la route de Mayenne. Nous fîmes notre plein d'essence, et, une fois de plus, il nous fallut faire pousser la voiture pour reprendre le départ."

 

2/ Déjeuner au Mesle-sur-Sarthe (Orne)

« A Mesle, dans la Sarthe, on déjeuna. A 1 h. 30, on repartait. »

Certainement très bien arrosé.

Un apéro et plusieurs verres de vin.

 

 

3/ Arrivée chez Hodey à Dreux.

Seznec va picoler avec Hodey pendant la première réparation.

Puis, à la fin des deux réparations, on retrouve nos trois gaillards place Rotrou autour d'un apéritif.

 

 

4/ Le dîner à Houdan

Ils arrivent déjà bien pleins à Houdan au plat d'Etain.

Et certainement re-belotte...

L'apéro pour attendre d'être servis...

Le pinard pour arroser le dîner (dont on ne connaît rien de rien du menu, je précise...)

 

 

Quand ils reprennent la route après Houdan...

Ils ne sont pas frais frais.

Pierre Quémeneur et Guillaume Seznec en sont largement à plus de 10 verres d'alcool chacun quand ils quittent Le Plat d'Etain à Houdan.

La voiture n'avance pas...

Guillaume Seznec est fatigué...

Les nombreuses pannes de la voiture l'ont épuisé.

Il se sent diminué, lui, en bleu de travail, alors que le conseiller général ne risque pas de salir son beau costume.

Pierre Quémeneur est énervé...

Il a peur de rater son rendez-vous du lendemain.

Ils s'engueulent...

Et….

 

Tout le monde devrait être content...

Parce que, là, il n'y a pas préméditation.

Cela me fait penser à une anecdote familiale...

Mon grand-père Majorel était bougnat (vente de charbon et café) à Boulogne-Billancourt...

Un jour un individu arrive très énervé et lui demande "Un petit verre avant la bagarre !"

Pamphile le sert...

Re-belote "Un petit verre avant la bagarre !"

Au bout de quelques verres, Majorel curieux lui demande : "Il va donc y avoir une bagarre ?"

Réponse du buveur "Oui, avec toi, car je n'ai pas un rond pour te payer !"

 

Liliane Langellier

 

P.S. Merci à tous ceux qui viennent lire ce blog...

Et, en particulier, aux 358 visiteurs qui sont venus hier 28 avril 2020.

Me permettant ainsi de dépasser les 78.000 visiteurs depuis sa création.

Pour 367 articles.

115 articles depuis le 1er janvier 2020 (13 en janvier, 50 en février, 32 en mars et 20 en avril).

Un merci tout spécial pour les 42 partages Facebook de l'interview de Michel Pierre.

 

 

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M
Pourquoi ne citez-vous pas Julien Rams rue de Brest qui était aussi un café ?
Répondre
L
Rams était en effet un débit de boissons et une épicerie en 1932. <br /> Dans les recensements de 1921 et 1926, ainsi que dans les articles liés à l'affaire c'est "débitant de tabacs."<br /> Alors, je suis prudente.<br /> Mais j’ai posé la question au blogueur de Morlaix, Jean le mécanicien.<br />
A
Pas impossible du tout. Suis assez d'accord avec vous.
Répondre
L
Une précision pour Mme Jourdan qui explique leur propension à boire par la chaleur…<br /> Le 26 mai 1923, il a fait 17° à Paris #etoui
L
Je n'ai aucun compte à régler…<br /> La Bretagne, et plus particulièrement le Morbihan, est une de mes régions françaises préférées.<br /> J'ai de nombreux amis bretons qui m'ont fait aimer leur belle région.
L
Je ne stigmatise rien du tout. <br /> L'alcoolisme en Bretagne, c'est un fait établi.<br /> Mais cela ne signifie nullement que tous les Bretons soient des alcooliques #nuance<br /> Je n'avais jamais considéré le voyage de nos deux zèbres sous cet aspect-là qui est intéressant.<br /> J'ai aussi beaucoup aimé Serge Douay.
A
Je discute tout. Et Serge Douay a développé cette possibilité de circonstance atténuante d'une alcoolisation excessive des deux compères. J'ai développé ce point sur mon blog sous le titre de Douay" Le destin tourmenté de Guillaume Seznec". Quant à votre stigmatisation des bretons : cela témoigne de votre rancœur personnelle que provoque les initiatives productives de certains d'entre eux.
L
Chère Madame Jourdan…<br /> Ce qu'il y a de bien avec vous, c'est que vous bouffez à tous les râteliers..<br /> Et que je vous retrouve me critiquant amèrement sur les blogs adverses.<br /> Qu'importe !<br /> Les chiens hurlent, la caravane passe !